Laissant derrière eux New York, de lourds effluves de scandale et le spectre de la ruine financière, Frances Price (veuve foutraque aussi belle qu'acerbe) et son fils unique Malcolm (loser à tous les étages) larguent les amarres en compagnie de Small Frank, le chat (réincarnation maussade du défunt mari).
Direction Paris, où une dernière bataille doit être livrée, qui pourrait bien être synonyme d'autodestruction... Une virée mère/fils désopilante, que seul un Patrick deWitt pouvait concevoir.
Deux petites filles métisses d'un quartier populaire de Londres se rencontrent lors d'un cours de danse. Entre deux entrechats, une relation fusionnelle se noue entre elles. Devant les pas virtuoses de Fred Astaire et de Jeni LeGon sur leur magnétoscope, elles se rêvent danseuses. Tracey est la plus douée, la plus audacieuse mais aussi la plus excessive. Alors qu'elle intègre une école de danse, la narratrice, elle, poursuit une scolarité classique au lycée puis à l'université, et toutes deux se perdent de vue. La plus sage devient l'assistante personnelle d'Aimee, une chanteuse mondialement célèbre. Elle parcourt le monde, passe une partie de l'année à New York et participe au projet philanthropique d'Aimee : la construction d'une école pour filles dans un village d'Afrique. Pendant ce temps, la carrière de Tracey démarre, puis stagne, tandis que progresse son instabilité psychologique. Après une série d'événements marquants, les deux amies se retrouveront pour un dernier pas de danse. Roman d'apprentissage et de désillusion, le cinquième roman de Zadie Smith opère également une réflexion sur le racisme, l'identité, le genre et la célébrité, avec beaucoup de rythme, d'humour et d'émotion.
Avec mordant et poigne, Exley décrit les profonds échecs de sa vie professionnelle, sociale et sexuelle. Ses tentatives pour trouver sa place dans un monde inflexible le mènent aux quatre coins du pays, mais surtout à l'hôpital psychiatrique d'Avalon Valley. Au gré des bars, des boulots et des rencontres improbables, l'obsession d'Exley pour la gloire, les New York Giants et leur joueur star, Frank Gifford, grandit. Dans ses mémoires fictifs, en plongeant la tête la première dans ce «long malaise» qu'est sa vie. Chargé en grande partie de ce qu'il appelle «les fardeaux du chagrin» et de catastrophes ordinaires, ce premier roman est un époustouflant voyage littéraire. C'est drôle. C'est touchant. C'est à la fois Nabokov et Bukowski et Richard Yates et Thomas Bernhard.
Oregon, 1851. Eli et Charlie Sisters, redoutable tandem de tueurs professionnels aux tempéraments radicalement opposés mais d'égale (et sinistre) réputation, chevauchent vers Sacramento, Californie, dans le but de mettre fin, sur ordre du "Commodore", leur employeur, aux jours d'un chercheur d'or du nom de Hermann Kermit Warm. Tandis que Charlie galope sans états d'âme - mais non sans eau-de-vie - vers le crime, Eli ne cesse de s'interroger sur les inconvénients de la fraternité et sur la pertinence de la funeste activité à laquelle lui et Charlie s'adonnent au fil de rencontres aussi insolites que belliqueuses avec toutes sortes d'individus patibulaires et de visionnaires qui hantent l'Amérique de la Ruée vers l'or.
Dans ce roman jubilatoire où l'humour noir le dispute à une subtile excentricité, Patrick deWitt rend un hommage décalé aux classiques du western tout en invitant le lecteur à en explorer les ténèbres, sous l'inoubliable houlette de deux frères moins liés par le sang et la violence que par l'indéfectible amour qu'en silence ils se portent.
Lea Ypi est née en Albanie, le plus fermé et le plus stalinien des États satellites de l'Union soviétique en Europe. Ses parents, assoiffés de liberté, ont épousé la cause de la démocratisation dès la chute du régime honni. Aujourd'hui, Lea Ypi enseigne le marxisme dans une prestigieuse faculté de Londres.
