À travers vingt et une chroniques, Patrick Pelloux renfile sa blouse de carabin-chercheur passionné d'histoire et nous invite à une nouvelle promenade au chevet des grands hommes. Une promenade médicale, littéraire, politique, sociale, artistique... et un voyage plein de surprises. Jugez plutôt : on y croise un prophète, bien entendu des rois et des reines, des poètes et des peintres, des musiciens...
Sans oublier un bel hommage à Charb, l'Ami. Mélange d'empathie et de franc-parler, la plume aiguisée de Patrick Pelloux nous entraîne au gré des époques, des thèmes, des personnages, avec toujours le même plaisir d'apprendre en se distrayant.
«Je me permets de vous parler comme si un ami lisait, comme si nous partagions les mêmes valeurs humanistes de bienveillance, d'indépendance d'esprit et d'attention aux autres. Des valeurs à contre-courant de l'atmosphère de notre époque. [...] Ce livre n'est pas une fin, mais un point de départ.» Que ressent-on face au drame absolu? Peut-on guérir de l'innommable? Dans une tonalité intimiste et poignante, avec son expertise de médecin, Patrick Pelloux cherche une voie de reconstruction, avec une volonté acharnée de comprendre et de nous transmettre un chemin vers de nouveaux appuis.
De la bienveillance à la capacité de vivre avec ses souvenirs, ce livre est une méthode pour réenchanter une vie brisée.
Témoignage du médecin urgentiste suite aux attentats perpétrés dans les locaux du journal satirique hebdomadaire «Charlie Hebdo». Arrivé sur les lieux du drame le premier, il constate que douze de ses collègues ont perdu la vie.
L'urgence de vivre, c'est l'histoire de Charles, dont l'artère se bouche et qu'il faut opérer au plus vite. C'est celle de Pénélope, une ancienne danseuse de revue qui se casse le col du fémur et repart sur ses deux jambes au bout de cinq jours.
C'est celle de Lucien, agressé en pleine rue, de Sandrine, qui a tenté de se suicider après un chagrin d'amour ; ou de ce bébé maltraité, sauvé malgré une fracture du crâne et une hémorragie cérébrale.
À travers une centaine de textes très courts, Patrick Pelloux nous plonge dans le quotidien des urgences : des scènes dramatiques, à l'issue souvent heureuse, d'autres très drôles, car la vie est ainsi faite que l'on rit malgré tout. Des chroniques en prise avec le réel, profondément humanistes, et qui ne manquent pas de dénoncer l'insuffisance des moyens accordés au système de santé et à l'hôpital.
En nous ouvrant la porte des urgences, ce livre nous fait entrer de plain-pied dans la réalité sociale de la France.
Délaissant momentanément nos maux contemporains, qui forment son quotidien de médecin urgentiste, Patrick Pelloux se penche ici sur de curieux patients : d'illustres mourants. Et si leur agonie en disait plus sur l'époque que l'époque elle-même ? Partant de cette intuition, l'auteur s'est lancé dans une recherche inédite, à la fois médicale et historique : retracer les derniers moments de ces personnalités qui ont fait l'Histoire. Le résultat en est une trentaine de chroniques, de Jésus à Churchill, écrites d'une plume aussi précise qu'un bistouri. Au gré des époques, une promenade passionnante au chevet des grands hommes.
Confronté à des situations incroyables et souvent dramatiques, Patrick Pelloux nous livre des chroniques qui sont autant de saynètes tantôt tragiques, tantôt cocasses. Chacun s'y retrouve, avec un sourire au coin des lèvres ou quelques larmes au coin des yeux.
Si vous mourez de peur, d'ennui, de faim. Si vous mourez d'envie, de désir, d'amour. Si vous mourez de soif, d'inquiétude, de fatigue, de chagrin, de rire, de vieillesse, de maladie. Si vous mourez dans votre lit, sous l'autobus, sous l'avalanche. Si vous mourez de jalousie, de concupiscence, pour rien, pour partir, pour en finir. Si vous mourez pour Sophie, pour Sandrine, pour Dolorès... Appelez Patrick Pelloux, l'urgentiste. Il sait ce que c'est de ne plus en avoir pour longtemps. Il va regarder sa montre pour vérifier que ce n'est pas votre dernière heure. Vous irez boire un coup ensemble et il vous expliquera aussi qu'on peut être mourant toute sa vie, et qu'il n'y a pas de quoi en faire un drame, puisqu'on est tous mortels.
