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Marie Romaine
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Au bord de l'océan, à la Rochelle, Rosalie Sauvage enseigne le piano au conservatoire. Née d'un père inconnu, divorcée après la naissance de Constance, sa fille unique, Rosalie mène une existence calme et agréable, auprès d'un voisin solitaire et dévoué, qui garde l'enfant dès que Rosalie le lui demande. Jusqu'à ce que sa mère décide un soir que le temps est finalement venu de lui révéler le mystère qui entoure l'identité de son père. Cette confidence inattendue vient bouleverser l'apparente monotonie de cette existence dont Rosalie Sauvage croyait ne plus rien attendre. Pourquoi sa mère, après toutes ces années de silence, brise-t-elle enfin le mystère qui entoure ses origines ? Qui était vraiment ce père qu'elle n'a jamais connu ? Et cette demi-soeur qui bataille avec courage pour tenter d'être enceinte ? Résolue à découvrir la vérité sur sa naissance, Rosalie Sauvage se lance dans une véritable quête, à travers des stratagèmes originaux, qui la mènera bien plus loin qu'elle n'aurait pu l'imaginer. Entre Paris, La Rochelle et Carnac, ce voyage à travers la France est surtout un voyage intérieur, une exploration de son propre passé. En retraçant l'histoire secrète de sa propre famille, Rosalie Sauvage ne soupçonne pas qu'elle se lance dans une véritable quête identitaire qui va bouleverser quelques certitudes. « À la lumière » jette un jour neuf sur les mystères que chaque famille recouvre. Cette recherche d'un père qu'elle n'a pas connu, metteur en scène célèbre mais irrésistiblement attiré par la mer et les grands voyages, interroge paradoxalement les relations entre une mère et sa fille. Entre la mère de Rosalie, toujours secrète et mystérieuse, l'adorable Constance, charmante et intelligente, cette demi-soeur dont elle ignorait jusqu'à l'existence, la poursuite du père inconnu, ce tissu familial explore les arcanes de la filiation et des relations fraternelles. Rosalie Sauvage pourra-t-elle supporter cette lumière violente sur son propre passé ? Dans ce roman intime, servi par un art du dialogue remarquable et une maîtrise singulière du récit, Céline Gabaret dévoile le portrait attachant d'une femme douce et forte, en quête de vérité et d'authenticité. Elle interroge avec une sensibilité et retenue le mystère de la paternité et l'importance réelle ou supposée de la filiation. La finesse de l'introspection et l'analyse des relations mère-fille interpelleront et toucheront nombre de femmes, mères ou filles. En interrogeant le statut de la maternité, c'est toutes les femmes qu'elle interroge. La finesse de l'écriture, celle des diverses relations sentimentales qui parcourent le récit, la capacité qu'ont les différents personnages de se tourner vers la lumière plutôt que vers leurs ombres, font tout le charme de ce roman « feel-good » et fondent le bien-être et l'irrésistible attachement qu'il provoque à l'égard de son lecteur.
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Catastrophe ! Un mauvais commentaire laissé sur Airbnb par Inès, une locataire en colère, plonge Jean, le propriétaire, dans l'angoisse, la colère et l'incompréhension. Une course contre la montre va alors débuter pour lui : il a 14 jours pour convaincre Inès de changer son commentaire avant qu'il ne soit publié sur la plateforme, au risque d'être gravement déclassé dans l'échelle de notation et, par conséquent, de voir ses recettes locatives réduites à néant. Mais entre Inès, apprentie scénariste indépendante, et Jean, le propriétaire psychorigide prêt à tout pour ne pas perdre ses étoiles, le chemin va être semé d'embuches. De coups bas en mensonges, ils se retrouvent embarqués dans une aventure rocambolesque qui va bouleverser leur vie. Avec un humour certain et efficace, Frédéric Azar interroge dans Le Mauvais Commentaire les travers de notre société néo-libérale où chacun est sommé d'être performant et tenu d'être noté et évalué.
