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L'apocalypse a eu lieu. Le monde est dévasté, couvert de cendres et de cadavres. Parmi les survivants, un père et son fils errent sur une route, poussant un caddie rempli d'objets hétéroclites, censés les aider dans leur voyage. Sous la pluie, la neige et le froid, ils avancent vers les côtes du sud, la peur au ventre : des hordes de sauvages cannibales terrorisent ce qui reste de l'humanité. Survivront-ils à leur périple ?
Après "Le Rapport de Brodeck", Manu Larcenet adapte de nouveau une oeuvre majeure de la littérature. Couronnée par le prix Pulitzer en 2007, "La Route" a connu un grand succès et a été adaptée au cinéma en 2009 avec Vigo Mortensen dans le rôle principal.
Avec cet album, Manu Larcenet réussit une adaptation d'une originalité absolue et pourtant d'une totale fidélité. En posant son trait sous les mots du romancier, en illustrant les silences du récit, l'artiste s'est approprié l'univers sombre et fascinant du roman de Cormac McCarthy.
D'un roman-culte il a fait un album d'une beauté saisissante, à la fois puissant et poignant.
Incontestablement un des chefs-d'oeuvre de la bande dessinée moderne.
Cormac McCarthy a signé plusieurs romans phares dont "La Route" mais aussi "No Country for old men", également adapté par les frères Coen au cinéma. Son oeuvre est essentiellement disponible aux éditions de L'Olivier (et Points), associées à Dargaud sur ce projet. L'écrivain est décédé le 13 juin 2023.
Son roman, publié aux Éditions de l'Olivier et chez Points pour la version poche, a été vendu à près de 800 000 exemplaires. -
Un roman coup de poing, estomaquant, du jamais LU, qui devient sous la plume de Julien Martinière un Roman Graphique jamais VU ! C'est l'histoire d'un ouvrier intérimaire, Joseph Ponthus, qui embauche dans les conserveries de poissons et les abattoirs bretons. Jour après jour, il inventorie avec une infinie précision les gestes du travail à la ligne, le bruit, la fatigue, les rêves confisqués dans la répétition de rituels épuisants, la souffrance du corps. Ce qui le sauve, c'est qu'il a eu une autre vie. Il connaît les auteurs latins, il a vibré avec Dumas, il sait les poèmes d'Apollinaire et les chansons de Trenet. C'est sa victoire provisoire contre tout ce qui fait mal, tout ce qui aliène. Et, en allant à la ligne, on trouvera dans les blancs du texte la femme aimée, le bonheur dominical, le chien Pok Pok, l'odeur de la mer. Par la magie d'une écriture tour à tour distanciée, coléreuse, drôle, fraternelle, la vie ouvrière devient une odyssée où Ulysse combat des carcasses de boeufs et des tonnes de bulots comme autant de cyclopes.
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« Il y a deux ans, une proche amie bibliophile qui connaissait ma frustration de n'avoir pas pu me rendre en Afrique pour finir le Journal anthropique de la cause animale en raison du covid, me dit : "J'ai relu Le Lion de Kessel. Tu dois l'illustrer. Il est pour toi". Alors je l'ai relu, et je l'ai trouvé fantastique. 35 ans plus tard.
Et quand, en mars dernier, j'ai eu la chance de me rendre sur les lieux du récit, au pied du Kilimandjaro, de voir le lion dans son milieu naturel, j'ai mesuré la justesse des mots de Kessel face à cette nature sauvage sublime et anthropo-préservée. Aujourd'hui, être une femme qui illustre le texte d'un homme blanc, qui se déroule à l'époque où le Kenya était encore un état colonial de l'Empire britannique, peut sembler marcher sur un terrain glissant. Mais sur ce sujet encore, Kessel transmet son humanisme et sa foi profonde en la nature humaine. Ça été un pur bonheur du début à la fin d'illustrer et de relire sans cesse Le Lion. J'en reste toujours habitée. Les illustrations sont réalisées avec du café, des pigments naturels et du brou de noix, un peu comme la manyatta Maasaï est faîte de bouse de vache et de cendre. »
Anne Defréville -
Vu d'Occident, la Sibérie évoque de vastes étendues gelées où les Soviétiques exilaient leurs prisonniers. Mais peut-on s'échapper d'une prison à ciel ouvert ? Voilà le point de départ de ce récit haletant : un improbable voyage qu'entreprend Sylvain Tesson sur les traces des évadés du goulag, depuis Iakoutsk jusqu'au Golfe du Bengle, 5 000 kilomètres plus au sud. Dans des conditions extrêmes, aux prises avec le froid, la faim et la soif, l'écrivain voyageur multiplie les rencontres en suivant la route du récit À marche forcée, de Slavomir Rawicz. Ce dernier a-t-il pu s'évader au début des années 1940 ? Ou bien a-t-il emprunté son histoire à un autre ? Entre mythe et réalité, récit de voyage et épreuve de force, Sylvain Tesson nous invite une nouvelle fois sur les chemins de la liberté.
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Librement inspirée du roman éponyme autobiographique de Stéphane Allix, Grégory Panaccione nous plonge dans la vie d'un homme qui n'a aucun souvenir de son enfance. Quand se développe une maladie auto-immune, il se rend vite compte que la médecine classique ne peut rien pour lui et il se tourne vers les neurosciences, libérant peu à peu son esprit jusqu'à une découverte fatidique : un traumatisme profond lors de son enfance, entraînant une amnésie traumatique. La confrontation avec son agresseur et la remise en question de ses propres souvenirs l'amènent à un voyage intérieur poignant en quête de l'apaisement émotionnel, offrant une leçon sur la résilience et la reconstruction de soi après des traumatismes profonds.
