En 1969, à Boston (États-Unis), des femmes commencent à diffuser sous forme de brochures leurs échanges sur la sexualité, la santé et le corps. Devenu un manuel politique et féministe, "Our Bodies, Ourselves" est publié en 1973. Il sera traduit ou adapté dans 35 langues, y compris le français, en 1977, chez Albin Michel. Et vendu à plus de 4 millions d'exemplaires.
Ce guide couvre toutes les étapes de la vie des femmes, de l'enfance à la vieillesse, en abordant la puberté, la contraception, l'accouchement, l'avortement, la ménopause, mais aussi les violences auxquelles les femmes sont exposées et comment y répondre. Construit à partir de très nombreux groupes de parole et entretiens, il donne à entendre les voix des femmes et fournit de nombreuses informations scientifiques et médicales.
Une fois constaté que l'hétérosexualité figeait les individus en hommes et femmes, et qu'elle faisait souvent peser une contrainte sexiste sur ces dernières, comment passer à l'étape suivante ?
Comment vivre concrètement ce lesbianisme politique dont on parle si souvent ?
Certes, personne ne décide de son orientation sexuelle. Et certain.es n'en changeront jamais.
Mais il est possible pour certain.es d'entre nous d'ouvrir son désir et d'explorer d'autres vécus.
Si Sortir de l'hétérosexualité de Juliet Drouar explorait la théorie, Comment devenir lesbienne propose de passer à la pratique. Jesuisgouine, autrice d'un compte Instagram sur ce sujet, elle-même passée de l'hétérosexualité à l'homosexualité, propose dix étapes concrètes et faciles à franchir.
Si tout le monde sait que la vague féministe actuelle a pris sa réelle ampleur avec #metoo, donc avec les réseaux sociaux, beaucoup seraient bien en peine de dire ce qui y a conduit.
Revenant aux origines que sont, en France, le Tumblr Paye ta schneck ou le blog Crêpe Georgette, mais aussi sur sa propre expérience chez Femen, Elvire Duvelle- Charles, journaliste, réalisatrice et activiste, écrit une histoire qui n'existait pas encore, mais s'intéresse aussi aux graves dégâts que peuvent causer des espaces d'expression échappant totalement à la loi. Elle dresse enfin un tableau de la situation actuelle, des enjeux qu'elle pose et des dangers qui la guettent, en proposant quelques pistes pour anticiper et contrer le backlash.
Dans Rue des Pâquerettes (Hors d'atteinte, 2019), Mehdi Charef revenait sur son arrivée en France en 1962, dans le bidonville de Nanterre. Une fois celui-ci détruit, Vivants décrit la cité de transit dans laquelle il est relogé. Au sein de ce provisoire que les pères rêvent encore de quitter pour rentrer chez eux, la vie s'organise peu à peu. Mehdi Charef, qui voit son expérience de l'Algérie natale se transformer progressivement en souvenirs, consignés comme autant d'impressions sensibles, prend conscience des injustices qui l'entourent. Il le sait : seules l'école et la maîtrise du français lui permettront d'échapper à l'usine, avenir auquel on le destine, et de transmettre sa colère, mais aussi sa joie d'être en vie.
En 2012-2013, en opposition à la loi ouvrant le mariage aux personnes de même sexe, dite "Loi Taubira", les Manifs pour tous ont fait déferler dans les rues de France une droite dont peu soupçonnaient la détermination, le nombre et la radicalité. Dans le sillage de cette mobilisation s'opèrent des rapprochements qui reconfigurent profondément le champ de la droite de la droite, notamment autour de la question de l'égalité des sexes. Si même Marine Le Pen ne peut plus aborder la condition des femmes comme le faisait son père, cette question devenue centrale est le point de départ de multiples prises de position aussi réactionnaires que déstabilisantes. Loin de se cantonner à des groupuscules inoffensifs, ces mouvements exercent au contraire une influence réelle.