Extrait : « Comment s'est déroulé votre séjour chez Jean ? Une étoile, très mauvais, deux étoiles, moyen, trois étoiles, bien, quatre étoiles, très bien, cinq étoiles, exceptionnel. » Le néolibéralisme aime les chiffres. Ils permettent de noter, d'évaluer, de classer, de comparer, de faire des statistiques, et d'amener chaque être humain à son rendement maximum, sa cinquième étoile. » (p13) « Jean a toujours été un partisan des notations et des commentaires, il en est un utilisateur convaincu. À chaque fois qu'il se retrouve dans un endroit qu'il ne connait pas et qu'il cherche un restaurant ou un bar, il se fie aux notes et aux commentaires de sites comme TripAdvisor, LaFourchette, ou même aux avis Google. C'est d'une aide précieuse au moment de choisir un restaurant ou n'importe quel endroit ou service, car tout est noté aujourd'hui, du médecin au pressing, de la garde malade au professeur, de l'avocat à la pizza. Il y voit un mécanisme darwinien qui rend service à la société entière en sélectionnant les meilleurs et en mettant à l'écart les incompétents. » (p28) « -Je ne lâche rien. Ce que je peux perdre à cause de ce mauvais commentaire dépasse largement l'investissement que je mets à essayer de le supprimer. Churchill disait que le succès « c'est d'aller d'échec en échec sans perdre son enthousiasme ». À ce niveau-là, le succès de Jean est total et sans discussion. (Il expose son plan, il se croit dans Ocean's Eleven, même si c'est plus « Jean's Two », lui et sa mère, et c'est nettement moins cinématographique.) » (p116 ) -
Manchester dream : Le coeur de l'architecte
Dominique Memmi
- Marie Romaine
- Litterature
- 13 Mars 2024
- 9782494738072
En lien avec l'oeuvre oubliée de JC Deane, instigateur de la grande exposition d'art, en 1857, au coeur de la ville ouvrière de Manchester, Dominique Memmi imagine la genèse de la construction du musée Guggenheim à Bilbao, inauguré en 1997, mêlant habilement le projet de Franck Gehry à la réalisation historique de cet autre visionnaire. À partir de son imagination, l'autrice nous fait découvrir la créativité généreuse de ces deux amoureux de l'art et des humains, la profondeur des sentiments et des réflexions qui les animent lorsqu'ils pensent à fabriquer du beau, du grand, du transcendant. Dans ce roman social, captivant et émouvant, l'autrice interroge notre rapport à l'art et défend l'accès pour tous à la beauté. Manchester Dream est pétri d'intelligence et de rêves en vue d'un monde meilleur, où la création transcende la trivialité de la vie ordinaire. Plein de rebondissements, il se lit aussi comme un roman d'aventures. Extraits : « Faire revivre Bilbao, rien que ça ! Leur ville, à les écouter, c'était quelque chose ! C'était là où ils étaient nés, où ils vivaient, où ils élevaient leurs enfants et où leurs parents étaient morts. Une ancienne capitale de la métallurgie, de l'effervescence et du labeur, disaient-ils avec ferveur. Ils voulaient mettre de l'art où tout n'était que ruines. Parce que l'art est le seul à faire renaître la vie, voilà qu'ils ne s'arrêtaient plus. Le pouvoir de l'art, répétaient-ils, c'est la résurrection. C'était fou cette conversation ! » Frank écoute attentivement. Il s'amuse intérieurement à l'évocation du nom de l'architecte Josef Holbein. Il sait que c'est une tactique de Théo, une façon de faire planer la concurrence comme une ombre au-dessus de lui. Mais Frank aime le challenge, ça stimule sa créativité. Il ne dit rien à Théo, se contente d'observer la route qui défile, les hangars, les terre-pleins et les innombrables panneaux indicatifs. Il fait provision d'espaces. Son attention se fixe sur les panneaux, il ne peut s'empêcher de penser combien ils sont hideux, efficaces certes, mais hideux. Il faudrait inventer autre chose pour indiquer une direction, une ville, un lieu. Les hommes méritent mieux, les paysages et les lieux aussi. Puis son esprit revient à Théo, à ses paroles, à celles des Basques qui s'imprègnent en lui. Lorsqu'ils parviennent enfin à l'entrée de la ville, il comprend immédiatement le désir de ces hommes. De grands ensembles à l'esthétique carcérale ont été construits aux abords de Bilbao. De hautes tours avec des meurtrières pour fenêtres dominent la route Maurice Ravel. Frank note combien une fois de plus on associe un nom d'artiste aux horreurs de l'espace capitaliste, combien on organise le désenchantement de façon habile et sournoise. C'est un véritable cauchemar. Jusqu'où va se nicher la perfidie des hommes politiques, sous prétexte de priorités. Mais ces hommes venus leur rendre visite, à Théo et à lui, ne veulent pas cesser de rêver. S'il y a bien une chose dont Frank Gehry est convaincu, c'est que rien n'arrête l'homme qui habite un rêve.
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Oser vouloir : Georgina Bazé, une femme dans l'Histoire
Marie Dufon-Roche
- Marie Romaine
- Litterature
- 26 Octobre 2023
- 9782494738027
Une femme d'exception au destin hors norme, avant-gardiste, dont la volonté s'est opposée à l'ordre établi. Elle a poursuivi ses rêves, assumé des choix de vie difficile, s'est engagée avec courage et parfois héroïsme, allant jusqu'à des sacrifices énormes pour préserver sa liberté au service des autres. Un style enlevé, un récit intense.
