Librement inspirée de la vie de Louise Bourgeois, habilement revisitée, un livre qui met en valeur la dimension thérapeutique de l'art.
Deux enfants migrants traversent le monde pour fuir la guerre et atteindre ce qu'ils croient être un Eldorado : Londres. Un texte interroge la puissance des histoires, celles qu'on raconte aux enfants et grâce auxquelles ils peuvent faire face à la complexité du monde.
Un troisième volume très attendu de pièces courtes, dans lequel Daniel Keene offre aux lecteurs et aux acteurs une galerie de portraits et de récits d'hommes et de femmes en marge d'une société cruelle. Passé maître dans l'écriture ces pièces brèves, l'auteur ne s'est pas départi d'un ton politique et engagé qui résonne avec force dans ces nouveaux textes. Face aux autres ou face à soi, les personnages de Daniel Keene restent confinés dans leur solitude, traversée par des éclats d'humour insoupçonnés.
DISTRIBUTION : modulable en fonction des pièces (de 1 à 4 acteurs) / GENRE : Comédie sociale et politique / Drame intime
Chloé, 15 ans, vient de perdre son frère Luke, 18 ans, dans un accident de voiture.
La communauté du lycée et de la petite ville où ils vivent s'empare du tragique événement en créant un site Internet en souvenir du défunt. Tout à son chagrin, Chloé est confrontée à ces amitiés autant virtuelles que fugaces, jusqu'à une rencontre plus tangible... mais toujours sur le net et ses réseaux sociaux. Le jeune auteur anglais Matt Hartley traite du thème très contemporain des échanges adolescents sur Internet, mais grâce à une langue poétique et une structure en flash-back et en fondus enchaînés, il décolle de ce réel virtuel pour tendre vers l'universel de la perte d'un être cher.
Sur la corde raide Comme chaque année Esmé vient passer les vacances chez ses grands-parents, mais seul Papy Stan est là. Où est partie Mamie Queenie ? L'amour de Papy Stan aidera la petite fille à surmonter la perte de sa grand-mère.
L'Enfant perdue Le Rétameur a perdu sa fille Prunelle en pleine forêt. Il traverse les saisons et les éléments à sa recherche. Il la retrouve chez les loups.
Ce recueil de David Harrower fait ressurgir les spectres du passé qui viennent hanter les vivants. Ces nouvelles pièces font s'ouvrir la bonde et laissent s'écouler le flux des souvenirs demeurés trop longtemps enfouis.
Evan Bold a une vingtaine d'années quand, de retour du Pakistan, il retourne dans sa ville natale pour assister au second mariage de ses parents. Il séjourne à l'hôtel Beau Rivage dont la réception est tenue par Helen, quadragénaire quelque peu désoeuvrée et désabusée. Au fil de la conversation, ces deux êtres en apparence si opposés découvrent ce qui les lia autrefois et semble avoir laissé en eux des traces indélébiles.
Ciara est un long monologue, endossé par une fille de gangster, qui tient une galerie d'art. Dès qu'elle se met à raconter s'ouvre la boîte de Pandore : les souvenirs ressurgissent, du crime ordinaire aux exactions les plus abjectes et les plus viles du petit monde de la pègre. Ciara nous fait suivre l'itinéraire de gangsters crapuleux dans les rues étroites de Glasgow : le monde des dealers, des prostituées, des escrocs de taille et des voyous à la petite semaine. Chemin faisant, David Harrower dresse un portrait au vitriol de la capitale écossaise, qui n'est pas dénué de résonances universelles.
Grâce à leur lévrier Silence complice, Bill et John, deux gars paumés et manipulés, entrevoient la fin de leurs galères.
Après une première course prometteuse, les deux acolytes décident de tout miser sur leur nouveau gagne-pain. Entre espoir et désillusion, une pièce vive et captivante, teintée d'un humour décalé. Dans Terminus, John, jeune homme halluciné et magnétique, ne sait ni haïr ni aimer. Il tue pourtant un gamin dont il séduit ensuite la soeur. A la fois amant et assassin ; comme si la violence et l'érotisme étaient les seules réponses qu'il pouvait opposer au monde extérieur et à son vide intérieur.
Une fable énigmatique aux résonances shakespeariennes dont la fascination dérange.
Lorsque leur mère part le soir travailler au café, marie raconte des histoires à son petit frère pour l'aider à s'endormir.
C'est un moment propice à l'explosion des peurs et des fantasmes. une visite à la fête foraine ne fera qu'exacerber l'imagination des deux enfants.
Micky est un garçon de dix ans qui vit seul avec sa maman. Depuis tout petit, il imagine son père parti en mission secrète pour la NASA. Au contact d'Addie, une petite fille qui ne sait pas mentir, Micky apprend la vérité.
Ses rêves s'ébranlent, mais entre les deux enfants naît une amitié inextricable.
Anne est veuve, elle travaille encore malgré un âge déjà avancé pour joindre les deux bouts d'une existence simple.
Majid est un jeune immigré au chômage. Ils se rencontrent... et se trouvent. Ensemble, leur vie devient plus consistante, plus réelle. A moins que cet amour ne relève d'un rêve. Car la tolérance affichée par la société n'est qu'une façade derrière laquelle les préjugés sont tenaces et poisseux. Le couple est mis à l'épreuve du racisme ordinaire, des petites humiliations vécues au quotidien. Dreamers est une pièce-paysage de notre temps.