Les jalons de ce parcours inattendu sont posés dès l'enfance. Dans une passionnante autobiographie politique, écrite à hauteur d'enfant, l'autrice décrit son amour des pionniers et du leader Enver Hoxha, sa fascination pour les réclames sur la télé italienne captée clandestinement, les files d'attente devant les magasins, les premières cannettes de Coca et la relation pleine de complicité avec sa grand-mère, fille de pacha de Thessalonique qui lui enseigne le français. En 1990, tout bascule. Ses parents, délivrés de leurs « origines bourgeoises », s'engagent en politique. Mais très vite, c'est l'ébranlement de tout un pays sous le choc néo-libéral. Rien n'est plus comme avant. Les usines ferment, tous cherchent à rejoindre l'Italie, les fusils font la loi. La jeune fille est prise dans un tourbillon politique qui est aussi un vacillement intime : qu'est-ce qu'être libre ?
Un magnifique récit aussi poignant que cocasse.
Lea Ypi est professeur de théorie politique à la London School of Economics. Enfin libre est son premier livre.
Rien ne va plus pour le très britannique Howard Belsey, spécialiste de Rembrandt et gauchiste convaincu, qui végète en fin de carrière dans la petite université de Wellington, près de Boston : son épouse vénérée, l'Afro-Américaine Kiki, lui bat froid depuis qu'elle le sait coupable d'infidélité ; leur fils aîné, Jerome, s'est réfugié chez Monty Kipps, l'ennemi juré de Howard, un intellectuel anglo-antillais ultra-conservateur ; enfin, voilà que Monty lui-même débarque à Wellington comme professeur invité. Il est accompagné de sa famille et notamment de sa troublante fille Victoria. Et le chassé-croisé sentimental va commencer. Tandis que fait rage un débat sur la discrimination positive, les épouses des deux rivaux se lient d'amitié, Zora Belsey s'entiche d'un jeune slammeur du ghetto, son frère Levi d'un groupe de réfugiés haïtiens.
Zadie Smith aborde ici de front les enjeux les plus brûlants du XXIe siècle : le métissage culturel, l'héritage colonial, les rapports de classes, l'opposition entre Europe et Amérique. Mais cette fresque foisonnante et tragi-comique, d'une invention verbale sans cesse renouvelée, offre aussi une méditation tendrement ironique sur ce qui unit les êtres et donne un sens à leur vie : la quête de la beauté ; l'effort pour s'ouvrir à l'autre ; les liens affectifs en tous genres. Car De la beauté pourrait tout aussi bien s'intituler De l'amour.
Bartle, 21 ans est soldat en Irak, à Al Tafar. Depuis l'entraînement, lui et Murph, 18 ans, sont inséparables. Bartle a fait la promesse de le ramener vivant au pays. Une promesse qu'il ne pourra pas tenir.
Murphy mourra sous ses yeux et hantera ses rêves de soldat et, plus tard, de vétéran.
Yellow birds nous plonge au coeur des batailles où se déroule la vie du régiment conduit par le sergent Sterling. On découvre alors les dangers auxquels les soldats sont exposés quotidiennement. Et le retour impossible à la vie civile.
Kevin Powers livre un roman fascinant sur l'absurdité de la guerre, avec une force aussi réaliste que poétique.
« Kevin Powers a écrit le À l'ouest rien de nouveau des guerres américaines en terre arabe. » Tom Wolfe « Un premier roman puissant et émouvant. » New York Times « Essentiel. À lire absolument. » The Guardian « Littéraire, sobre et envoûtant. » Time Magazine « Dévastateur. » Damian Lewis, Homeland
20 janvier 2009 : Barack Obama devient officiellement président des États-Unis. Des millions de personnes assistent à cette cérémonie légendaire.
10 janvier 2017 : Obama quitte la Maison-Blanche après deux mandats historiques. Il prononce alors son dernier discours officiel, des mots empreints de son immense charisme et de grands moments d'émotion. Récession économique, guerre, terrorisme, mais aussi relance industrielle, Obamacare, accords de Paris...
Quelques jours plus tôt, Michelle Obama fermait elle aussi sa parenthèse de première dame et rappelait avec vigueur et humour ses combats pour l'éducation et la jeunesse.
Descente aux enfers en forme de rencontre avec les divers ressortissants d'une cour des miracles ayant élu pour siège un bar de Los Angeles, Ablutions constitue une variation exceptionnelle, servie par une écriture somptueuse, sur le thème de la marginalité dans tous ses états.