Patrick Pelloux est le témoin de vies dont il va croiser le destin. Médecin urgentiste, il perçoit la souffrance, la détresse mais aussi l'espoir et parfois la joie. Son attention et sa sensibilité le portent vers les plus humbles, les plus anonymes. Tous les sacrifiés de la société. D'où cette colère teintée d'humour qui sourd dans ses textes au vitriol.
Patrick Pelloux écrit comme Robert Doisneau photographiait. Une plongée dans les coulisses de l'humanité.
Au travers d'anecdotes, le médecin urgentiste révèle l'univers du service des urgences dans lequel la douleur physique et la douleur morale se côtoient quotidiennement et auxquelles le médecin fait face avec une conscience professionnelle et une vraie humanité.
« Voilà un médecin que tous les Français connaissent aujourdoehui. Le 10 août, dans la chaleur étouffante des urgences de loehôpital Saint-Antoine, n?écoutant que son courage et son coeur, il sonne loealarme, attire loeattention sur les plus faibles, les plus vulnérables doeentre nous, les personnes âgées qui mouraient dans loeindifférence.
Loeordinaire a repris le dessus, et doeaucuns trouvent gênant ce jeune docteur aux airs de Daniel Balavoine qui dit ce quoeil pense. Pourquoi gêne-t-il ? Parce quoeil bouleverse loeapparent ordonnancement de loehôpital, du sacro-saint CHU, le Centre hospitalo-universitaire, pôle doeexcellence du système de soins français, institution prestigieuse où, en principe, tout est prévu : visites à telle heure, interventions programmées à telle autre... Guère de place pour ce trublion qui pense que loehôpital est à tout le monde, que tous, et surtout les plus pauvres, doivent être soignés.
Depuis 1998, il se bat à la tête de loeAmuph, loeAssociation des médecins urgentistes hospitaliers de France. Il a fini par obtenir la reconnaissance des services doeurgence, une augmentation du nombre de leurs médecins. Mais il craint, l?été passé, que loeon oublie les désastres de la canicule. Il craint surtout la réforme de la Sécurité sociale. Pas touche à la solidarité !
Docteur Gavroche est capable de monter à nouveau sur la barricade. »
Le débat sur l'hôpital n'est pas réservé aux médecins et aux politiques. L'hôpital appartient à tout le monde. Son avenir est entre vos mains. Ce livre doit vous permettre de participer à la construction d'un système de santé meilleur, plus solidaire, plus fraternel, plus humain. A l'heure où la crise économique fait basculer le monde et ses certitudes, Patrick Pelloux dresse un constat d'échec des précédentes réformes de l'hôpital et propose des pistes de réflexion et de solution. N'attendez pas d'être confronté aux défaillances du système de santé pour réfléchir à l'avenir de l'hôpital !
Bien sûr que nous sommes partisans de la retraite, mais on ne veut pas rouiller n'importe comment. Or désormais, hélas, l'ancienneté ne paie plus. Financièrement, c'est le grand bond en arrière : nous voilà avec des ressources faméliques, pires que lorsqu'on était ce qu'on ne sera plus jamais : jeunes et beaux. Et socialement, c'est la Berezina : hormis dans les transports publics qui nous accordent une place assise, on est sommé de circuler, et vite, sans broncher, comme s'il n'y avait plus rien à voir. C'est cette retrait-là qu'on déteste, celle qui détourne de la vie, isole, reproduit et amplifie les inégalités. Tant que la retraite ne sera pas synonyme de bien vivre, nous la combattrons ! Et jusqu'à ce que mort s'ensuive s'il le faut : mieux vaut partir la tête haute que les pieds devant.