Mehdi Charef n'avait encore jamais abordé de front son arrivée en France à l'âge de 10 ans, en 1962, dans le bidonville de Nanterre. Ce livre est le premier d'une trilogie retraçant l'enfance et l'adolescence de cette génération venue rejoindre ses pères, arrivés en éclaireurs dans la France des années 1960-1970.
Il y décrit le froid, la boue, l'humiliation du bidonville et le racisme ordinaire d'une France ou les ratonnades étaient banales, mais aussi l'instituteur qui leur apprend à aimer la vie autant que Victor Hugo ou la douceur d'une voisine. Comme un retour aux premiers mots d'une histoire qui a ensuite déraillé, Rue des Pâquerettes revient sur les raisons profondes pour lesquelles la France vit, aujourd'hui encore, l'immigration comme un problème.
Marianne a tout bien fait comme il fallait : elle est née dans la bonne famille, a fait les bonnes études, a épousé le bon mari. Elle exerce aussi le bon métier : elle est consultante dans une entreprise de conseil. Ça ne veut rien dire pour vous ? Pour elle non plus. Mais elle s'accroche : elle va peut-être passer partner. Et, pour finir de parfaire le tableau, devenir mère.
En France, la lecture des textes de Nietzsche et l'interprétation qu'on en fait sont notamment marquées depuis plusieurs décennies par Deleuze, qui en a fait un philosophe de gauche, et par Foucault, qui l'a enrôlé dans sa vaste entreprise de reformatage du concept de vérité. Jacques Bouveresse montre qu'il s'agit là de vastes méprises. Poursuivant la réflexion engagée dans "Nietzsche contre Foucault" (Agone, 2016) et au terme d'une longue plongée dans les Fragments posthumes, il offre ici un double portrait du philosophe :
Nietzsche en chercheur de vérité, moraliste ironiste, lucide et passionné ; et Nietzsche en penseur politique, défenseur d'un radicalisme aristocratique.
En plus d'e^tre fe´ministe, celle qui a invente´ la Journe´e internationale des femmes, ce´le´bre´e tous les 8mars, e´tait aussi re´volutionnaire, pacifiste et antifasciste, de´pute´e pendant treize ans et amie fide`le de Rosa Luxemburg. Ce livre, coordonne´ et introduit par la journaliste Florence Herve´, rassemble des lettres, des discours et des textes the´oriques, une biographie et des portraits par diffe´rents auteurs de celle qui voulait se battre « partout ou` il y a de la vie».
Depuis mai 2017, Piment et son collectif originaire des quatre coins de la francophonie questionnent deux fois par mois l'actualité culturelle, politique et sociétale française dans une émission diffusée sur Radio Nova. Fondé sur leurs expériences et leurs observations, cet abécédaire à la forme inédite, issu de ces questionnements, est conçu comme un guide pour aider à naviguer dans une société dite «postcoloniale».
Il met au jour les particularités du contexte dans lequel évoluent les noirs en France aujourd'hui, bien souvent incompris par les médias grand public, ou confondu avec celui des États-Unis.
Il est assaisonné à la sauce Piment : irrévérencieux, sarcastique, narquois, sans langue de bois.
Dans le hall d'entrée, mon père s'arrête face aux boîtes aux lettres. Il y en a trente-deux. Il les fixe, cherche notre nom. Soudain ému, il avance d'un pas et tend un doigt vers l'étiquette blanche où est écrit "Charef" . Je ne dis rien. Il y a des hommes, beaucoup, qui rêvent de voir leur nom briller en rouge, en lettres larges, encadré de néons multicolores, scintillant, clignotant, en haut d'une affiche, sur un fronton.
