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En 1872, un riche gentleman londonien, Phileas Fogg, parie vingt mille livres qu'il fera le tour du monde en quatre-vingts jours. Accompagné de son valet de chambre, le dévoué Passepartout, il quitte Londres pour une formidable course contre la montre. Au prix de mille aventures, notre héros va s'employer à gagner ce pari.
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Un album aux illustrations en noir et blanc de Jean Marc Costantino, images puissantes et noires qui collent au récit comme la peur au ventre 6 contes délicieusement effrayants, de "la Main coupée", oeuvre de jeunesse à "Qui sait ?", "L'Inutile Beauté" et le "Horla" avec ses 2 versions de 1886 et 1887, une référence dans la littérature fantastique
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Harpagon sacrifie tout ce qui l'entoure à l'objet unique de son attention : sa fortune, son bien placé ou ses pièces d'or enfermées dans sa 'cassette'. Il lui sacrifie sa progéniture ou ses domestiques, réduits à la mendicité et au vol, sa maison inconfortable à l'extrême, sa réputation comme son train de vie, sa santé. Il abandonne sa fille à son voisin Anselme, car celui-ci n'en exige aucune dot.
Il se laisse dévorer par un dési r paroxystique et paradoxal de posséder l'argent, de le saisir, de le manipuler pour ce qu'il représente : la promesse de pouvoir disposer de chaque chose et de chaque être. Il amasse par son argent les probabilités de jouir de tout, mais demeure incapable de passer à l'acte de la dépense et d'en profiter. L'Avare ou l'École du mensonge est une comédie de Molière en 5 actes et en prose.
Enregistrement avec les grands acteurs du Théâtre Michel Galabru, Henri Doublier, Lise Delamare , Georges Chamarat......
Comédie en V actes- Crée en 1668
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Félicité qui a cinquante ans, est au service de Mme Aubain, veuve endettée et mère de deux enfants, qui a dû emménager dans une maison héritée de ses ancêtres à Pont-l'Évêque. Servante modèle, Félicité est entrée au service de Mme Aubain à l'âge de 18 ans suite à une déception amoureuse - l'homme qu'elle aimait s'est marié avec une vieille femme pour échapper à la conscription -.
Félicité s'occupe des enfants de Mme Aubain, Paul et Virginie, âgés de sept et quatre ans puis Paul va quitter la maison pour suivre des études au collège de Caen.
Félicité souffre d'abord de ce départ puis se trouve consolée par une nouvelle distraction : le catéchisme quotidien de Virginie. Mais la fille de Mme Aubain part bientôt poursuivre son éducation chez les Ursulines à Honfleur.
Félicité va alors reporter son amour sur son neveu Victor qui s'engage pour un voyage au long cours dont il ne reviendra pas. Quelque temps après, Virginie meurt d'une fluxion de poitrine. Félicité, seule, voue alors une immense tendresse à Loulou, un perroquet dont on lui a fait cadeau. Suite à une angine, la servante devient sourde; ainsi isolée du monde, elle ne perçoit plus que la voix de son perroquet quand un matin d'hiver elle découvre Loulou mort. Sa douleur est tellement grande que suivant le conseil de Mme Aubain, Félicité décide de le faire empailler. Après la mort de Mme Aubain, la pauvre servante reste dans la maison invendue qui se dégrade peu à peu. Ayant contracté une pneumonie, Félicité ne vit plus que dans l'unique souci des reposoirs de la fête-Dieu. Elle décide même d'offrir Loulou empaillé pour orner le reposoir situé dans la cour de la maison de Mme Aubain. Pendant que la procession parcourt la ville, Félicité agonise et dans une ultime vision, le Saint-Esprit lui apparaît sous l'aspect d'un gigantesque perroquet.
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La trentaine d'illustrations, en couleur et en noir et blanc, qui accompagneront le texte de Voltaire ont été publiées par The Folio Society au Royaume-Uni dans un volume de luxe, au tirage limité à 1 000 exemplaires et vendu à 195 livres.
Elles sont inédites en France. Le volume Folio sera imprimé sur du Périgord mat 120g ; il ne comprendra pas d'appareil critique.
