Une anthologie bilingue de l'oeuvre poétique de Mahmoud Darwich, l'un des plus grands poètes arabes contemporains devenu le porte-parole de tout un peuple, qui s'est éteint le 9 août 2008.
A ma langue de l'emporter sur le siècle adverse,
sur ma lignée,
sur moi, sur mon père,
sur une fin qui ne finit pas.
Voici ma langue et mon miracle,
la baguette de ma féerie,
les jardins de ma Babylone, mon obélisque,
ma première identité,
mon métal poli,
le sacré de l'Arabe au désert
qui adore ce qui coule des rimes,
étoiles sur sa cape,
et adore ce qu'il dit.
Cette anthologie bilingue retrace l'itinéraire poétique de Mahmoud Darwich depuis le début des années 1990. Elle regroupe des poèmes extraits de six recueils dont chacun a été considéré à sa sortie comme une oeuvre majeure, un important jalon dans l'histoire de la poésie arabe contemporaine : Onze astres, Pourquoi as-tu laissé le cheval à sa solitude ?, Le Lit de l'étrangère, Murale, Ne t'excuse pas et Comme des fleurs d'amandier ou plus loin. En pleine possession de ses moyens techniques, mêlant l'individuel et le collectif, le lyrique et l'épique, le quotidien et l'éternel, le poète y réussit le pari de toute sa vie : opposer la fragilité humaine à la violence du monde et élever la tragédie de son peuple au rang d'une métaphore universelle.
Anticiper les basculements du médium photographique et l'évolution des nouvelles technologies, proposer à tous les publics de faire l'expérience de l'image : telles sont les ambitions des Rencontres d'Arles, qui cette année auront lieu du 4 juillet au 25 septembre, déployant divers champs :
Reconnaissance des femmes photographes ; nombreux seront les lieux d'exposition habités par leur rayonnement et leur créativité : de figures historiques de la photographie à la découverte d'artistes oubliées ou méconnues, jusqu'à l'émergence de jeunes talents / Présence de la danse / La mémoire du colonialisme et de ses traumatismes / La nature et la lutte des peuples pour protéger les terres ancestrales sont aussi à l'honneur.
Les Sonnets de Shakespeare ont donné lieu à de vives controverses sur leur signification autobiographique et sur la nature des relations entre le poète, le jeune aristocrate aimé et une femme brune perverse. Au-delà de ces hypothèses, la présentation de l'oeuvre par Robert Ellrodt met en évidence l'intensité dramatique et l'originalité singulière de poèmes qui vont à l'encontre des conventions littéraires et sociales de la Renaissance.
Dans cette édition bilingue, la traduction préserve la richesse des images et vise à faire entendre les harmonies du vers shakespearien sans recourir à la rime, qui trop souvent conduit au pastiche.
À l'occasion du trentième anniversaire de la Pyramide du Louvre, Jean-Michel Othoniel a été invité par le musée à réaliser un ouvrage témoignant de l'importance des fleurs dans les huit départements que compte celui-ci. L'artiste compose un herbier inédit accompagné des notes qu'il a écrites sur le langage secret des fleurs et sur leur symbolique dans la peinture ancienne. Il en révèle ainsi leur sens caché en contant leurs histoires et leurs mythologies. Cet ouvrage se présente comme un carnet abécédaire que l'artiste a nourri au fil des salles du musée du Louvre où on retrouve le chardon dans l'autoportrait de Durer, le pavot dans la stèle funéraire de Paros, la pomme posée sur le tabouret dans le verrou de Fragonard, ou encore la pivoine dans la chemise dégrafée de la jeune fille à la cruche cassée de Greuze.
Avec la publication de« Purgatoire», deuxième volet de cette traduction novatrice de la «Divine Comédie »par Danièle Robert, Actes Sud se donne pour mission de contribuer à faire rayonner cette oeuvre unique, véritable monument du patrimoine mondial.
Neuf ans après la première édition de cet ouvrage, Guy Delahaye poursuit son hommage à Pina Bausch en complétant celui-ci d'une trentaine de photographies. Un livre touchant et complet sur la grande chorégraphe allemande témoignant également de la rencontre entre ces deux grands artistes.
[...] Tout le Tanztheater de Pina Bausch est dans la porosité du visible et du et du refoulé, du chaste et du grotesque, images qui insistent dans l'entre-deux du rêve de la conscience, danse de nos images mentales. Les photographies de Guy Delaha saisies dans le vif des représentations du Tanztheater Wuppertal, sont autant de précipil d'une fièvre à laquelle Pina Bausch et ses fabuleux interprètes ont donné le corps d'une aventure démesurée, épique et humaine. "C'est beau quand on voit vivre quelqu'un", remarquait simplement Pina un jour qu'elle demandait à ses interprètes "une chose avec [leur] souffle". Contre l'asphyxie du sensible, des images viennent ici respirer, elles quittent déjà les pages qui les contiennent pour poursuivre leur libre voyage dans la mémoire.
