Delga
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Pour la première fois depuis la fin de la Seconde Guerre mondiale, un chef de gouvernement, Giorgia Meloni, a choisi de traîner en justice un universitaire, Luciano Canfora, historien et philologue classique universellement connu.
Lors d'un débat, ce dernier avait dit de Meloni : « Étant néo-nazie dans l'âme, elle s'est immédiatement rangée du côté des néo-nazis ukrainiens, est devenue une femme d'État très importante et est bien sûr très heureuse de ce rôle ».
La question ne peut évidemment se trancher au tribunal mais avec les outils de l'argumentation.
D'après Luciano Canfora, le fascisme n'est nullement un phénomène lié irrémédiablement au passé. Cycliquement, une théorie autoconsolatrice refait surface, qui affirme que le fascisme a pris fin avec la mort de Mussolini. Néanmoins, pour ceux qui connaissent la longue durée des phénomènes historiques, cela apparaît comme un non-sens. Et la chronique de la période de quatre-vingts ans qui s'est écoulée derrière nous suffirait à convaincre de l'inanité d'une telle théorie.
À l'heure où l'extrême droite entend désormais dicter l'agenda politique en France, à l'heure où même la « gauche » française est si déboussolée qu'elle s'unit sur un programme de livraison d'armes à l'Ukraine néobandériste et pro-Otan (!), il est temps de comprendre ce qu'est le fascisme et pourquoi il renaît actuellement.
Luciano Canfora, né à Bari en 1942, est un philologue classique, un historien et l'un des meilleurs spécialistes mondiaux de l'Antiquité. Ont déjà paru aux éditions Delga : Vie de Lucrèce, Philologie et liberté et Politique et littérature dans la Rome ancienne. -
Tout leur reprendre. : Essai pour ceux qui ont intérêt au changement
Tibor Sarcey, Rémi Castay
- Les éditions Delga
- 18 Août 2023
- 9782376072539
L'e`re ne´olibe´rale du capitalisme semble se clore. Elle nous laisse un pays appauvri et en proie a` une cole`re populaire exacerbe´e. En l'absence de projet alternatif de rupture porte´e par la gauche, la population de notre pays sombre dans un imaginaire de plus en plus fataliste.
E´branle´s par la crise e´conomique mondiale de 2008, les gouvernements franc¸ais successifs ont fini de livrer notre pays aux marche´s financiers. La capacite´ de l'E´tat a` garantir notre souverainete´ est aujourd'hui remise en cause. C'est au coeur de cette pe´nombre que s'est impose´ le gouvernement macronien.
Le de´nouement des mobilisations sociales du premier semestre 2023 ne laisse plus de place au doute. Le gouvernement casse toutes les re`gles qui permettaient le fonctionnement des institutions he´rite´es de l'apre`s- guerre. Corruptions, mensonges, humiliations, brutalite´s: sous la pre´sidence d'Emmanuel Macron, tous les leviers de l'appareil re´pressif de l'E´tat sont active´s. L'objectif est pre´cis, il s'agit de rendre inutiles toutes les organisations traditionnelles de la gauche et d'empe^cher que les mouvements sociaux re´cents franchissent un stade supe´rieur d'organisation.
Face a` cette attaque globale, les strate´gies de la gauche, oscillant entre indignation et re´formisme, sont dans l'impasse. Leur utilite´ comme outil de lutte efficace est fortement remise en cause. Pour sortir de cette situation, elles doivent a` leur tour s'affranchir des re`gles de l'Ancien Monde pour aller a` la rencontre de ceux qui ont inte´re^t au changement en reprenant le chemin du socialisme. C'est cette perspective socialiste qui est la base ne´cessaire au rassemblement de ceux qui ne croient pas aux miracles, mais a` l'action et a` l'organisation.
« Non seulement on doit plus rien la^cher, mais on doit tout leur reprendre, camarades ! Parce que sans nous ils ne sont rien ! »
Olivier Mateu, meeting CGT de Lave´ra (Martigues), 26 janvier 2023 -
Ouïghours : L'horreur était dans nos médias
Maxime Vivas
- Les éditions Delga
- 6 Mars 2024
- 9782376072607
Re´sume´ en dix points pour le lecteur presse´ :
1. Le 23 aou^t 2018, Lawrence Wilkerson, ancien chef d'e´tat-ma- jor du secre´taire d'E´tat Colin Powell re´ve`le que la CIA voudrait de´stabiliser la Chine, via le Xinjiang.