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Découvrez la légende de Moby Dick dans une adaptation magistrale Moby Dick... ce nom sonne comme une dangereuse légende. Un nom qui inspire l'effroi à tous les baleiniers, forçats de la mer pourtant habitués aux périls de l'océan. Ces marins armés de simples lances et de harpons à bord de légères chaloupes, s'exposent aux réactions redoutables et aux assauts furieux des cachalots de plus de soixante tonnes qu'ils chassent... Otage de l'obsession de son capitaine, le Pequod continue sa lente et inexorable mission : traquer et tuer la bête qui a jadis arraché la jambe du capitaine. Consumé par sa soif de vengeance, le capitaine Achab se décompose physiquement. Sa haine devient folie. Si bien que ses hommes s'interrogent : le réel danger est-il en mer ou à bord ?
Chabouté met toute sa maîtrise du noir et blanc au service de ce classique de la littérature américaine. Une adaptation fidèle au récit original et à l'esprit d'Herman Melville, reflétant la frontière étroite entre l'acharnement et la folie, baignant dans le sang, l'huile et la sueur d'un navire baleinier de la fin du XIXe siècle. -
Dans l'univers du Vieux Royaume, un bel hommage à Tolkien.
Pour une caravane de montagne, c'est une solide bande : vingt guerriers nains bardés de fer, trente gnomes chargés comme des baudets et autant de mules qui croulent sous les paquetages. Pourtant, un calme lugubre fige le camp : ni chanson à boire, ni chamaillerie, ni plaisanterie salace. Ils ont la frousse.
Adaptée en roman graphique par Melchior Ascaride, prix des Imaginales 2016 pour le graphisme, une formidable nouvelle de Jean-Philippe Jaworski. -
Edmée, une opticienne astronome mystérieuse, se passionne pour les étoiles. Un jour, son directeur lui demande de garder sa fille, Violette. Celle-ci délaissée par son père, s'ennuie ferme et trouve en Edmée une grande amie. Cette dernière l'entraîne alors progressivement dans une quête fantastique, sans se douter à quel point la curiosité de la jeune fille prendra le pas sur sa prudence.
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Après «Nagasaki» (Ed. Le Lézard Noir, 2019-Sélection FIBD 2020, prix Révélation BD ADAGP / Quai des Bulles 2020), Agnès Hostache adapte en roman graphique, le roman de Célia Houdart «Tout un monde lointain» (Ed. P.O.L.). Ce roman graphique est un hommage à la villa E. 1027, personnage à part entière du récit mettant en scène Gréco, une décoratrice qui veille avec un soin amoureux sur la villa blanche conçue par l'architecte et designer irlandaise Eileen Gray, et deux jeunes squatteurs, danseurs au style néo-hippie.
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Shimura-san vit seul dans une maison silencieuse qui fait face aux chantiers navals de Nagasaki. Cet homme ordinaire rejoint chaque matin la station météorologique de la ville en maudissant le chant des cigales, déjeune seul et rentre kit dans une retraite qui n'a pas d'odeur, sauf celle de l'ordre et de la mesure. Depuis quelque temps déjà, il répertorie scrupuleusement les niveaux et les quantités de nourriture stockée dans chaque placard de sa cuisine.
Car dans ce monde contre lequel l'imprévu ne pouvait rien, un bouleversement s'est produit.
D'après le livre d'Eric Faye, Grand Prix du Roman de l'Académie française. -
L'ouvrage honoré du prix Le roman des romands 2021 revient avec une adaptation en roman graphique. Entre la banlieue parisienne, l'Algérie, la Suisse et le sud de la France, cette fiction qui retranscrit les paroles d'un jeune homme trahi par son impulsivité et les mauvaises fréquentations s'achève sur une note d'espoir, car quand la conscience émerge enfin rien n'est perdu.
" Mon vrai nom est Nissam mais j'ai commencé à le perdre quand maman a sauté par la fenêtre de notre tour parce que j'avais tué par accident un chrétien roumi de Montreuil. Je suis monté dans un bateau et j'ai traversé en clandestin l'océan algérien. J'ai vécu dans le zoo abandonné du Hamma d'Alger avec le vieux Baba saha qui est muet et l'ours Natacha qui est aveugle.
Au Djebel Koukou, je suis devenu un enfant terroriste et les moudjahidines m'ont appelé Tom algéri parce que je lisais des Tom et Jerry. Ensuite j'ai été une cellule dormante et j'ai eu d'autres noms comme Tomi Botezariu, Pessoa et Tom Mathieu. J'ai habité dans une ambassade de Suisse, aux Pâquis de Genève, sous un pont, dans un wagon, une résidence pour le grand âge, un couvent, une maison déchirée au bout de la piste de l'aéroport de Roissy-Charles-de-Gaulle et puis dans une grotte de la préhistoire. J'ai trahi le djihad islamique parce que j'ai sauvé des gens pendant les attentats. Alors je me suis caché dans les yeux de Livia. Elle vit dans un fauteuil roulant et elle chante comme Edith Piaf. C'est une étoile. "
Ce roman graphique est adapté de la fiction du même nom qui a reçu le Prix Roman des Romands et 2021.