Mon père voit son nom à la hauteur de ses yeux et déjà, il n'en revient pas. L'exil qu'il nous a fait subir, les bidonvilles, la sordide cité de transit, il sait qu'on en a souffert. Mais il a réussi, mon papa. Maintenant il respire, et nous aussi. Années 1970. A l'usine où le fils travaille pour compléter la paie du père, au HLM où toute la famille est enfin installée, s'ajoutent les cheveux longs, les bottes à talons, les virées en boîte, Jimi Hendrix et Janis Joplin.
Dans cette cité mille fois rêvée, enfin habitée, souffle un nouveau vent de liberté. La Cité de mon père est le septième roman de Mehdi Charef, né en 1952, qui a notamment publié Le Thé au harem d'Archi Ahmed (1983) et réalisé onze films.
Louise Mottier a 25 ans. Dans sa famille, on a l'habitude de partager. Est-ce cela qui explique l'humanisme qu'elle a chevillé au corps ? Ou les expériences qu'elle a faites plus tard, adolescente et jeune adulte, quand elle a constaté que le monde n'était pas exactement celui qu'on lui avait décrit ? Quelle qu'en soit la raison, son monde est solidaire, lumineux, plein d'espoir et de vie. Et quand elle part travailler quelques années dans un centre d'accueil pour mineurs non accompagnés, c'est ce qu'elle est bien décidée à leur transmettre. Au fil des saisons et de l'actualité, elle raconte les habitants de ce refuge dont elle est à la fois la grande soeur et la professeure. Car ces conquérants qui ont traversé seuls les Balkans ou la Méditerranée n'en restent pas moins des enfants.
La femme qui parle dans ce livre n'a rien vécu de grave. Elle a juste renoncé au métier auquel elle s'était formée, élevé trois enfants seule, été menacée de mort par leur père. Pas de quoi se plaindre, donc, juste de quoi être en rage.
C'est cette rage ordinaire que décrit "Ce prochain amour" : celle qu'inspirent l'arnaque selon laquelle les hommes détiendraient le monopole du courage ou le constat répété que l'empathie est un mot absent de leur vocabulaire.
La narratrice de ce livre refuse d'être une Mère courage, une Putain respectueuse ou une Vierge sainte. Elle est plus inspirée par l'infirmière qui jetait des pierres sur les CRS l'été dernier. Car une chose est sûre : s'il y a un salut, il est dans l'humanité qui continue d'être embusquée chez certaines (et certains) d'entre nous.
Éducation populaire, empowerment, développement du pouvoir d'agir, community organizing... Dans un contexte où les inégalités explosent et où se répand largement une remise en cause de l'efficacité de la démocratie représentative, ces concepts interrogent et séduisent.
Adeline de Lépinay propose ici de ne garder que le meilleur des principes stratégiques du syndicalisme et du community organizing étatsuniens, et de le lier aux démarches émancipatrices d'éducation populaire, ceci afin de donner des pistes pour agir concrètement pour une transformation sociale qui s'attaque à toutes les dominations et qui ne se laisse pas piéger par les mirages du néolibéralisme.
Pour conserver son pouvoir face à la majorité noire qui augmentait et se révoltait, le gouvernement a chargé une commission d'aller enquêter sur le racisme institutionnel dans le monde entier. En Australie, aux Pays-Bas, aux Etats-Unis, ses membres ont observé ce qui était efficace et ce qui ne l'était pas. De retour en Afrique du Sud, ils ont élaboré le système d'oppression raciste le plus extrême que l'humanité ait jamais connu.
Trevor Noah naît en 1984 à Johannesbourg d'une mère noire et d'un père blanc. Sous l'apartheid, qui interdit les relations interraciales, son existence même est déjà un crime. Malgré le racisme et la violence qui l'entourent, il multipliera les subterfuges afin de mener une vie libre... et drôle.
Les significations attribuées au mot "communiste" sont plus diverses que jamais. Il renvoie à une histoire tragique pour les peuples et les communistes eux-mêmes, et est même associé, dans le cas de la Chine, à un acteur central de la mondialisation capitaliste. Mais il reste aussi, pour beaucoup de celles et ceux qui le revendiquent, associé à l'idée d'une alternative au capitalisme, visant à l'égalité sociale et à l'instauration d'un pouvoir politique effectivement exercé par le plus grand nombre, non monopolisé par les élites sociales.