2. En suivant, notre classe politico-me´diatique de´nonce un « ge´nocide des Oui¨ghours, la perse´cution de la religion et de la culture musulmanes, l'interdiction de parler oui¨ghour, les camps de concentration, les pre´le`vements d'organes, la re´colte de coton par 500 000 esclaves ».
3. En de´cembre 2020, dans un livre publie´ apre`s deux voyages au Xinjiang, Maxime Vivas de´nonce ces infaux et en de´voile les sources. Il est diffame´, insulte´ et menace´.
4. Le 20 janvier 2022, nos de´pute´s votent une condamnation du « ge´nocide ».
5. Le 24 mai 2022, Michelle Bachelet « Haut-commissaire aux droits de l'homme » (HCDH) de l'ONU se rend au Xinjiang. Avant d'en repartir, elle fait une de´claration d'ou` sont absents les termes « ge´nocide, perse´cution de la religion, etc. ».
6. Le 31 aou^t 2022 et treize minutes avant la fin du mandat de quatre ans de Michelle Bachelet, le HCDH produit, non pas un « rapport », mais une « e´valuation » de la situation. Les termes accusateurs sus-mentionne´s, le nom de Michelle Bachelet et ceux des re´dacteurs du document n'y figurent pas.
7. Le 7 mars 2023, dans son rapport annuel, le nouveau HCDH consacre trois phrases au Xinjiang sans employer les termes « ge´nocide, perse´cution de la religion, etc. ».
8. Septembre/octobre 2023. Malgre´ quatre demandes, les auteurs de l'« e´valuation » de 2022 refusent de donner leur nom.
9. Le 16 novembre 2023, l'ONU publie un communique´ sur Gaza (signe´ par les auteurs) ou` le mot « ge´nocide » figure sept fois. 10. Au retour d'un troisie`me voyage au Xinjiang (auquel j'ai participe´) en aou^t 2023, Maxime Vivas a e´crit ce second livre, agre´mente´ de quelques scoops accablants pour nos me´dias.
Aymeric Monville, e´diteur -
La Russie sans oeillères : du conflit en Ukraine au tournant géopolitique mondial
Jean-pierre Pagé, Aymeric Monville, Maxime Vivas
- Delga
- 9 Mai 2022
- 9782376072324
La censure de l'ensemble des médias russes, phénomène qui n'avait pas d'équivalent en France depuis au moins la guerre d'Algérie, nous ramène au temps des ciseaux d'Anastasie de la guerre de 14, des « bobards » pour l'arrière et de la propagande de guerre, alors que c'est précisément dans ces temps critiques que nous aurions le plus besoin d'informations.
Heureusement, contrairement aux médias en ligne, les livres ne sont pas - encore - brûlés en place publique. Les dix-sept auteurs de cet ouvrage se sont donc réunis ici pour porter un regard critique sur nos médias dominants et rétablir les faits concernant la Russie actuelle, la russophobie, la guerre en Ukraine, ses origines, les sanctions qui se retournent contre nous-mêmes, le tournant monétaire, politique, géopolitique actuel.
Ce livre ne donne pas en exemple le système politique ayant Vladimir Poutine à sa tête. Il n'est pas pro-russe, il est pro-vérité. Il ne prône aucune guerre mais rappelle, comme le disait Goya que « le sommeil de la raison enfante les monstres » et que, plus que jamais, nous avons besoin d'analyser et de comprendre.