Mélodrame, tragédie ou comédie grotesque, c'est selon. Le dramaturge australien Daniel Keene, à la demande de la compagnie Tabula Rasa et de son metteur en scène Sébastien Bournac, raconte cette histoire. II écrit une parabole populaire qui met en jeu un regard critique transformant la narration pure du théâtre en conscience. Il fait ainsi ressentir toute la violence du drame dans la pulsation intérieure des êtres qui le vivent.
Après la mort de son père, elaine s'est peu à peu coupée du monde.
Heureusement, elle s'invente un ami imaginaire, petit sauvage. elle retrouve avec lui les jeux merveilleux enseignés par son père, dans un jardin peuplé de rêves et de sortilèges.
joe, un vieux monsieur, se souvient de son enfance passée dans le potager de l'oncle harry, jardinier.
a chaque nouvelle saison, harry perdait un peu plus la mémoire et le mots. joe, lui, grandissait et apprenait peu à peu le métier de son grand-oncle. quand un nouvel hiver annonça la disparition de ce dernier, joe reprit le flambeau.
Martin est nouveau dans l'école de Simon. Toujours fourrés ensemble, les deux garçons deviennent vite inséparables. Mais, un jour, Martin se distingue au football et devient le plus populaire de la classe. Simon, lui, n'a pas d'ami. Se rangeant bien vite à l'avis des autres, Martin tourne le dos à son ami. Il faut dire que depuis que Simon est tombé dans la gadoue, Martin a un peu honte : Simon la Gadouille, un sobriquet tout trouvé qui lui colle à la peau comme la vase de l'étang. Puis les deux garçons grandissent et s'oublient... jusqu'à ce qu'un soir, la voiture de Martin s'arrête à un feu et qu'il remarque quelque chose : alors il se souvient.
Pièce tendre et cruelle, Simon la Gadouille retrace l'histoire d'une amitié brisée entre deux copains d'école qui s'étaient juré rester amis pour toujours. Sous forme de tableaux qui déferlent dans la mémoire du narrateur, les phrases de Rob Evans sont brèves et fugaces, comme le souvenir.... Une pièce poétique et touchante sur les difficultés d'être courageux quand on est enfant, puis sur les remords qui vous poursuivent à l'âge adulte.
Rob Evans est metteur en scène à Glasgow et auteur de nombreuses pièces pour enfants.
Bouh, atteint d'une forme d'autisme, vit avec son frère Benny qui lui défend de quitter la maison. Un adolescent et sa petite soeur, intrigués par leur étrange voisin et pour tromper l'ennui des grandes vacances, décident d'aller frapper à sa porte. Leur curiosité est d'autant plus grande qu'une rumeur court dans le quartier depuis la disparition de la petite Kelly Spanner.
C'est la collection "historique", l'essentiel de la production avec 14 à 20 sorties chaque année. Les éditions THÉÂTRALES publient ainsi de nouveaux auteurs et soutiennent leurs "auteurs maison".On retrouve donc des auteurs français, de Azama à Rullier, en passant par Bonal, Besnehard, Cormann, Durringer, Fichet, Minyana ou Renaude, entre autres, et des auteurs étrangers tels que Belbel, Bouchard, Dalpé, De Filippo, Fischerova, Hacks, Horovitz, Müller, Murphy, Motton, Nadas, Rozewicz, Schwajda, Santanelli, Stock, Tabori ou Zahnd, par exemple.
Les textes sont publiés en fonction de leur théâtralité - comme le démontrent les nombreuses créations dont ils font l'objet - et surtout de leur capacité à pouvoir être lus et appréciés pour leurs qualités littéraires.
Que ces Citoyens soient contraints par un mur honteux de marcher durant des kilomètres pour échanger un olivier contre un oranger, accoucher dans un lieu sûr ou faire soigner sa bête blessée ; que ces familles de Soldats attendent les yeux rougis sur le tarmac d'un aéroport le retour de la dépouille d'un fils, d'un frère ou d'un mari parti défendre un prétendu axe du bien ; la guerre et ses corollaires détruisent toujours la vie quotidienne des êtres ordinaires.
Dans ce diptyque, Daniel Keene livre des pièces fortes et pudiques liées comme deux hémisphères : partageant la même thématique, mais pouvant être créées indépendamment. Grâce à sa langue épurée et à sa force de compassion, le dramaturge australien choisit de montrer les petites histoires de gens simples, victimes d'une marche de l'histoire qu'ils subissent et qui les dépasse. Perdus ou déterminés, il leur reste à tous la dignité car "chaque larme qui tombe est une dent de serpent"...
Cynth a envie d'avoir sa petite maison et de vivre sa vie.
Alors, elle part de chez m'man (qui la suit). elle rencontre monty, flint et aussi l'homme. m'man n'est pas loin, heureusement, car cynth a encore besoin d'elle. sa maman, c'est comme une pierre de sa maison, elle est là et guide son chemin.
C'est au coeur d'une des institutions les plus emblématiques de la culture « british » - une public school dans les années 50 - que Terence Rattigan situe l'action de sa pièce. Là vivent en vase clos, des enseignants, leurs familles, leurs élèves ; là, sous l'empire des règlements et des traditions, se font et se défont les carrières, les ambitions, là se nouent et se dénouent des relations ambiguës entre des êtres dont le vernis cache mal la force ou la fragilité. Avec un sens aigu de la psychologie humaine, Rattigan nous fait pénétrer petit à petit dans le huis clos destructeur d'une redoutable « bonne société » britannique, où chaque personnage semble être désespérément à la recherche de sa propre vérité.
Didier Bezace