Jean-Marc Adolphe
"Hölderlin est la poésie en personne. La tâche du traducteur est ici d'affronter la tension - sans résolution possible - entre herméneutique et poétique. Une stricte littéralité conduirait à l'abscons. Une "belle infidèle" se déroberait à l'étrangeté de l'original. Cette nouvelle traduction s'attache à reformuler l'énigme du poème, à saisir ce qu'il y a d'achevé dans l'inachevé, à tourmenter notre langue, comme Hölderlin tourmenta la sienne, au bord de l'éclatement et de la folie. II faut répondre en poète au poète, avec ceci de particulier dans La Mort d'Empédocle que le poème dramatique est destiné à être joué et non pas seulement lu."
Les carrés Hermès se déploient comme jamais. Jeux de perspectives, illusion d'optique, monde fantastique... Toutes ces dimensions s'entremêlent pour offrir un ouvrage unique. Les douze pop-up, réalisés par Bernard Duisit, l'un des plus grands créateurs de pop-ups français, sont accompagnés d'un texte de Stéphane Foenkinos qui explore l'inépuisable richesse narrative de ces dessins et nous y plonge comme dans un rêve.
Cette anthologie bilingue trace un large panorama de la poésie arabe moderne, du Maghreb à l'Irak, en passant par la Palestine avec Mahmoud Darwich. Ces poèmes, ponctués d'illustrations de Rachid Koraïchi, présentent pour les nouvelles générations un aspect vivant de la culture arabe contemporaine avec des thèmes en résonnance avec leur vie et la société.
Si, selon Jacques Brel, Rosa, rosa, rosam scandent le refrain du Tango du collège, le De viris de Lhomond en est, depuis deux siècles, le bandonéon. Bréviaire d'héroïsme et d'histoire romaine, ce petit livre était ainsi fait qu'on y apprenait aussi bien la concordance des temps que celle des vertus chez les fils de la Louve.
Tous ceux qui ont peiné, tous ceux qui ont rêvé sur ces pages illustres pourront, dans cette édition bilingue, vérifier s'ils ont perdu leur latin. Et peut-être le retrouver (tout en se remémorant des contresens de jeunesse), entre le texte et sa traduction.
Mais tout lecteur s'avisera que ce best-seller pédagogique inusable est bel et bien au coeur de notre mémoire culturelle. Que serait Rome, sans ses grands hommes ?
Jacques Gaillard.
Depuis plus de 50 ans, les plus grands noms de la photographie ont participé aux Rencontres d'Arles, authentique vivier de nouveaux talents. Anticiper les basculements du médium photographique et l'évolution des nouvelles technologies, proposer à tous les publics de faire l'expérience de l'image : telles sont les ambitions des Rencontres. Le catalogue change de format et d'identité visuelle, pour fêter l'arrivée de son nouveau directeur, Christoph Wiesner.
Après Anne Teresa de Keersmaeker, Carolyn Carlson, Pina Bausch et Sidi larbi Cherkaoui, la monographie d'Akram Khan nous amène à découvrir l'intégralité de ses oeuvres et son univers créatif.
Britannique d'origine bangladeshi, est né en 1974. Il étudie à l'école Parts d'Anne Teresa De Keersmaeker et fonde sa compagnie en 2000. Il atteint une reconnaissance internationale depuis 2003-2004, avec deux pièces, Kaash et Ma. Parmi les spectacles les plus emblématiques de la Akram Dance Company, on compte Until the Lions, Kaash, iTMOi, Desh, Vertical Road, Gnosis et Zero Degree.
Publié pour la première fois en 1994 et régulièrement réédité et enrichi depuis, Des histoires vraies revient cette année pour la septième fois augmenté de six récits inédits. Sophie Calle continue à nous raconterses histoires, dans un langage précis et sobre, avec le souci du motjuste. Tantôt légères et drôles, tantôt sérieuses, dramatiques oucruelles, ces histoires vraies, toutes accompagnées d'une image, livrentdans un work in progress les fragments d'une vie.
Between 1978 and 1981, Sophie Calle clandestinely explored the then disused Grand Hôtel d'Orsay. She settled in room 501 and proceeded to photograph and collect whatever objects she encountered in the deserted hotel, following in the footsteps of a mysterious former handyman, Oddo. More than 40 years later, room 501 has disappeared from the building: it is just another elevator in the Musée d'Orsay. What happened to room 501 and to Mr. Oddo, the ghosts of Orsay?
Le grand poème de Mistral raconte la vie des «voituriers» qui, au siècle dernier, descendaient le Rhône jusqu'à Beaucaire, Arles ou Port-Saint-Louis.
Écrit en provençal, il n'existait en version française que par celle, très datée, de Mistral lui-même. Claude Guerre en propose une traduction pleine d'allant.