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"La femme, une de celles appelées galantes, était célèbre par son embonpoint précoce qui lui avait valu le surnom de Boule de suif. Petite, ronde de partout, grasse à lard, avec des doigts bouffis, étranglés aux phalanges, pareils à des chapelets de courtes saucisses, avec une peau luisante et tendue, une gorge énorme qui saillait sous sa robe, elle restait cependant appétissante et courue, tant sa fraîcheur faisait plaisir à voir. Sa figure était une pomme rouge, un bouton de pivoine prêt à fleurir ; et là-dedans s'ouvraient, en haut, deux yeux noirs magnifiques, ombragés de grands cils épais qui mettaient une ombre dedans ; en bas, une bouche charmante, étroite, humide pour le baiser, meublée de quenottes luisantes et microscopiques."
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Marie-Madeleine Pioche de la Vergne, devenue par son mariage madame de La Fayette, est née à Paris en 1634. De naissance noble, elle reçut une excellente éducation, ayant en particulier parmi ses professeurs l'écrivain et grammairien Gilles Ménage (1613 - 1692). A Paris, elle fréquente les salons littéraires avant d'en tenir un elle-même à partir de 1659. Les salons étaient nés à Paris au début du XVII' siècle, à l'instigation de Catherine de Vivonne. Celle-ci, d'origine italienne, avait épousé le marquis de Rambouillet. Sa santé lui interdisant de se rendre à la cour, elle fit bâtir, suivant ses propres plans, l'hôtel de Rambouillet, où elle réunit régulièrement écrivains, poètes, femmes d'esprit et personnages de haut rang.
Les personnages de La Princesse de Clèves sont des personnages historiques, quoique quelques détails soient modifiés. Seul le personnage principal serait imaginaire ; on retrouve dans son aventure de lointains échos du procès de Françoise de Rohan.
La première et la plus évidente des marques de préciosité dans la nouvelle est l'importance accordée au thème de l'amour, et la forme que ce dernier prend. Les salons précieux, en effet, se nourrissent de discussions sur l'amour, dans le but de résoudre des cas typiques (Une femme doit-elle céder à son amant ?) L'amour est un thème central du mouvement précieux.
Autre manifestation de la préciosité, la princesse de Clèves et le duc de Nemours, qui représentent en quelque sorte l'idéal précieux : beaux, intelligents et gracieux. Ils sont appelés à être au-dessus des autres humains. En somme, ils concentrent en eux toutes les qualités nécessaires à l'amour idéal, l'amour pur. Cela dit, l'amour précieux demeure généralement malheureux, comme celui qui unit la princesse et le duc.
Source Wikipedia et autres
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Dans une famille bourgeoise, les Lepic, la mère adore humilier le petit dernier, "amicalement" surnommé Poil de Carotte...
Il est petit, trapu et intelligent. La méchanceté de sa mère le pousse à être sournois, menteur et rusé. Il est lui même volontiers cruel dès qu'il en a l'occasion.
Le chef d'oeuvre de Jules Renard à redécouvrir absolument...
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Micromégas est un géant sympathique venu de Sirius. Chassé de son étoile, il visite le cosmos et y fait d'étranges rencontres. En compagnie d'un « petit » habitant de Saturne, il découvre sur Terre un peuple d'« atomes intelligents », minuscules, mais doués de raison. Dans un monde où tout est relatif et où règnent les injustices, il parvient à converser avec quelques philosophes. Situation cocasse qui révèle au visiteur l'immensité de l'ignorance des hommes, qui pourtant sont de grands mathématiciens.
Micromégas rappelle Gargantua de Rabelais ou Gulliver de Swift. Dans cette satire, Voltaire porte une nouvelle fois un regard sévère sur la société et traite le thème de la relativité universelle. Un merveilleux voyage où s'accomplit un rêve de l'homme : abolir la pesanteur, annuler les distances. Voltaire s'amuse. Il va installer dans le cosmos les moeurs de Versailles et de Paris.
Narrateur : Michel Chaigneau, acteur, a servi de nombreux textes classiques et contemporains.
Il est l'hôte des émissions de France Culture depuis de nombreuses années...
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Dès 2 ans Retrouvez à travers le livre-CD le conte du Petit Poucet, ce petit garçon qui retrouve toujours son chemin...
Des contes classiques à lire et à écouter ! Rires, frissons, tendresse... La voix de Michel Elias fera revivre aux petits la magie des contes.
Le conte classique et le CD
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Tout le nécessaire pour jouer la pièce de théâtre du « Chat Botté » en s'amusant avec les ombres ! Installez le petit théâtre et disposez les figurines et les décors. Éteignez la lumière, et grâce à la lampe, vous allez projeter les ombres et ainsi jouer la pièce devant un public émerveillé !