Journaliste, écrivain, professeurs d'université, médecin, essayiste, énarque, professeur de philosophie, professeur d'histoire, ancien ambassadeur, avocat, collaborateur de l'ONU, ex-responsable du département international de la CGT, ancien référent littéraire d'ATTAC, animateur d'une émission de radio, animateur d'une chaîne de télévision, ancien membre d'un service de renseignement stratégique, ces dix-sept intellectuels de plusieurs continents se sont réunis ici pour nous parler et déchirer le voile de la censure. -
L'éducation face à l'impossible : Repenser les fondements de l'école
Patrick Coste
- Delga
- 21 Octobre 2024
- 9782376072690
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Russie-Occident. Une guerre de mille ans : La russophobie de Charlemagne à la crise ukrainienne
Guy Mettan
- Delga
- 22 Octobre 2024
- 9782376072706
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Après-guerre, les blocages de la bourgeoisie immobiliste (pétainisme) étant éliminés, le capitalisme dut « se réinventer » pour ne pas être pris de vitesse par le communisme victorieux (Résistance, Stalingrad, PCF ascendant). À cet effet, le gaullisme sut garantir la production de série pour une consommation de masse (aide massive de l'État aux monopoles assurant par un fort investissement technologique cette production - CME) et réciproquement garantir la clientèle, la consommation de masse pour une production de série (politique des revenus vis-à-vis des cadres, revenus sociaux qu'il avait bien fallu concéder au communisme à la Libération - CNR) élargissant ainsi les profits. Aussi le travailleur collectif (production) et la société civile (consommation), d'embryonnaires et juxtaposés qu'ils étaient dans la Vieille France, virent-ils leur rapport se faire le lieu inédit d'une lutte des classes généralisée. Mais pour contenir ce travailleur collectif prométhéen dans sa boîte de Pandore, le gaullisme sera liquidé par le libéralisme libertaire (1968) : substitution à la dangereuse problématique sociale d'une problématique sociétale génératrice de nouveaux marchés (du désir).
La boucle était alors bouclée, ce dernier étage du libéralisme accomplissant son essence et ce, jusqu'à la crise ! Car l'augmentation débridée des profits (années Mitterrand) entraînera la paupérisation généralisée et l'arnaque du libéralisme libertaire deviendra criante à mesure que la consommation promise s'avérera n'être que celle de vulgaires signes, le tout débouchant sur une arythmie sociale sans précédent. Pour persévérer dans son être de classe, la bourgeoisie aura dû faire régner l'hégémonie terroriste du signifiant, interdisant toute saisie potentielle du signifié (la réalité).
Réalisant jusqu'au bout sa logique, le capitalisme aura pourtant créé les conditions de son anéantissement. En effet, une fois les illusions du libéralisme libertaire balayées, le travailleur collectif apparu peut achever la dialectique du maître et de l'esclave de Hegel : par ses compétences acquises, il dénie alors au maître désormais nu (superfétatoire de par son incapacité) le pouvoir de désigner et régenter sa production et sa consommation de l'extérieur. L'actuel « blocage » révolutionnaire désespérant (pourrissement de l'histoire) peut être ainsi surmonté : le travailleur collectif, se dégageant des transcendances qui l'aliénaient et l'oppressaient, devient cause de lui-même et accède à l'immanence (gilets jaunes, etc.). -
Le conflit russo-ukrainien : l'impérialisme US à la conquête de l'Europe
Giulio Palermo
- Delga
- 30 Janvier 2023
- 9782376072461
Le conflit russo-ukrainien n'a pas éclaté le 24 février 2022 avec l'intervention militaire russe mais a des racines lointaines. Si lointaines que la vraie question à se poser n'est pas Pourquoi la guerre ? Mais Pourquoi maintenant ? L'ouvrage retrace les origines historiques et politiques du conflit et se concentre sur ses conséquences économiques. D'après la description qui en ressort, le Pourquoi maintenant n'a pas grand-chose à voir avec la Russie, ni avec l'Ukraine, mais avec les stratégies américaines en Europe. Ce processus est également lié à un autre processus majeur de notre époque : le déclenchement de la pandémie, qui marque une accélération violente dans les relations entre les États-Unis et la Chine dans la transition vers le nouveau monde vert et high-tech, basé sur les énergies renouvelables. De ce point de vue, la politique apparemment suicidaire de l'UE vis-à-vis de la Russie n'est pas simplement le résultat d'une subalternité par rapport aux États-Unis. Au contraire, elle reflète des intérêts économiques précis, avec des gagnants et des perdants, même parmi les groupes capitalistes européens.
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Les questions de race, de genre, d'identité sont au coeur de tous les débats, qu'ils soient politiques ou universitaires. Le monde semble se diviser en deux catégories : d'un côté, ceux qui sont a priori du côté des oppressés, de la race et du genre notamment, de l'autre, ceux qui se positionnent en réaction face à ces nouvelles luttes.
