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Prix
Viviane Forrester
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Trois guinées
Virginia Woolf
- Le Livre de Poche
- Le Livre De Poche Biblio
- 18 Septembre 2024
- 9782253246992
« Que faut-il faire pour empêcher la guerre ? » C'est l'épineuse question à laquelle doit répondre la narratrice, double non dissimulé de Virginia Woolf, dans cet essai implacable de finesse et de modernité. Interloquée par le fait que son correspondant, un « homme qui a fait des études », sollicite l'avis d'une femme sur cette question universelle, elle s'emploie à démontrer que le patriarcat est en grande partie responsable des bouleversements du monde, et que la clé d'une paix durable réside dans l'éducation des femmes, dans leur accès au monde du travail, et dans leur émancipation. À chacune de ces trois causes, elle accepte de donner une guinée. Publié en 1938, alors que la guerre est désormais inévitable, Trois guinées a été pensé par son autrice comme la suite d'Une chambre à soi. Virginia Woolf y développe et approfondit sa réflexion, et nous livre un brillant manifeste féministe et pacifiste.
Traduction de l'anglais et notes de Sophie Chiari. -
Dans un récit bouleversant, Viviane Forrester nous présente une Virginia Woolf chatoyante, désopilante et meurtrie, différente certainement de la légende bâtie par son mari Leonard... Une femme qui eut à subir son génie, à s'efforcer de le faire accepter par les siens. Une femme qui aura pu dire : « Je sens dans mes doigts le poids de chaque mot », avant de répondre à « l'étreinte » promise par la mort en allant se noyer, les poches pleines de pierres, dans la rivière Ouse. Un suicide dont on découvrira des causes, jusqu'ici enfouies.Nouvelle édition mise à jour.Cette magnifique biographie pulvérise la légende de Virginia et Leonard - la folie maniaco-dépressive de l'une ; la pieuse dévotion de l'autre - en mêlant à la précision de l'enquête littéraire la force vive d'une écriture romanesque. Nils C. Ahl, Le Monde des livres. Goncourt de la biographie 2009.
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Van Gogh ou l'enterrement dans les blés
Viviane Forrester
- Points
- Points Essais
- 19 Avril 2018
- 9782757872604
Le 27 juillet 1890, en plein travail, en plein soleil, en pleine détresse, en pleine jouissance, en plein champ, planète, univers de blé, devant une de ses toiles qui tentent de « mettre en bocal le chaos », Van Gogh tombe transpercé d'une balle de revolver. Qui a conduit sa main à changer d'instrument, à dévier de la toile vers lui-même ? À détruire son modèle ? Qui a tué Vincent ?
Une exploration étonnante et bouleversante de ce que fut le peintre Vincent Van Gogh qui disait de Rembrandt : « Il faut être mort plusieurs fois pour peindre ainsi. »
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Nous vivons au sein d'un leurre magistral, d'un monde disparu que des politiques artificielles prétendent perpétuer. Nos concepts du travail et par là du chômage, autour desquels la politique se joue (ou prétend se jouer) n'ont plus de substance: des millions de vies sont ravagés, des destins sont anéantis par cet anachronisme. L'imposture générale continue d'imposer les systèmes d'une société périmée afin que passe inaperçue une nouvelle forme de civilisation qui déjà pointe, où seul un très faible pourcentage de la population terrestre trouvera des fonctions. L'extinction du travail passe pour une simple éclipse alors que, pour la première fois dans l'Histoire, l'ensemble des êtres humains est de moins en moins nécessaire au petit nombre qui façonne l'économie et détient le pouvoir. Nous découvrons qu'au-delà de l'exploitation des hommes, il y avait pire, et que, devant le fait de n'être plus même exploitable, la foule des hommes tenus pour superflus peut trembler, et chaque homme dans cette foule. De l'exploitation à l'exclusion, de l'exclusion à l'élimination...?
Sur un ton totalement neuf, Viviane Forrester, dans une analyse très documentée, dénonce les discours habituels, qui masquent les signaux d'un monde réduit à n'être plus qu'économique, et dont nous devenons, ils nous en avertissent, la dépense superflue.