Sans ressources, accro aux médocs et à l'alcool, Bruno Dante exulte quand il obtient un travail de chauffeur de maîtres. C'est le début d'une folle existence avec son lot d'amitiés et de révoltes. Sur Sunset Boulevard, il subit les caprices de la jet-set de L.A, se déchaîne dans des soirées débridées et rencontre l'espiègle madame Smart, grâce à qui il part à la recherche de sa sobriété perdue.
Les routiers sont sympas est un recueil de dix-neuf textes tranchants comme des lames de rasoirs, où Rachel Kushner semble invoquer plusieurs genres - le journalisme, les mémoires, la critique littéraire et artistique -, où Jeff Koons croise Denis Johnson et Marguerite Duras.
Rachel Kushner nous emmène dans un camp de réfugiés palestiniens, une course de motos illégale dans la péninsule de Baja, au coeur des grèves sauvages des années 1970 dans les usines Fiat et nous fait découvrir son amour pour les voitures classiques et sa vie de bohème sur la scène musicale de sa ville natale, San Francisco. On y croise des motards, des bars mal éclairés, des routiers, de la drogue et beaucoup de références qui sont comme le sous-texte de ses précédents romans.
Tels un road-trip à travers l'Amérique personnelle de Rachel Kushner, ces textes lumineux et électriques, sont de véritables clefs pour comprendre notre époque et la société américaine. Et une formidable opportunité de suivre l'évolution de l'une des écrivaines américaines les plus talentueuses de sa génération.
Le monde n'a pas de fin est une ode à Karachi, l'hommage d'un « écrivain dans la ville » qui ne veut pas qu'elle soit réduite à sa violence. Il en rassemble les fragments pour voir au-delà des apparences et faire surgir le monde fascinant d'avant l'islamisation forcenée, d'avant les bombes. Dans le bus qui mène du centre ville à la mer, se croisent ainsi trois générations de personnages qui racontent leur histoire : le père magicien, l'écolier repenti, le Camarade poète Sukhanza, le caïd amoureux, le diseur de mauvaise aventure.
« Quand on raconte une histoire à quelqu'un, nous sommes dans le même monde », écrit Bilal Tanweer et, avec lui, on aime cette ville bruyante et vivante en toutes circonstances.
Partant de son enfance dans le Mississippi, passée aux côtés d'une mère brillante mais compliquée, Kiese Laymon retrace les événements et les relations qui l'ont façonné. De ses premières expériences de violence et de racisme jusqu'à son arrivée à New York en tant que jeune universitaire, il évoque avec une sincérité poignante et désarmante son rapport au poids, au sexe et au jeu, mais aussi à l'écriture. En explorant son histoire personnelle, Kiese Laymon questionne en écho la société américaine ; les conséquences d'une enfance passée dans un pays obsédé par le progrès mais incapable de se remettre en question.
Récit intime qui met en lumière les échecs d'un pays, Balèze est un formidable acte de défi et de courage.
« Headen », une petite ville dans l'Etat de New York, n'est pas le petit coin de paradis qu'avait espéré trouver Claire et Gene, un couple new-yorkais alter-mondialiste venu élever leur fille Alice à la campagne...
Depuis une dizaine d'années, Zadie Smith publie des «essais ponctuels» comme elle aime à les appeler, dans les journaux et revues les plus prestigieux d'Amérique et d'Angleterre. Changer d'avis («au fil des ans l'opinion que l'on croit sienne évolue») les rassemble.
Zadie Smith y déploie toute l'étendue de sa curiosité, et écrit avec passion sur les multiples sujets qui lui tiennent à coeur - la lecture, l'écriture, le cinéma, le voyage, Barack Obama, le langage, le métissage... Le style est flamboyant, l'esprit aiguisé, l'humour irrésistible, l'érudition toujours discrète, l'humilité assumée, l'empathie partout présente.
À noter tout particulièrement, le magistral hommage à l'auteur américain David Foster Wallace, disparu en 2008, qui clôt le recueil. Analyse approfondie et ludique d'une oeuvre foisonnante et parfois difficile, ce long texte est également un bouleversant témoignage qui nous rappelle la première fonction de l'écrivain : s'interroger sur ce que cela veut dire «vivre conscients, en adultes, jour après jour.»