L'auteur prend ici le parti de révéler le non-dit de cette fausse opposition. Il montre d'abord qu'une certaine gauche ralliée à la théorie de l'intersectionnalité n'est pas aussi progressiste qu'elle le laisse entendre. Ensuite, il met en lumière l'opposition absurde qui lui fait face, la majeure partie du temps. Cela, afin de montrer que ces deux camps participent en fait d'un même élan et d'une même manière de penser les problèmes actuels. En effet, ils ont en commun le fait d'évincer grandement ou totalement le rapport aux conditions matérielles réelles dans l'analyse qu'ils peuvent faire du monde social. Pire encore, ils font de la seule sphère du discours le lieu unique de la connaissance. Les déterminations objectives, de classe notamment, sont alors mises de côté.
Pour conduire à bien cette enquête qui invite à penser différemment l'actualité, Loïc Chaigneau s'efforce d'abord de reconstituer l'épistémologie du postmodernisme comme terrain idéologique commun à nos opposants de façades. Un moyen de cerner les enjeux derrière ces querelles identitaires à la marge des vaines polémiques. C'est ensuite seulement qu'il peut démystifier à la fois cette gauche dont on découvre le conservatisme naïf et une certaine droite réactionnaire qui ne semble pas avoir grand-chose à lui envier. L'analyse marxiste de l'auteur nous conduit alors à repenser la question du progrès, de l'éthique, de la république et du communisme par-delà les anathèmes d'un monde trop manichéen.
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L'Invention d'atrocités : Comment les mensonges de l'impérialisme façonnent l'ordre mondial
A. B. Abrams
- Les éditions Delga
- 14 Janvier 2025
- 9782376072744
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La Chine sans oeillères : tout ce que vous avez toujours voulu savoir...
Maxime Vivas, Jean-pierre Pagé, Collectif
- Delga
- 2 Juillet 2021
- 9782376072140
Journaliste, écrivain, professeur d'université, médecin, essayiste, économiste, énarque, chercheur en philosophie, membre du CNRS, ancien ambassadeur, collaborateur de l'ONU, ex-responsable du département international de la CGT, ancien référent littéraire d'ATTAC, directeur adjoint d'un Institut de recherche sur le développement mondial, attaché à un ministère des Affaires étrangères, animateur d'une émission de radio, animateur d'une chaîne de télévision, ils sont dix-sept intellectuels, qui nous parlent ici de la Chine depuis l'Europe, l'Amérique du Sud, l'Afrique, l'Asie.
Ce livre vise un public que nos médias maintiennent dans une grave ignorance de la Chine.
Ce que beaucoup de Français croient, c'est que le « régime » communiste chinois, dont LA langue est le mandarin, fait travailler les enfants, opprime les minorités, éradique les cultures, persécute les croyants. Sur fond d'un racisme implicite s'est construite une image négative de ce pays et d'un peuple qui font peur (« le péril jaune »), alors même que la politique étrangère de la Chine, telle que la définit le président Xi Jinping, n'est pas basée sur une volonté de domination du monde (contrairement à celle affichée par les États-Unis d'Amérique), mais sur la notion de « communauté de destins ». Il ne s'agit pas ici de faire un éloge béat de la Chine, de suggérer que la France ferait bien de s'inspirer de son système politique, économique, médiatique, policier, militaire, judiciaire, syndical. Nous avons notre propre système, perfectible. La Chine a le sien, sur lequel nous avons peu de prises, dirigé par un parti communiste désormais centenaire (né le 23 juillet 1921) et fort de 90 millions d'adhérents.
Il ne s'agit donc pas de se positionner en « pro-chinois », mais en « pro-vérité » en invalidant des mensonges, en apportant des informations sur ce qui se passe en Chine et qui explique son dynamisme. -
Infra Rouge : Regards subjectifs sur le Parti communiste français (1956-2024)
Robert Charvin
- Delga
- 12 Septembre 2024
- 9782376072676
63 ans de militance au PCF est un parcours complexe ponctue´ de fre´quentes de´faites et de quelques succe`s. C'est une aventure humaine qui enrichit la vie et nous enseigne les cole`res de ceux qui souffrent. La poursuite perse´ve´rante de l'immense projet encore non accompli, le communisme, est une sorte d'histoire d'amour en cre´ation continue contre un syste`me injuste et corrompu qui se croit tout permis.
« C'est un joli nom camarade », comme dit la chanson, parlant de courage, d'intelligence, de ce qui nous tire vers le haut, mais aussi de nos faiblesses et de nos fautes si difficiles a` corriger.