Viviane Forrester, romancière, essayiste, est l'auteur, entre autres, de La Violence du calme, Van Gogh ou l'enterrement dans les blés, Ce soir, après la guerre. Elle est critique littéraire au Monde et membre du jury Fémina. -
Un angle de vue neuf, tout à fait inattendu, sur la tragédie du Proche-Orient et ses prémisses permet d?en déplacer ici les responsabilités. Viviane Forrester démontre à quel point les Israéliens, les Palestiniens ne sont pas victimes les uns des autres, mais les uns et les autres d?une longue Histoire européenne, celle des crimes antisémites européens, dont les uns furent la proie et auxquels les autres n?eurent aucune part.
Détournée au Proche-Orient, la dette leur échoit, néanmoins, de ce désastre occidental, qui taraude encore les consciences. Car si les Alliés menèrent une guerre classique, héroïque et victorieuse contre l?Allemagne expansionniste, la guerre contre le nazisme n?eut, en revanche, pas lieu. Une documentation précise, irréfutable, imprévue, révèle les dimensions tragiques de l?abandon conscient, délibéré, des Européens juifs par l?Occident tout au long du Troisième Reich.
L?escamotage de ses origines fait paraître inextricable le drame israélo-palestinien. Or aujourd?hui, leur tragédie commune rend paradoxalement les Israéliens et les Palestiniens plus proches les uns des autres que des puissances occidentales qui prétendent au rôle d?arbitre. Quand ces deux peuples négocieront-ils enfin sans intermédiaires ? Quand passeront-ils du passionnel au politique ?
Dans un grand souffle et avec émotion, une voie est ici tracée. -
C'est après la guerre sur une plage de Hollande. Le passé vit encore, où toutes les velléités d'action viennent échouer ; former des couples, aimer, recommencer un film avec d'autres acteurs ou, comme Rochting, l'ancien collaborateur, exploiter à nouveau ses victimes : autant de démarches que freine le passé. La mémoire d'une femme que l'on n'a pas aimée, d'un jeune homme disparu dans les camps, d'une enfance heureuse et de tant de cadavres, hante et commande les habitants de Scheveningen. En «ce temps de paix sans innocence», Sarah, venue d'ailleurs, trouvera seule la plénitude et se confondra avec le paysage, le sable, dans cette atmosphère nostalgique qui suit les grands événements.
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Dans ce recueil de quatorze nouvelles, l'émotion de l'écriture et le rythme envoûtant de Vivianne Forrester nous happent aussitôt dans la chair du récit.
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Pendant l'Exode de 1940, deux soeurs, Cerise et Norma, traversent le parc d'un manoir, près de Pau. Elles sont exultantes de jeunesse, ivres de vie malgré le désastre alentour. Trente ans plus tard, et alors que ce manoir ne devait être qu'un séjour provisoire, Cerise et Norma s'y trouvent encore, vieillies, défaites par le destin.
Ici, la passion prendra le visage d'un jeune résistant, Albert Hans, dont les deux soeurs vont s'éprendre en vain. Et, même en ces temps de violence, le destin révélera que le mal d'aimer, de n'être pas aimé, peut accomplir des ravages aussi décisifs que la violente folie des hommes. Grave, musicale, sensuelle, l'aventure de Norma et de Cerise est celle de deux femmes précipitées contre elles-mêmes par une histoire qui appartient toujours aux vainqueurs. On y entend, jusqu'à l'intolérable, le bruissement des émotions et des troubles qui décident de tout.
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La marchandise elle-même a changé de statut. Elle n'est plus l'objet, le sujet de l'échange : l'échange en soi devient la marchandise. L'échange et non ses objets, mais ses propres fluctuations hallucinées, évanescentes, sa matière illusoire seront seules troquées, devenues l'étalon.
Mettre en question chaque question. La première d'entre elles étant celle de son escamotage.