Carolyn Carlson a toujours écrit, dessiné, peint. Pour danser et en dansant, pourrait-on dire de la chorégraphe qui qualifie sa danse de poésie visuelle. Carlson sourit en évoquant les millions de pages noircies et colorées de ses carnets qu'elle a donnés à la BnF en 2013. Comme autant de témoins précieux de sa pensée, de son rapport à la nature, de son processus de création, de sa folie et de son humour. «Ecrits sur l'eau», de la pièce éponyme de Carolyn Carlson, donne son nom à cette exposition qui invite au voyage dans les villes d'eau européennes de résidence de la chorégraphe américaine : Paris, Helsinki, Venise, Roubaix.
À travers une trentaine d'expositions installées dans divers lieux patrimoniaux de la ville, les Rencontres d'Arles, placées depuis 2015 sous la direction de Sam Stourdzé, contribuent chaque été depuis quarante-sept ans à transmettre et diffuser le patrimoine photographique mondial, tout en proposant un panorama de la création contemporaine liée à l'image et à la diversité de ses problématiques et pratiques.
Catalogue anniversaire - Version anglaise.
Et tant de choses ont été faites, et bien faites avec ça, bien fait pour toi, c'est épouvantable, et le tout a été inutile encore qu'on aurait du mal à préciser ce qui eût été utile, moins de faim, ça oui sans aucun doute, et moins de guerre et moins de discrimination raciale peut-être, la discrimination sexuelle passe encore mais mais mais mais - je veux dire, notre objectif est-il d'améliorer le monde ou de dire les choses comme elles sont ou de les dire comme elles ne sont pas comme elles devraient être ou comme elles auraient pu être ou alors comme rien au monde n'a jamais été ? n.
H.
Ce catalogue accompagne l'exposition "Kharmohra" qui se tiendra au Mucem à compter du 21 novembre 2019. L'Afghanistan vit depuis quarante ans au rythme des guerres, des destructions du patrimoine, des attentats, des migrations. Depuis quelques années, des programmes internationaux pour la création ont été mis en place et de jeunes artistes afghans sont rentrés de leur exil. Autodidactes ou formés dans des pays de migrations, ces artistes semblent être au seuil de tous les possibles, sans héritage à assumer, ni classicisme avec lequel rompre. Cet ouvrage donne à voir cette création contemporaine. Il explore une grande variété de formes et de supports pour exprimer l'horreur des attentats et l'omniprésence de la mort dans un espace urbain devenu hostile.
En étudiant les sculptures du portail récemment restauré de la primatiale Saint-Trophime d'Arles, des historiens et des photographes nous invitent à une exploration historique et iconographique de ce chef-d'oeuvre de l'art roman (fin du XIIe siècle), dont le programme iconographique et l'exécution sont d'une ampleur et d'une originalité rarement égalées en France. Cet ouvrage, qui constitue la réédition intégralement revue et largement augmentée d'un livre paru en 1999, est désormais complété par un deuxième volume présentant l'étude et la restauration du cloître de la cathédrale.
Ce dictionnaire illustré réunit pour la première fois plus de trois mille termes français de botanique dont il fournit l'étymologie, la définition (ainsi que les différents sens chaque fois que ces derniers varient selon les auteurs), la traduction anglaise, les antonymes et synonymes, les termes associés scientifiquement ou lexicalement.
Les entrées qui le composent se rapportent aux plantes vasculaires, c'est-à-dire aux fougères et à leurs alliées (Ptéridophytes), aux résineux et aux conifères (Gymnospermes) et aux plantes à fleurs (Angiospermes) ; il serait donc mal avisé d'y rechercher des termes liés spécifiquement aux mousses, hépatiques, algues, lichens ou champignons (ces derniers formant d'ailleurs aujourd'hui un règne à part des végétaux : le règne fongique).
Relevant de domaines très divers (architecture, cladistique, écologie, génétique, morphologie, nomenclature, paléobotanique, palynologie, phylogénèse moléculaire, physiologie, phytogéographie, systématique et réglementation), les termes définis contribuent à la juste description des plantes et de leurs milieux. Il ne s'agit pas pour autant d'un ouvrage d'identification : ce n'est en effet pas une «flore», et il est inutile d'y chercher les noms des plantes.
Les définitions, qui font l'objet d'une formulation claire et courte, sont souvent accompagnées d'exemples illustrés : de nombreux dessins originaux facilitent ainsi la découverte et la compréhension. Ce généreux corpus iconographique comprend environ trois cents dessins explicatifs, vingt-quatre lettrines et trente-deux illustrations botaniques (gravures, photographies, dessins et peintures).
Véritable «thesaurus végétal», Les Mots de la botanique offrent un accès simplifié à toute la littérature botanique écrite en langues française et anglaise puisque chaque entrée propose la traduction du terme en anglais. De même, une table des équivalences anglais-français est fournie en fin d'ouvrage.
Ce vocabulaire spécialisé se rencontrait jusqu'à présent dans maints ouvrages scientifiques, notamment français ou anglais, mais n'avait jamais été systématiquement rassemblé.
Fruit de quinze années de travail, il deviendra un outil indispensable pour tous ceux qu'intéresse le monde végétal : le spécialiste comme l'amateur, le pédagogue comme le curieux, le professionnel comme le traducteur.