Participer a` l'Histoire n'exclut pas les anecdotes, les e´checs et les coups bas, les batailles pour l'he´ge´monie sur nos ennemis et nos allie´s, les redites et les retours en arrie`re...
Sont cependant d'ores et de´ja` constitue´s des « e´le´ments de communisme » et un fort capital culturel face au monde de l'argent !
Par-dela` toutes les contradictions qui ont un parfum de fin d'un monde, il existe un avenir : l'Histoire continue.
Robert Charvin, professeur e´me´rite a` l'Universite´ de Nice, agre´ge´ des Faculte´s de Droit, ex-responsable de diverses ONG, membre du PCF depuis 1960, ancien e´lu municipal et de´partemental dans les Alpes Maritimes, auteur de nombreux ouvrages juridiques et politiques, dont les plus re´cents sont : Re´pliques. Droit international. Relations internationales, Pe´done 2022 ; La cole`re des peuples, Investig'Action 2022 ; Comment peut-on e^tre core´en (du nord) ?,Delga 2017 ; Mouammar Kadhafi, une tentative pour changer le monde, Delga 2019 ; Ils ont tue´ Rossel (1871), Delga 2021. -
L'exception biélorusse : Enquête sur un État social inflexible
Loïc Ramirez
- Les éditions Delga
- 16 Décembre 2024
- 9782376072751
Le Be´larus (Bie´lorussie) est un objet politique atypique en Europe. Hybride entre socialisme et capitalisme, il a su garder une grosse part de l'he´ritage social de l'URSS. En effet, contrairement aux autres pays issus du de´membrement de celle-ci, il a toujours refuse´ de s'ouvrir sans aucune protection au « libre marche´ ».
C'est bien la` ce qui le rend intole´rable pour le camp atlantiste qui le couvre de boue via ses me´dias, organisations et institutions diverses, car il repre´sente pour lui a` la fois un manque a` gagner et une potentielle contamination contestatrice de son ordre he´ge´monique. Il n'aura donc de cesse, comme il le fait pour tout E´tat re´calcitrant qui refuse de se plier a` ses inte´re^ts, d'orchestrer, au moment des e´lections be´larusses, des tentatives de changement de re´gime (« re´volutions » de couleur). Instrumentalisant les nouvelles couches moyennes issues principalement des nouveaux services, tre`s souvent conquises par les sire`nes de l'Occident, et ressuscitant les e´le´ments he´ritiers de la collaboration avec les nazis pendant la Grande guerre patriotique, il tente pe´riodiquement de faire de cet e´quipage, le be´lier de la de´stabilisation du gouvernement.
Dans le cas du Be´larus, cette strate´gie s'est pour le moment ave´re´e inefficace. En effet, dans un pays dont 25 % de la population a e´te´ extermine´e par les nazis, une opposition qui porte sur ses e´paules le poids de la collaboration avec les SS et la Wehrmacht part avec un handicap certain. Qui plus est, l'ukrainisation du Be´larus ne constitue pas aujourd'hui pour les Be´larusses un horizon enviable a` aucun point de vue. -
Dès l'après mai 68, M. Clouscard dévoile ce que les idéologues doivent occulter : mai 68, contre-révolution libérale, cheval de Troie du libéralisme libertaire. Il fallait un nouveau marché : le marché du désir, une nouvelle société, celle de la confusion de la liberté et de la libéralisation, un double profit, celui du permissif pour le consommateur et du répressif sur le producteur, pour sauver le capitalisme en crise radicale. Mai 68 aura fait la promo du plan Marshall comme celui-ci a fait la promo du rêve américain. Critique du libéralisme libertaire est une Somme philosophique. Michel Clouscard rappelle les fondements de la Révolution française établis par Rousseau et Kant, l'engendrement réciproque de la conscience et de la connaissance. Il montre que le néo-kantisme (Sartre, Lévi-Strauss, Foucault, Barthes, Lacan, etc.) est la récupération insidieuse de cette philosophie, le détournement qui s'accomplit avec le libéralisme libertaire.