L'histoire, tirée d'un fait divers, est celle d'une adolescente de treize ans qui vit, avec son père, dans une réserve naturelle de l'Oregon, loin des villes, évitant tout contact avec d'autres personnes. Que fuient-ils ? Pourquoi se cachent-ils ? Elle ne se le demande pas. Car, pour vivre cachés si ce n'est heureux, il ne faut penser qu'à cela et consacrer toute son attention à ce mode de vie invisible. Un jour, le père baisse sa garde, les ennuis commencent et la vérité apparaît peu à peu. On n'échappe pas à son histoire, même en se terrant durant des années.
L'écriture de Peter Rock, sans pathos et pourtant profondément émouvante, proche de Steinbeck et Thoreau, installe une tension grandissante au fil des pages. Il crée avec son personnage principal une figure inoubliable du roman américain contemporain.
" L'Abandon est chargé d'électricité. C'est un conte à la fois poignant et tendre, sur la perte et la rédemption. Surréel, obsédant, élégiaque. " James Ellroy " L'Abandon est ensorcelant et dérangeant, un livre aussi violent que tendre, aussi tendre que réaliste. " Junot Diaz "... très émouvant ... vous serez hantés par la lecture de My Abandonment comme le sont ses fascinants personnages. " New York Post " L'Abandon est un roman intriguant et ambigu. Les hypothèses suscitées à propos de Caroline et Père trottent longtemps dans la tête du lecteur. Leur relation est-elle bénéfique ou toxique ? Les leçons que les enfants apprennent de leurs parents sont-elles celles que les parents veulent leur inculquer ? Ces questions, parmi d'autres tout aussi stimulantes, donnent à réfléchir dans ce livre que les lecteurs vont adorer." BookPage " Captivant et bouleversant, L'Abandon est un livre envoûtant qui explore la force de l'esprit humain. " Deseret News " Captivant... une histoire qui vous prend tout de suite... un style qui accroche le lecteur... impossible d'arrêter de lire... Rock réussit avec brio à nous plonger dans la tête de cette enfant, ce qui rend ce livre, comme tous les bons romans, inoubliable. " Cleveland Plain Dealer " L'Abandon est tout simplement éblouissant, vivant dans tous les sens du terme, et la manière d'aborder la vie de cette jeune fille est si profonde et étrange que j'avais du mal à quitter le livre des yeux. " Andrea Barrett " Ce magnifique et étrange roman nous emmène dans un lieu à part où ceux que l'on appelle sans-abris sont chez eux et où la ville est une contrée sauvage. Captivant et émouvant, ce livre montre avec tendresse combien l'amour peut faire fausse route. " Ursula Le Guin
Chip Kidd est une figure unique dans le paysage éditorial américain. Designer culte et multiprimé, il a révolutionné l'objet-livre outre-Atlantique. En parallèle, il est également l'auteur d'une oeuvre romanesque, contemporaine et légère, encore inédite en France.
Cheese Monkeys est une plongée dans le monde des écoles d'art des années 1950, à une époque où les ordinateurs n'existaient pas encore et où les maîtres en esthétique disposaient d'une aura confinant au divin.
Winter Sorbeck est l'un de ces pontes, à la fois séducteur et sadique avec ses étudiants. Dans cette campus novel hilarante et caustique, Chip Kidd livre un premier roman sous les auspices de Martin Amis, David Lodge ou Philip Roth, aux accents de Ghost World. Une satire jubilatoire.
Désarçonné par l'échec commercial de l'oeuvre de sa vie, Exley perd magistralement tout contrôle et consigne dans ce vrai-faux journal de bord, cru et sans fioriture, son inextinguible faim de gloire et de littérature. Ce livre n'est pas la suite du Dernier Stade de la soif. C'est un instantané des États-Unis des années 1970, écrit pendant sept ans, traversé de dérives, de deuils et de transgressions. C'est la tentative, ambitieuse et désespérée, d'un écrivain pour se soustraire à ce qu'il nommait le « chagrin universel ».
Souvent rapprochée de Don DeLillo, Dana Spiotta, nominée au National Book Award pour Eat the Document (Actes Sud, 2010), interroge dans Stone Arabia la puissance dévastatrice du désir de création dans une société si avide de résultats qu'elle entraîne l'individu banni de tout espace collectif habitable à hanter les sombres délires d'une fiction de soi.