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Une femme et un homme, cinquantenaires, font connaissance dans un train. Un coup de foudre. Le temps d'un trajet Paris-Marseille, elle s'invente une autre vie pour échapper à son quotidien : de galeriste parisienne, elle devient écrivaine marseillaise. Peut-on bâtir une relation vraie sur un mensonge ? C'est elle qui, à la troisième personne, raconte leur histoire. Leur découverte l'un de l'autre lors de retrouvailles ponctuelles à Marseille où elle est censée habiter. Puis leur amour parisien caché dans ce qu'ils appellent la Serre. En nous confiant ses attentes et ses ressentiments, ses illusions et ses désillusions, en dialoguant avec ses enfants, elle nous amuse autant qu'elle nous émeut ou, parfois, nous énerve par son silence vis-à vis de l'autre. C'est lui qui, à la première personne, dévoile au lecteur sa vie de famille, ses sentiments, son questionnement sur la liberté. Cet avocat d'affaires solide révèle un homme fragile qui doute. Mais agit en secret. Deux versions de l'histoire où personne n'a le monopole du mensonge ou du non-dit. Le fil rouge du roman. Comment s'en extirper ? Comment crever la bulle dans laquelle ils s'enferment ? Tant que leur parole n'est pas libérée, quiproquos et doutes s'enchaînent. Peuvent-ils se faire confiance ? Le hasard va jouer son rôle. Autant que l'envie et l'obstination des deux protagonistes. Sur une période de six mois, le lecteur suit la construction progressive d'un puzzle amoureux et vit les péripéties de cette relation. Il s'interroge, comme les deux personnages du roman, mais avec des clefs différentes, sur sa potentialité, sa durabilité, son dénouement qu'on ignore jusqu'au dernier chapitre. C'est pourquoi, une fois le livre en mains, on ne le lâche plus.
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« Tu n'étais ni malveillant, ni malfaisant. Tu étais malaisant. Je n'ai jamais su pourquoi, mais c'est un fait. Et tu étais désespéré, aussi. » Pudique et violent, ce roman basé sur des faits réels est un cri d'amour, de rage, de désespoir. L'histoire de l'irréalisable réalisé, de la brutalité du deuil, de l'abandon. Ça crie comme ça aime, le coeur palpite encore dans cet émouvant roman.
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Je ne serai pas toujours là
Catherine Soullard
- Marie Romaine
- Litterature
- 26 Octobre 2023
- 9782494738058
Un vieil homme vit seul dans son appartement parisien. Il est englué dans ses souvenirs, ses regrets, ses cauchemars et ses rêves. Il ressasse son enfance, la maladie de son frère, ses amours et celles de Nathalie.
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Paulette a 88 ans, elle souffre de la maladie d'Alzheimer. À vrai dire, on ne sait pas trop quand cela a commencé. Les premiers symptômes sont toujours discrets. Au début donc, tout va bien. Chaque été, Paulette et sa fille, qui est l'autrice de ce récit, se retrouvent dans un bel hôtel de la Côte d'Azur. Mais du bel hôtel jusqu'à l'unité protégée de l'EHPAD, secteur réservé aux cas lourds, il n'y a pas si loin. Paulette se met à répéter dix fois la même chose, cache les clefs, perd son chemin. Le diagnostic du médecin est accablant. Sa vie bascule et du même coup celle de sa fille. Alzheimer est une maladie qui pousse les murs pour prendre toute la place, impose son rythme, ses coups bas, réduit son monde à l'impuissance et, en même temps, déroule sa liste d'exigences administratives et matérielles. On a beau savoir ces choses-là, connaître des gens à qui c'est arrivé, nul n'y est préparé. À commencer par la principale intéressée, Paulette. Sans pathos, en privilégiant un ton léger, non dénué d'humour et de dérision, le livre nous entraîne dans les étapes de la maladie tout en dessinant un portrait de femme des plus attachants. Paulette est morte à 95 ans, elle n'était plus qu'une ombre qu'on maintenait vaguement en vie mais qu'on maintenait. A-t-on le droit de laisser autant de pouvoir à une maladie irréversible ? C'est la question que pose sa fille. Si des lignes semblent se dessiner afin de permettre aux victimes des maladies incurables de choisir d'en finir, les malades d'Alzheimer sont les grands oubliés du projet de loi. Motif : ils ne sont pas en mesure d'exprimer leur souhait. On appréciera l'ironie. Pourtant il s'agit d'un problème de santé publique. Alzheimer n'arrive pas qu'aux autres, 1,3 million de personnes sont aujourd'hui concernées. C'est la deuxième cause de mortalité en France. Au-delà du récit intimiste, Paulette est un cri d'alarme. Les propositions de la loi sur la fin de vie soulèvent des questions complexes et importantes. Ce livre apporte un point de vue à la réflexion, il invite au débat.