Au-delà de ceux qui l'ont pensé ou dirigé et dont on a retenu les noms, le Parti communiste français est aussi le fruit de l'engagement de nombreux anonymes, adhérents, sympathisants ou militants, femmes se revendiquant ou non du féminisme ou encore travailleurs immigrés engagés dans les luttes anticoloniales. Cette histoire, qui commence au congrès de Tours en 1920 et traverse un siècle en France, est aussi la leur.
Entre immenses espoirs et profonds découragements, Julian Mischi, sociologue et politiste, notamment auteur de Servir la classe ouvrière. Sociabilités militantes au PCF (PUR, 2010) et de Le Communisme désarmé. Le PCF et les classes populaires depuis les années 1970 (Editions Agone, 2014), relate ici une tentative unique de promouvoir les classes populaires.
Et comme elle semble lire tes blessures avec un certain respect, tu voudrais que le monde entier l'imite, que le monde entier voie comme ton corps a été souillé pour faire la loi et comme il dégouline encore de vie. Qu'ils se la prennent en pleine tronche, ta vie fracassante, ta vie plus forte que leurs lois, et qu'ils voient que tu existes, ici, dans la beauté et la fierté, en position de combat. Et que plus personne ne tente de faire disparaître des morceaux de ta peau, que plus personne ne regarde ailleurs que vers ton corps marqué par la lutte, ton corps bruyant de colère. À eux l'obscurité, à toi l'éclat.
D'un côté, la violence de la police et des lois. De l'autre, la force de la boxe. Avec l'humilité et le courage de ceux qu'on a cherché à meurtrir, un corps se déploie peu à peu envers et contre le monde qui le contraint.
Née en région parisienne en 1994, Elsa Vallot a grandi entre l'île de la Réunion et le XVIIIe arrondissement de Paris. Doctorante en littérature et théorie critique à l'université de Californie du Sud (Los Angeles), elle se passionne pour le rap, la musique hip-hop, la boxe thaïlandaise, l'histoire des luttes populaires, les féminismes et les antiracismes. Elle vit et écrit à Barbès, entourée de ses voisins et amis.
Je les revoisdans la brume épaisse de l'aube, pendant la saison des pluies. Ce n'étaient que des femmes. Elles arrivaient silencieusement dans une longue pirogue de bois et accostaient un peu à l'écart de l'embarcadère. Deux ou trois rameuses restaient dans le bateau pendant qu'une dizaine d'autres descendaient sur la terre ferme. Elles étaient toutes nues, la peau presque noire avec des reflets rouges, leurs longs cheveux couvrant leurs parties intimes.
Elles se promenaient d'un pas souple dans les rues avec leurs petites filles. Elles avaient l'air de savoir exactement où elles allaient. On raconte qu'au xvie siècle, des conquistadors espagnols ont affronté une armée de femmes semblables à celles de leurs récits mythologiques, qui leur inspira le nom de cette région : "Amazonie" . On raconte aussi qu'un peuple féminin, les Icamiabas, y a longtemps vécu à l'écart des hommes.
Les femmes qui se racontent dans ce livre doivent une grande part de leur combativité à ces guerrières qui n'ont peut-être jamais existé - ou qui existent peut-être encore. Nina Almberg réalise des reportages et des documentaires notamment pour Arte radio, France Culture et la RTS. La Dernière Amazone est son premier livre publié.