Sun Chang est professeur d'université et mène une vie paisible à Pékin, entre femme et enfant. Mais voilà qu'un garçon nommé Zheng Shiyou fait irruption chez lui et le supplie de l'aide : sa petite amie veut se suicider ! Elle s'appelle Mai Keke et est persuadée qu'il ne l'épousera jamais. Sun Chang les raisonne, engage la parole du jeune homme. qui aussitôt se volatilise ! Mai Keke n'aura alors plus qu'une seule idée en tête, celle de mourir : Sun Chang et son épouse auront beaucoup à faire pour l'en empêcher.
Dong Xi, avec sa verve habituelle, nous offre une description particulièrement décalée du quotidien d'un couple de citadins chinois. Un plaisir de lecture !
Shangri-La, un des lieux les plus mythiques pour les amateurs d'utopie et d'imaginaire. Shangri-La. Lieu mythique pour des millions de lecteurs à travers le monde depuis la parution en 1933 d'Horizon perdu de l'écrivain britannique James Hilton (1900-1954), et désormais synonyme de lieu edénique et de perpétuelle jeunesse. Dans le roman, Shangri-La est une vallée inconnue au coeur des montagnes de l'Himalaya que rejoignent - contre leur gré - les quatre personnages principaux de cette aventure.
Recueillis dans une lamasserie, ils apprennent que cette vallée est quasiment coupée du monde et qu'il leur faudra attendre des mois avant de pouvoir regagner le monde extérieur. Mais Shangri-La recèle de nombreux mystères qui pourraient bien convaincre certains d'entre eux de décider d'y demeurer à jamais. Fondé sur la cité mystique de Shambhala de la religion boudhique, le concept de Shangri-La a été popularisé par le roman, mais surtout par le film que réalisa Frank Capra en 1939, avec Ronald Colman dans le rôle principal. Roman d'aventures empreint de mysticisme, mais également roman prophétique - il annonce la Seconde Guerre mondiale -, Horizon perdu est un livre-culte, lauréat du prix Hawthornden, constamment réédité depuis sa parution, et dont Terre de Brume donne aujourd'hui une traduction révisée et définitive.
À l'Ouest, deux frères siamois, Bunny et Blair Heath.
À l'Est, Ludmilla, une paysanne au langage merveilleusement fleuri.
Les jumeaux, séparés chirurgicalement à l'âge de trente-trois ans, sont lâchés dans Londres après avoir passé leur vie dans un établissement spécialisé. Blair, excité par cette liberté nouvelle, s'escrime à perdre sa virginité. Bunny regrette son cocon médicalisé.
Par le biais d'un site Internet qui vend aux Occidentaux en mal d'amour slave de jolies jeunes femmes prêtent à tout pour échapper à la misère, ils rencontrent Ludmilla, originaire d'une république fictive du Caucase.
Les deux mondes se rejoignent dans une apothéose qui n'est pas celle attendue par les âmes sensibles.
Durant l'année 1980, Victor Bockris a organisé et enregistré quatre rencontres entre William Burroughs et Andy Warhol. Des rencontres informelles qui eurent lieu à la Factory et dans des restaurants new-yorkais.
Le pape du Pop Art et la figure de la Beat Generation avaient forcément des choses à se dire.
Warhol et Burroughs, au cours de ces quatre rendez-vous, vont faire ensemble le tour de la Factory, discuter l'oeuvre que Warhol vient d'achever, parler de tout, de rien, de culture, de sexe, d'amour, de drogues et de vodkatonic.
Parfois, à leur table, d'autres personnalités, de passage, s'invitent. C'est ainsi que Mick Jagger apparaît, en guest star de luxe.
Agrémenté d'une cinquantaine de photos, Warhol-Burroughs : Conversations balaie largement le paysage culturel, capte l'ambiance, l'effervescence de ce début de la décennie 1980 et témoigne d'une amitié naissante, d'une complicité entre ces deux grandes figures de la culture américaine.
Victor Bockris est journaliste, il a accompagné Andy Warhol dans l'aventure de la Factory et a écrit de nombreux ouvrages et articles sur cette période et ses principaux protagonistes (Lou Reed, Warhol entre autres). Il prétend que c'est Andy Warhol qui lui a appris à mener une interview. Son conseil : « Ne prépare jamais tes questions.
Fais comme s'il s'agissait d'un cocktail. »