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Une justice arbitraire. Une couverture médiatique introuvable. Une défense inaudible et complaisante. Les réseaux Soros, qu'Assange avait pourtant démasqués lors de la campagne d'Hillary Clinton, faisant désormais le vide autour de lui. Un déni de justice. La persécution de celui qui avait dénoncé la guerre, la torture, et montré la face obscène des autoproclamés gendarmes du monde. Après son kidnapping par la police britannique à l'ambassade d'Équateur en avril dernier, le fondateur de Wikileaks est actuellement incarcéré à la prison de haute sécurité de Belmarsh alors qu'il n'a commis aucun crime. Il risque l'extradition vers les États-Unis, dont les dirigeants ont juré sa perte. L'O.N.U. a pourtant reconnu que son état de santé était préoccupant. Assange est en danger de mort. Si nous ne faisons rien il va mourir. Si nous ne faisons rien ils vont le tuer. Ce livre, s'appuyant sur les enquêtes du comité WikiJustice, ne se borne pas à considérer Julian Assange comme un symbole abstrait de la liberté d'expression et voué à souffrir pour les péchés de l'Empire U.S. Julian Assange est un prisonnier politique, détenu illégalement et torturé. Tant qu'il sera emprisonné, nous ne serons pas libres.
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Soixante ans d'amitié entre la France et la Chine
Shaye Lu, Ruoling Zheng, Jean-pierre Pagé, Jean-Claude Delaunay
- Les éditions Delga
- 10 Janvier 2025
- 9782376072720
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Mondialisation capitaliste et projet communiste : cinq essais pour une renaissance
Georges Gastaud
- Delga
- 18 Octobre 2022
- 9782376072423
En 1997, alors que la contre-révolution et l'antisoviétisme triomphants concélébraient à grands coups de novlangue la mort du communisme et la fin de l'histoire, le philosophe Georges Gastaud, alors militant du PCF, syndicaliste et opposant de gauche aux dérives anti-léninistes de ce parti, publiait Mondialisation capitaliste et projet communiste. Il y démontrait la nature exterministe du capitalisme-impérialisme actuel et y réfutait la nouvelle pensée politique de Gorbatchev. Il proposait en outre une analyse dialectique multifactorielle de la contre-révolution et y explorait les possibles bases de casse d'un universalisme conséquent associant le patriotisme populaire à l'internationalisme prolétarien. Il dénonçait en outre la fracture idéologique béante entre le grand mouvement gréviste de décembre 95 et un PCF satellisé par le PS maastrichtien.
Vingt-cinq ans plus tard, il a paru stimulant de republier ce livre que l'auteur, devenu entre-temps l'un des dirigeants du Pôle pour la renaissance communiste en France, a actualisé sur certaines questions politiques et théoriques importantes relatives à l'urgente reconstruction des avant-gardes. -
L'Autre voie pour l'humanité. 100 intellectuels s'engagent pour un post-capitalisme
André Prone
- Delga
- 4 Décembre 2018
- 9782376071570
L 'Autre Voie pour l'humanité , réunit des points de vue pluriels d'auteurs-militants de toutes disciplines et d'horizons politiques différents, convergeant vers la nécessité de construire une société plus humaine hors des arcanes du capital.
Dans ces moments de crise généralisée et de nouveaux bruits de bottes, il n'est ni banal, ni fréquent d'ouvrir grande la porte à l'expression collective d'une communauté intellectuelle et militante qui avance en toute liberté des idées aussi fortes que celles qui consistent à creuser dans le sol encore noir du réel le sillon neuf d'une réalité plus fraternelle.
On les pensait encore sommeillant sur le bord des rives étroites et sombres d'un néolibéralisme s'imaginant triompher, et les voilà ouverts à des pensées qui portent la réflexion d'une autre voie par laquelle un nouveau monde est possible.
Car rien n'est plus utile en ces temps de déconstruction radicale que de penser critiquement le capitalisme et d'apporter les outils d'une diversité militante qui propose à chacun et à tous d'agir en conscience contre cette hégémonie de classe qui aliène l'homme et détruit l'environnement naturel pour la seule et inique accumulation du capital.
Et ne serait-ce que pour ces brins de raison et d'espoir apportés dans le chaos de la marchandisation absolue, comme le dit si bien Éluard dans Derniers poèmes d'amour :
« La nuit n'est jamais complète/ Il y a toujours puisque je le dis/ Puisque je l'affirme/ Au bout du chagrin une fenêtre ouverte/ Une fenêtre éclairée/ Il y a toujours un rêve qui veille/ Désir à combler faim à satisfaire/ Un coeur généreux/ Une main tendue une main ouverte/ Des yeux attentifs/ Une vie la vie à se partager. » -
Nombreux sont les premiers ministres, ministres et banquiers centraux qui, avant d'accéder à leurs postes, ont siégé ou ont été invités au Groupe Bilderberg ou à la Commission Trilatérale. Parmi eux, Emmanuel Macron, Christine Lagarde, Jean-Claude Trichet, Mario Draghi, Mario Monti, Angela Merkel, Bill Clinton, Tony Blair, David Cameron. On note aussi la présence de dirigeants de multinationales comme Bill Gates (Microsoft, Jef Bezos (Amazon) ou David Rockefeller, mais aussi de piliers du pouvoir états-unien comme le général David Petraeus (ancien directeur de la CIA) ou Henry Kissinger.