Ce théatre comporte :
- Un livre avec la pièce de théâtre et un carnet de mise en scène.
- 5 à 10 figurines.
- Une lampe dynamo écologique.
- 5 décors.
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L'Ingénu de Voltaire présente une progression dramatique en 3 parties : en Bretagne, à Paris, puis de nouveau en Bretagne.
Alors que l'abbé de Kerkabon et sa soeur pleurent la mort de leur frère et de sa femme partis au Canada, arrive par un bateau anglais un jeune homme Huron, l'Ingénu (surnommé ainsi du fait de sa naïveté vis-à-vis du monde occidental). Les Kerkabon l'invitent à dîner, et s'aperçoivent qu'il s'agit de leur neveu. Ils le convertissent alors au catholicisme et le baptisent, mais il tombe amoureux de sa marraine, Mlle de Saint-Yves, qu'il ne peut épouser. Repoussant par hasard une invasion d'Anglais, il décide de partir pour Versailles afin de demander au roi une récompense pour sa bravoure, et une dispense lui permettant d'épouser celle qu'il aime. En chemin, il rencontre des Huguenots chassés par l'édit de Fontainebleau et décide de prendre leur défense auprès du roi. Cependant, il n'arrive pas à faire entendre sa voix à Versailles, et se fait embastiller à la suite de deux lettres le dénonçant, dont une affirme son engagement en faveur des Huguenots. En prison, il fait la connaissance du janséniste Gordon, qui tente de le former aux préceptes de cette doctrine ; mais bien vite, l'Ingénu l'amène à remettre en question ses convictions.
Pendant ce temps, Mlle de Saint-Yves part à Versailles pour faire libérer son amant ; elle chercher l'aide de Mgr de Saint-Pouange, qui peut le faire délivrer, mais celui-ci lui demande de se compromettre avec lui. Refusant tout d'abord, Mlle de Saint-Yves s'y résout, suivant les conseils fallacieux d'un père jésuite à commettre cet adultère. Elle repart chez les Kerkabon avec l'Ingénu et Gordon mais, ne pouvant se résoudre à dire la vérité à son amant et refusant de le trahir, se laisse mourir. L'Ingénu, effondré tout d'abord, se ressaisit, obtient sa récompense, et reste ami avec Gordon.
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Nouvelles d'après Eugène Sue Le brick L'Épervier Fameux bâtiment, allez !
D'puis l'étambot jusqu'aux huniers.
Il n'en est pas dans l'arsenal Qui puisse marcher son égal :
Vent d'bout, il file au mieux dix noeuds.
Chanson de matelot "C'était lui, c'était Kernok qui frappait à la porte.
Voilà un digne et brave compagnon, jugez-en.
Il naquit à Plougasnou ; à quinze ans il se sauva de chez son père, s'embarqua sur un négrier, et là commença son éducation maritime. Il n'y avait pas à bord de mousse plus agile, de matelot plus intrépide, nul n'avait le coup d'oeil plus perçant pour découvrir au loin la terre voilée par la brume."
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Arria Marcella (Souvenir de Pompéi) THEOPHILE GAUTIER Les merveilles de Pompéi sont englouties sous la cendre comme l'est la vérité pour les yeux grossiers. Parti visiter la ville avec des amis, Octavien, en proie à des élans vers l'idéal, va vivre un « rêve éveillé ». Se retrouvant plongé dans le passé, il vit un véritable parcours initiatique par lequel lui sont révélées la beauté et la vérité des choses. Il ne voit alors plus Arria Marcella comme une statue de cendre mais bien comme une femme magnifique, dont il s'éprend. Plus qu'un déplacement dans le temps, cette expérience est pour le jeune homme le dévoilement d'une réalité seconde, qui pourrait bien être essentielle. Par ce récit au fantastique inédit, Gautier propose une réflexion sur le pouvoir du rêve et de l'amour, seuls capables de percer les êtres et les choses.
Narrateur : Michel Chaigneau, acteur, a servi de nombreux textes classiques et contemporains.
Il est l'hôte des émissions de France Culture depuis de nombreuses années...
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Roman épistolaire parut en 1761 qui révèle la place faite à la sensibilité au temps des Lumières. Saint-Preux, jeune plébéien, et son élève Julie, fille du baron d'Étanges, éprouvent une passion violente .Devenue la maîtresse de Saint-Preux, Julie doit pourtant obéir à son père et épouser M. de Wolmar. Saint Preux s'éloigne et revient...Julie alors épouse et mère, avoue sa passion pour ST Preux à son mari. Elle meurt cependant après avoir sauté dans le lac pour sauver son enfant, et écrit à St Preux au tout dernier moment qu'elle l'a toujours aimé.