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" Vivantes, mais de quelle vie et quel rôle tiennent-elles, elles qui, seules, tiennent, agrippent, donnent, savent retenir et prendre, frapper, et qui caressent, diffusant au long de l'écorce des corps ce dont regorge l'âme amoureuse ? " Mains saisit tous les moments d'une existence où elles manifestèrent leur présence. Une très belle méditation philosophique, qui a valeur d'autoportrait.
Après L'Horreur économique, Viviane Forrester vient de publier Une étrange dictature (Editions Fayard, 2000).
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Ce soir, après la guerre
Viviane Forrester
Lu par l'auteur- Des femmes
- Bibliotheque Des Voix
- 20 Janvier 2011
- 3328140021042
« Je me souviens d'un jour où les palmiers dégoulinaient de pluie. On ne distinguait plus le ciel de la mer. Une buée générale où tout semblait perdu. Je découvrais ma mère, assise sur une chaise, seule au milieu du salon. Elle regardait ses pieds, sans doute depuis longtemps. "Maman, qu'est-ce que tu as ?" Et sa voix très basse, l'ombre de sa voix : "Rien. Il pleut, je suis juive" et j'ai pensé "Je ne pardonnerai pas." Je me trompais. Ou presque. » V.F.
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Dans ce journal d'écrivain, l'essentiel qui revient à chaque page, ce sont les questions existentielles : la littérature et l'écriture, encore et toujours. Qu'est-ce que c'est, être un écrivain ? Une autre de ses qualités réside dans la profondeur des analyses littéraires des livres que lit VivianeForrester : Kafka, Virginia Woolf, Proust, Malcom Lowry. Par exemple, sur Hemingway : « lemonde est un grand hôtel dont les personnages d'Hemingway sont les clients ». Mais elle décèleaussi tout ce qu'il y a de faible, selon elle, chez Mauriac, d'un peu faux chez Sartre, Bataille,Blanchot... Nous sont présentées les années de l'Occupation, ineffaçables : les persécutions, la fuite à Pau puis à Madrid ; la figure du père, homme riche, puissant, redoutable. La période que couvre ce journal est celle où l'auteur, qui habite rue de Rivoli, en face des Tuileries, est mariée au peintre néo-zélandais John Forrester ; où leur couple, aussi, va se déliter. Les personnages du monde littéraire apparaissent, ce sont d'abord ceux qui publient chez ses éditeurs : Maurice Nadeau, Geneviève Serreau, les Dalmas... Octavio Paz, par exemple, est impliquée dans une scène de jalousie qui a pour protagonistes John Forrester, Bona, Viviane et Octavio. Puis survient le moment où les Forrester n'ont plus d'argent. Le peintre part pour l'Australie, mais, trop malheureux, revient aussitôt. Sans un sou de côté, Viviane Forrester raconte comment elle est obligée de faire des traductions et des critiques pour survivre. Un véritable récit se dégage de ces pages, où la vie passionnante de Viviane Forrester se révèle sous un jour très inattendu, qu'il s'agisse de la femme engagée dans sa passion pour l'écriture et pour les livres, ou de son mariage avec le peintre John Forrester, qui la propulse dans le bouillonnant milieu artistique de la fin des années 1960. Le style net et lumineux décrit sans complexe ces années difficiles et passionnantes où, bien que vivant dans une grande gêne financière, celle qui se sentait « écrivain avant la naissance » va enfin naître au monde qu'elle attendait ardemment, celui des gens de lettres.