L'existence de ces organisations pose des questions décisives comme celle du contrôle démocratique sur les processus publics décisionnels. Est-il possible de répondre aux défis de notre temps avec des appareils de coordination contrôlés par des « élites » aussi restreintes ? D'autant que ces élites sont sélectionnées uniquement en vertu de leur immense richesse, qu'elles appartiennent à quelques pays seulement, ne sont élues par personne ni déléguées par aucune autorité publique, agissent souvent de manière secrète et sont inspirées par le dogme du marché autorégulé. Les récentes vicissitudes de l'euro montrent à quel point une gestion confie à un groupe restreint et aux favorisés du marché est porteuse de chaos.
Ce livre analyse l'organisation des « élites » transnationales, les bases économiques de leur pouvoir, les orientations et procédés grâce auxquels elles réussissent à influencer les autres niveaux de pouvoir, à commencer par les États-nations. Il comporte également des tableaux explicatifs et les listes des participants aux récentes rencontres du Groupe Bilderberg et de la Commission Trilatérale. -
Les chemins de la praxis : fondements ontologiques du marxisme
Michel Clouscard
- Delga
- 2 Juin 2015
- 9782915854794
Les Chemins de la praxis expriment le dernier état, le dernier moment, de la pensée clouscardienne. Donc, à lire certes, mais, plus impérativement que ce n'est le cas pour aucun de ses ouvrages précédents, à relire, tant y est poussé, à des limites rarement atteintes, l'extrême concentration du propos. La fulguration des ellipses, aussi bien que, en sens inverse, l'explicitation inédite des concepts dialectiques fondamentaux, sous-jacents à l'ensemble de ses publications antérieures, témoignent de cette tension permanente entre une lutte à mort contre le temps (celui des premiers symptômes de la maladie qui devaient finir par l'emporter), et la prodigieuse richesse du matériau interrogé.
« Le réel comme corollaire de la praxis est la proposition la plus radicale du concept de praxis. Celle-ci ne saurait être réduite à un quelconque réalisme du temps et de l'espace. Le réel est une construction. Il n'a pas recours à une rationalité qui serait extérieure à la praxis et indépendante. Il est l'identification d'une durée qui naît du travail et d'une chronologie qui n'est autre que la mise en forme de la production. La praxis est mesure de toute chose. » (...) « Cette ontologie sociale apporte un total renversement philosophique qui prétend répondre à la crise de la pensée occidentale. Notre contribution est un travail pour la reconnaissance... de ce qui est devenu nécessaire. Il s'agit, rien de moins, de passer de l'Être (d'origine naturelle, l'être de la nature) à l'Être de la praxis, du corps social. » M. Clouscard -
Cet ouvrage propose au lecteur sept chapitres consacrés à quelques-uns des révolutionnaires les plus importants d'Amérique latine et caribéenne : Simón Bolivar, José Marti, Ernesto Che Guevara, Hugo Chavez, Fidel Castro et Evo Morales. L'Amérique latine et caribéenne offre depuis le début des années 2000 l'image de peuples qui sont parvenus à repasser à l'offensive, dans les conditions historiques très difficiles qui sont celles de ce début de XXIe siècle. C'est cette puissante mobilisation populaire qui est aujourd'hui confrontée à diverses tentatives, appuyées par l'impérialisme étasunien, de retour de la réaction. Et ce sont ces peuples qui, comme ils l'ont fait depuis des décennies, sur tout le continent, résistent.