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Les contes ont le pouvoir de toucher en nous, simultanément plusieurs registres, de stimuler la mémoire de nos oublis, de susciter un autre regard, une autre écoute, d'être porteurs d'énergie créatrice. - Jacques Salome
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"Va, James, dit-il au jeune capitaine, va vite, et reviens plus vite encore. Surtout n'oublie pas d'abuser de la position. Vends cher, achète bon marché, et tu auras l'estime de ton oncle." Sur cette recommandation, empruntée au "Manuel du parfait négociant", l'oncle et le neveu se séparèrent, et tous les visiteurs quittèrent le bord.
En ce moment, Crockston et John Stiggs se tenaient l'un près de l'autre sur le gaillard d'avant, et le premier disait au second :
"Ca va bien, ça va bien ! Avant deux heures nous serons en mer, et j'ai bonne idée d'un voyage qui commence de cette façon-là !" Pour toute réponse, le novice serra la main de Crockston.
James Playfair donnait alors ses derniers ordres pour le départ.
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Il était une fois, une belle princesse victime d'un sort jeté par une méchante sorcière. Elle s'est endormie d'un profond sommeil dont seul le baiser d'un vaillant prince peut l'éveiller... Redécouvrez ce célèbre conte populaire de Perrault dans une version illustrée et adaptée aux jeunes lecteurs.
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A trop fréquenter la littérature, il arrive qu'on tombe dedans. Lecteur invétéré, époux d'une écrivaine nantie d'un petit renom, architecte en rupture de plans, le héros de ce premier roman n'est pas avare de confidences sur son grand projet : écrire un livre, lui aussi. Mais son écran d'ordinateur ne se remplit que d'images qui ralentissent son travail tout en accélérant son flux sanguin...Les affres de la création deviennent de terribles compagnons dont on se distrait d'un poignet actif. Alors, le jour où par ennui ou par dépit, notre homme commet l'incorrection de parcourir le journal intime de sa femme, il en est puni par une découverte qui porte un nom : Léon, et par une révélation : c'est un amant hors normes. Affolé, vexé mais stimulé, il se lance dans une enquête qui a tout d'une quête : pourquoi chez lui sexualité et littérature sont-elles autant liées ? Cet amateur de théories cocasses s'épanche et nous entraîne, l'air de rien, dans la dernière des grandes aventures : celle qui mène à soi.
Un livre réjouissant avec des hauts, débats, et quelques ébats.
Prix de Flore 2018.
Le texte est interprété par le comédien et metteur en scène Jérôme Thibault. Amateur de littérature contemporaine, il affectionne l'exercice de la lecture publique qu'il pratique lors de festivals, à l'hôpital, en bibliothèques.
Livre édité en format audio avec l'aimable autorisation des Éditions de l'Arbre Vengeur. Couverture Nicolas Etienne, mise en son studio Garlo.
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Voici une leçon d'histoire naturelle comme nous aurions tous souhaité en suivre dans notre jeunesse : parfois drôle, toujours poétique...
Jules Renard nous livre sa vision du monde animal et c'est un enchantement.
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Une fantaisie où tout semble vrai, les histoires de bistrot à vous faire hurler de rire et l'ascension de la Face Nord des Drus. On assiste à l'irruption de Rabelais (ou de Blondin) dans la littérature alpine. Rafraîchissant, à lire cul sec ! Extrait : "Il faisait à présent complètement nuit. Comme tous les soirs depuis notre départ, le brouillard s'était épaissi, mais la température extérieure, l'anis aidant, était tout à fait supportable. Cet emplacement de bivouac était de loin le plus luxueux que nous ayons connu : une large vire, horizontale, de sept ou huit mètres de longueur, bien plate et large de près de deux mètres. Le pastis allait bon train. L'Amiral, profitant de notre soif, exerçait ses talents de barman avec un zèle dangereux. - 'ferais bien une petite pétanque en buvant mon pastagas, dit-il soudain, les yeux brillants. - Té, ça c'est une bonne idée ! Je n'avais pas encore réalisé qu'il s'agissait d'une proposition sérieuse, que les deux compères grattaient la neige pour en extraire quelques pierres plus ou moins rondes. - On joue l'apéro ? Quelques minutes plus tard, la partie de boules commençait. Le bouchon de la bouteille de Ricard, de toute façon condamnée, servait de cochonnet. Le terrain de jeu était éclairé par les flammes gesticulantes du réchaud. - Tire-là c'te boule ! - Allez, trois au carreau ! En ces hauts lieux, cet univers minéral, austère, glacé et inhospitalier de la très haute montagne, on aurait presque cru entendre le chant des cigales.Un boulanger et un barman faisaient une partie de pétanque dans la face nord des Drus, de nuit, en plein hiver ou presque ; les tournées de pastis pleuvaient comme sur la Canebière. Les frites rôtissaient tranquillement dans la friteuse. En fonte. Je m'efforçai de trouver la situation banale.