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«La foule marche, impassible, visages neutres, voix inaudibles, pas mesurés. Tous ces gens vont mourir. La rue est calme. Ils sont tous condamnés. Ils ne se hâtent pas, ils ne hurlent pas. Ils n'implorent pas : la contrainte est telle qu'ils le savent inutile. Ils passent.Mais où passe la terreur ? Où se loge l'oubli ? Où se crient les cris, où se pleurent les pleurs ? Où se déchaînent les crises, se déclenchent les scènes ? ...Le calme des individus, des sociétés, s'obtient par l'exercice de forces coercitives d'une violence telle qu'elle n'est plus nécessaire et passe inaperçue. Pour contraindre les passions à s'exprimer seulement dans les chambres, l'intimité ou dans les catastrophes ; pour juguler les cris de souffrance (ou d'amour), les plaintes de la misère, le gémissement des vieux, la colère des pauvres ; pour endormir ceux dont on assassine, leur vie durant, la vie ; pour que les désirs des pouvoirs étouffent le pouvoir du désir ; pour dissimuler que «l'enfer est vide, tous les démons sont ici» - quelle longue, terriblement longue tradition de lois clandestines ! Et dont ne tient compte aucune révolution...»V. F.Une critique radicale - en particulier de l'Histoire - et qui se refuse au chantage du faux optimisme, souvent criminel. Ouvert aux enquêtes sociales comme aux vrais manifestes - ceux de Hamlet, Lear, Sade, Proust, Don Juan, dont on trouvera ici des lectures inédites (et sur Freud quelques révélations) - un constat, imprévu, dit d'une voix scandalisée, brûlante et rigoureuse.
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Basil Edge, l'«espion du siècle» passé à l'Est, vient d'écrire ses Mémoires. Sa fille et complice, Jane, abandonnée par lui dans le Midi de la France, ne trouve rien de leur passé dans ce livre. Rien, par exemple, de la passion incestueuse qui les a ravagés, elle et son père ; rien de la fascination de Basil pour Jason Lone, son supérieur, qui l'a « enlevé» à Jane ; rien de Monica, sa mère, qui ne parle plus qu'en chantant ; rien de Masterson, l'ancien chef, toujours avide de saccages, et qui agonise sans fin dans une clinique perdue au fond d'une forêt. Jane aime, à présent, un garçon de son âge, Roger Roget, qui rêve d'entrer dans le champ politique par le biais des Services Secrets. Il découvre un monde d'espions brûlés qui tentent, ardents, douloureux, de survivre à une Histoire qui se défait ; ils n'ont plus d'autre but que de s'espionner entre eux, mais, agents doubles, faux agents doubles, comment vérifier jamais la vérité des fausses trahisons ? À travers leur histoire d'espionnage, Viviane Forrester nous fait partager leur charge d'angoisse, leurs passions charnelles, leur désir de croire encore que la vie est une fête même dans ses tragédies.
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Nous ne vivons pas sous l'emprise fatale de la mondialisation, mais sous le joug d'un régime politique unique et planétaire, inavoué, l'ultralibéralisme, qui gère la mondialisation et l'exploite au détriment du grand nombre. Cette dictature sans dictateur n'aspire pas à prendre le pouvoir, mais à avoir tout pouvoir sur ceux qui le détiennent.
Viviane Forrester démontre que ce n'est pas l'économie qui a la mainmise sur le politique, mais cette politique à vocation totalitaire qui détruit l'économie au profit de la spéculation. Au profit du seul profit, devenu incompatible avec l'emploi. Lui sont aussi sacrifiés les secteurs de la santé, de l'éducation, tous ceux liés à la civilisation. Ses propagandes vantent les fonds de pension, sources de licenciements, qui conduisent les salariés à sponsoriser leur propre chômage ; elles chantent la disparition de ce chômage aux Etats-Unis, alors qu'il y est remplacé par la pauvreté. Nous pouvons résister à cette étrange dictature qui exclut un nombre toujours croissant d'entre nous, mais garde - c'est là le piège, et surtout notre chance - des formes démocratiques.
Viviane Forrester, romancière, essayiste, est l'auteur, entre autres, de Ainsi des exilés, Van Gogh ou l'enterrement dans les blés, Ce soir, après la guerre. Elle est critique littéraire au Monde et membre du jury du prix Fémina. L'édition courante de son dernier ouvrage, L'Horreur économique, prix Médicis 1996 de l'essai, s'est vendue en France à plus de 350 000 exemplaires ; elle est traduite en 24 langues. -
Il n'y a qu'un territoire balayé de nos cris, nos murmures et de sons - engouffrés dans la mort. Mais tant d'autres réseaux. Viscères. Mots. Mémoires. Et toute cette absence qu'ils viennent constater.