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Les jolis grands hommes de gauche. Badiou, Guilluy, Lordon, Rancière, Michéa, Onfray, etc.,
Aymeric Monville
- Delga
- 16 Août 2017
- 9782376071198
Onfray suggérant de bombarder Cuba ; Badiou nageant en pleine eurolâtrie bruxelloise ; Lordon promu porte-parole du mouvement Nuit Debout mais annonçant d'emblée que toutes les révolutions « sont belles parce qu'elles échouent » ; Michéa ne voyant dans l'antifascisme qu'un alibi « stalinien » ; Rancière se déclarant déçu dans ses doux « espoirs nés de l'effondrement de l'empire soviétique » pour mieux affirmer, blasé, que « la prise de pouvoir, nul ne sait aujourd'hui ce que ça veut dire » ; Todd qualifiant le communisme de pathologie pour mieux vanter les mérites dudit « hollandisme révolutionnaire »...
Le vieux rêve de la réaction, exclure les communistes de la communauté nationale (« communiste, pas français »), prend ici l'apparence de la bonne conscience « progressiste », ingénue. Mais si certains n'ont trouvé d'autre solution que de refaire le congrès de Tours à l'envers et de revenir au temps du grand Jaurès, ce n'est pas pour s'inspirer de son courageux combat pour la paix ; c'est pour mieux conjurer toute une époque : Octobre-17 et Stalingrad, la Résistance et le programme du CNR, l'antifascisme et l'anticolonialisme insufflés par le Komintern, et mieux se plonger ainsi la tête dans le sable. Pourront-ils encore longtemps « fuir l'histoire » ?
Rédigés sur une dizaine d'années, ces articles pianotent sur la gamme qui va de la polémique acerbe à la controverse argumentée, sans exclure parfois l'« exercice d'admiration » (Clouscard, Lukacs et d'autres). Ils offrent un point de vue privilégié sur les débats qui agitent la gauche actuelle. -
Le carcan de l'euro : pourquoi en sortir est internationaliste et de gauche
Domenico Moro
- Delga
- 24 Août 2018
- 9782376071457
Les traités européens et l'euro ont réduit la démocratie à la simple ratification des décisions d'institutions supranationales qui n'ont été élues par personne. L'intégration économique et monétaire européenne a fait exactement le contraire de ce qu'elle avait promis : elle a accentué les écarts économiques et les écarts de pouvoir entre les pays européens et les inégalités à l'intérieur de ceux-ci. Avec l'euro, le chômage et la pauvreté, le nationalisme et la xénophobie se sont massivement répandus en Europe pour la première fois depuis la fin de la Seconde Guerre mondiale.
Quitter l'euro serait-il un retour anachronique au nationalisme ou une étape nécessaire pour reconstruire une véritable solidarité entre les travailleurs européens ? L'État national est-il un atout à reléguer au musée de l'histoire ou le contexte dans lequel la démocratie et les droits du travail peuvent être mieux défendus ?
Le but de ce livre est de répondre à ces questions. L'auteur démontre comment la construction européenne est née et conçue en opposition aux intérêts populaires. Les traités européens et l'euro sont placés sur une trajectoire de collision avec les Constitutions anti-fascistes et les droits démocratiques et sociaux garantis par plus de deux siècles d'histoire et de luttes qui se sont concrétisés au sein de l'État national. Ce n'est donc pas un hasard si nous assistons au transfert de certains pouvoirs fondamentaux de l'État national à des organes supranationaux. -
Comme si une bonne fée s'employait, magnanime, à faire coïncider sa morale et ses intérêts, le prétendu monde libre revêt ses ambitions matérielles des oripeaux de la justice et du droit. C'est ainsi qu'il pratique le bombardement de pays étrangers à des fins « démocratiques », mais de préférence dans les contrées riches en hydrocarbures ou en ressources minières. Conjuguant la foi du charbonnier et la rapacité du capitaliste, il agit comme s'il pouvait convertir sa puissance économique en privilège moral. Le reste du monde n'est pas dupe, mais finalement peu importe. « Le monde libre » a toujours raison car il est du côté du Bien, et il ne risque pas la contradiction aussi longtemps qu'il est le plus fort - c'est du moins ce qu'il croit. La barbarie congénitale qu'il attribue aux autres est l'envers de son monopole autoproclamé de la civilisation. Auréolé du sacro-saint « droit d'ingérence », ce mariage réussi du sac de sable façon GI's et du sac de riz façon Kouchner, l'Occident vassalisé par Washington s'imagine sans doute qu'il sauve le monde en le soumettant à l'impitoyable razzia exigée par les vautours de la finance et les multinationales de l'armement.