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Cocteau disait : « Il y a les poètes et les grandes personnes ».Assurément, Régis de Sa Moreira n'a rien d'une grande personne. Lisez plutôt comment son dernier bouquin commence : « A des milliers de kilomètres de l'endroit où vous vous trouvez, dans un pays, une ville, une librairie parmi tant d'autres, un libraire ouvrit les yeux. » Voilà, tout y est. Du souffle et de la grâce. De la musique dans la phrase aussi, surtout. Né en 1973, ce type est incroyable. On ne le voit pas à la télévision. Il ne chronique pas à la radio. Il est injoignable chez Castel. Il se contente d'écrire des livres comme des chansons de Charles Trénet. Et drôles avec ça : « Le libraire était assez grand, assez épais et, mis à part les cheveux, les descriptions physiques l'ennuyaient ». Voici, camarade étudiant, l'histoire d'un libraire qui se shoote à la tisane, dort avec ses livres et envoie des pages à ceux qu'il aime ou lui rappellent un amour à jamais disparu. Enfin, et peut-être même surtout, un détail dans le roman de Sa Moreira nous a enchantés. L'angoisse de l'être humain à trois heures de l'après-midi. Sale heure vide où la fade tristesse vous tire par la manche. Et, comme le chiffre trois ne suffisait pas, le libraire a été dévasté par les « trois femmes de sa vie ». Et il faudrait réunir ces trois femmes pour le voir réapparaître de nouveau : « Le libraire avait laissé à la première des trois femmes une moitié de lui-même, avait réussi à se protéger à peu près de la deuxième, mais avait perdu son autre moitié avec la troisième. » Depuis, le libraire n'est plus. Qu'importe, il vient de donner naissance à un très beau livre.
Poudoupoudoupoudou Bruno Portesi dans Parutions.com Régis de Sa Moreira Le Libraire Dans sa robinsonnade littéraire, le libraire égraine ses journées au fil des poudoupoudoupoudou que font les clients en entrant dans sa boutique. Dieu passe aussi, au milieu de figures banales ou colorées, la plus vibrante étant bien sûr celle du propriétaire des lieux. C'est le gardien du temple, l'homme aux clés, celles donnant accès à tous ces Graals aux bons mots. Passent également un auteur plein d'orgueil venu innocemment se renseigner sur sa prose, la jeune femme indécise qu'il faut aiguiller vers le titre qui fait mouche, les flâneurs, les poètes et ceux à l'esprit plus pratique. Le libraire est leur carrefour, leur Saint Pierre, cet anonyme solitaire et omnipotent, qui n'apprécie d'ailleurs guère les couples. On retrouvera avec grand plaisir le plume fraîche, juvénile et onirique de Régis de Sà Moreira dans ce troisième roman narrant la vie étrange d'un homme à part, homme des livres, esseulé par les mots dans sa thébaïde d'encre et vélin. Il envoie à ses proches des pages de romans dévorés, des phrases qui leur ressemblent ou, comme ces bouts de sagesse chinoise pris dans un peu de pâte, les conseillent discrètement et de loin. Drôle d'animal décidément. Son meilleur ami est devenu étranger, l'amour l'a fui, les couples l'agacent et sa famille n'est reliée à lui que par ces pages, bouteilles à la mer de sa solitude. Trop côtoyer les livres rendrait-il asocial ?... Bruno Portesi
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Immortalisée à l'écran par Jean Renoir, "Une partie de campagne" (1881) se déroule à Bezons, sur les bords de Seine, où les Dufour, une famille de commerçants parisiens, vont déjeuner. La mère, Pétronille, et sa fille, Henriette, connaîtront le plaisir et l'amour dans les bras de deux canotiers, Rodolphe et Henri.