Qu'ai-je écrit ? (en deux langues... Trois, peut-être... ou plus ?) Les corps à peine moites. Peaux hagardes, dissoutes. Souvenirs de la mère dits par la voix du fils, qui les confond aux siens. Elle, elle, elle, comme ébranlant des mondes, et de ses bras immenses, et les pères qui montaient. L'odeur de l'herbe chaude. Appels venus s'échouer dans la campagne anglaise. Noms coercitifs d'une Histoire en lambeaux. Manque un sexe. Les Christs sur leurs croix font semblant de survivre. C'est que c'est pas gagné. Les vaches permanentes, moucherons morts, les camps. Plan large, l'apocalypse. Mais nos histoires d'amour, comment les raconter.
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« Derrière nous s'étend le système patriarcal avec sa nullité, son amoralité, son hypocrisie, sa servilité. Devant nous s'étendent la vie publique, le système professionnel, avec leur passivité, leur jalousie, leur agressivité, leur cupidité. L'un se referme sur nous comme sur les esclaves d'un harem, l'autre nous oblige à tourner en rond... tourner tout autour de l'arbre sacré de la propriété. Un choix entre deux maux... » Virginia Woolf « On découvre là comme la poésie de la grande romancière anglaise est fondée sur une pensée politique audacieuse et précise. Sa dénonciation de la colonisation, de la ségrégation des femmes est, en 1938, d'une lucidité cruelle, d'une ironie violente qui n'ont pas à cette heure été dépassées. [...] Les femmes, mais il n'y a pas encore de femmes [...]. Il n'y a jamais eu que l'annulation des femmes. Restent la folie, la douleur de n'être pas qui circulent dans les lignes, les veines de Virginia Woolf... Une femme, aux prises avec ces réseaux barrés, cette mort vivante, captive en elle, de l'être qu'elle était. » Viviane Forrester
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Au louvre avec viviane forrester ; la vierge a l'enfant avec sainte anne
Viviane Forrester
- Somogy
- 1 Novembre 2000
- 9782850564178
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Mes passions de toujours
Viviane Forrester
- Fayard
- Litterature Francaise Fayard
- 1 Mars 2006
- 9782213628738
C'est une autobiographie des plus intimes que forme cet ensemble de préfaces, critiques littéraires, conférences de Viviane Forrester. Pour elle, tout livre est une personne, toute oeuvre en est une. Toute création est une créature. Sa voix musicale, étrangement convaincante, souvent pleine d'humour, mène irrésistiblement à la lecture, à la relecture. Celle des ouvrages si divers qui font dire à la langue ce qu'elle est faite pour taire et qui nous conduisent à découvrir ainsi nos propres et plus secrets secrets...
Comme dans un perpétuel et fascinant roman, nous découvrons une kyrielle d'êtres, qui vont de Thomas Bernhard à la Bovary, de Hamlet à Jocaste, de Freud à Gauguin, de Joyce à Caliban, d'Emilie Dickinson au baron de Charlus ; des voix périlleuses du Christ, d'Antonin Artaud, Beckett ou Pasolini à celle de Virginia Woolf découverte sous toutes ses facettes, de Proust analysé au plus profond, de manière tout à fait inédite. Van Gogh y est défendu avec une verve des plus ironiques. Nous découvrons Nathalie Sarraute, Marguerite Duras, Julien Green, Jean Rhys à travers leur amitié avec l'auteur : intimité, rires et confidences souvent liées aux arcanes de la création.
On découvre ici la pulpe, les affres et l'euphorie de la pensée, l'énergie qui conduit souvent du drame d'un auteur à la joie même tragique de l'oeuvre.
Viviane Forrester ouvre à la pensée des espaces nouveaux. Pour elle, à travers et malgré la langue, avec des auteurs si divers, mais voué au même regard et à la même attente, il s'agit de récuser l'impossible.