"Les moyens de communication les plus puissants et les plus modernes offrent au mensonge, désormais « mécanisé », des possibilités susceptibles de le rendre à peu près irrésistible. Les mots sont plus que jamais capables de se transformer en armes meurtrières, au pouvoir de destruction quasiment illimité. Pendant les années de la guerre, les plumes ont été trempées dans le sang, et les épées dans l'encre." Des "Derniers Jours de l'humanité" (1922) à "Troisième nuit de Walpurgis" (1933), l'écrivain et satiriste autrichien Karl Kraus n'a cessé de démonter les techniques visant à s'emparer des esprits pour écraser et détruire l'humanité. Le philosophe Jacques Bouveresse revient ici à ses analyses pour les confronter au monde actuel. Une propagande fondée sur l'émotion et la destruction de l'intellect, par laquelle on augmente la tolérance du peuple au mensonge et à la brutalité, accuse ses adversaires des atrocités qu'on commet, et fait croire ses électeurs à une revanche sociale qui n'est en réalité rien d'autre qu'une destruction de la démocratie : voilà qui n'est pas sans résonances avec le comportement de certains dirigeants contemporains.
Fondée en 1905 à Chicago, The Industrial Workers of the World est une organisation à part :
Syndicat internationaliste réunissant tous les exploités, hommes et femmes, sous la bannière « One Big Union », il a rapidement agrégé des membres dans le monde entier, et s'est distingué par des méthodes d'organisation s'appuyant notamment sur l'action et la démocratie directes, confiant véritablement le pouvoir aux ouvriers.
Cette histoire globale, transnationale, parle des influences qu'a eues l'IWW dans le monde.
Trois jeunes historiens américains spécialistes du syndicalisme y dirigent vingt contributeurs dans un style unifié et très accessible.
Ce dixième numéro propose : - Un témoignage d'une ancienne travailleuse dans la monoculture viticole dans le Médoc - Un reportage sur des ouvriers d'une usine de recyclage de papier dans la Sarthe - Un grand entretien - Un débat sur l'institution policière et sa violence, avec Elsa Dorlin et Ugo Bernalicis - un article d'éthique animale - un papier théorique - Un portrait de Ernest Coeurderoy : « synthèse de collectivisme et de mutuallisme libertaires » - l'Union européenne à l'agonie, par Rosa Moussaoui - Un reportage sur des femmes au Sénégal : savoir agronomique et changements environnementaux - Un carnet de bord au Pays Basque Sud - Une nouvelle de fiction - Des poèmes de Marc Sastre - Une carte blanche graphique à l'illustratrice Marion Jdnanoff
Ce huitième numéro de BALLAST propose : le portrait d'une postière en lutte contre sa hiérarchie, suite à un AVC sur son lieu de travail, un reportage dans le bâtiment marseillais, un entretien avec Charles Piaget figure de la lutte des LIP, un dossier consacré à la question de la robotisation et de l'automatisation dans le travail, un reportage en Grèce quatre ans après Tsipras, un reportage auprès de l'Association européenne contre les violences faites aux femmes (AVFT), un article sur l'agriculture végétalienne, un reportage de la ZAD de l'Amasada dans l'Aveyron, une histoire économique des indépendances par Saïd Bouamama, un portrait du cinéaste Joris Ivens, une nouvelle sur Salvador Puig i Antich par Adeline Baldacchino, un carnet de route au Niger, un poème et des illustrations
Ce septième numéro de BALLAST propose : le portrait d'un balayeur en banlieue parisienne, un reportage aux côtés des dockers havrais, un entretien avec la journaliste Florence Aubenas, une rencontre entre Angela Davis et Assa Traoré, un dossier consacré à la question écologique (décroissance et écosocialisme, avec Agnès Sinaï et Michael Löwy), une analyse sur la situation de la gauche en Afrique du Sud, un reportage auprès de l'Association pour le développement de la santé des femmes, un reportage dans un refuge antispéciste, une présentation du fédéralisme proudhonien, un portrait de l'écrivaine Claude Cahun, une nouvelle du collectif de sciencefiction Zanzibar, un carnet de route à Jérusalem, un poème et des illustrations.