Nathalie Sarthou Lajus
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Qu'est-ce que ça change ? : La ferveur
Nathalie Sarthou-Lajus
- Labor et Fides
- Qu'est-ce Que Ca Change ?
- 3 Avril 2024
- 9782830918434
« La mélancolie n'est que la ferveur retombée », écrivait Gide. Et si notre monde souffrait d'une lente érosion de la ferveur, cette émotion première qui porte la vie à son point d'ébullition et à laquelle nous devons tous nos élans ?
Sans taire les débordements possibles de cette émotion intense, proposant le maniement subtil de l'ironie comme antidote à ses dérives, l'auteure plaide pour prendre les risques de la ferveur plutôt que le risque d'un monde sans elle. En philosophe fervente, Nathalie Sarthou-Lajus souffle délibérément sur les braises de la ferveur pour alimenter la part impétueuse de la vie humaine, qu'elle s'exprime à travers un sentiment amoureux, religieux, ou simplement populaire. Car un monde sans ferveur serait un monde incapable d'audace, d'imagination et d'explorations intrépides : « L'élan qui se surveille trop, qui voudrait échapper à tous les pièges, ne fait pas confiance à la part vitale de sa démesure. » -
Et si réussir sa vie, c'était aussi savoir transmettre ? S'interroger sur le rôle et la place de la transmission dans nos existences ?
Nathalie Sarthou-Lajus s'interroge sur la transmission comme philosophe, mais aussi comme mère, femme, et citoyenne.
Son livre est à la fois un essai brillant et profond sur l'héritage, nécessaire mais parfois terriblement encombrant, ou absent, et un témoignage intime sur le lien entre les générations, l'oubli et la mémoire des familles, des communautés.
Ce livre poursuit son travail de réflexion sur la manière dont chacun d'entre nous vivons nos vies et comment nous pouvons tenter de mieux vivre.
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Peut-on croire à l'amour ?
Nathalie Sarthou-Lajus, Jean-pierre Winter
- Le Passeur Éditeur
- Le Passeur Poche
- 6 Juin 2019
- 9782368907030
Qui peut se prévaloir de la certitude d'aimer ou d'être aimé ? Cette question demeure d'une brûlante actualité, car bien des décisions importantes dans nos vies sont prises au nom de l'amour ou de ce que l'on croit être l'amour.
Dans un échange nourri et fécond, les auteurs de cet essai pointent les paradoxes de l'amour. Jean-Pierre Winter rappelle que l'amour ne saurait se réduire à une simple illusion, même s'il ne se prouve pas. De son côté, Nathalie Sarthou-Lajus montre que l'amour relève du « risque de croire », d'un mouvement d'ouverture et de confiance qui rend possible l'abandon de soi.
Au carrefour de la psychanalyse, de la philosophie, de la poésie et de la spiritualité, Jean-Pierre Winter et Nathalie Sarthou-Lajus, convaincus qu'il n'est pas bon que l'homme soit seul, tracent des voies pour surmonter les illusions et les désillusions de l'amour.
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Nos sociétés n'ont jamais été tant confrontées à la dépendance et à l'addiction : comment penser ces situations de grande fragilité ? Dans quelle spirale infernale l'addiction entraîne-t-elle ? Comment la toxicité de l'objet peut-elle se présenter comme ce qui apaiserait la douleur et pourrait la circonscrire ? Nathalie Sarthou-Lajus propose ici pour la première fois un regard philosophique sur la dépendance et sur sa maladie, l'addiction. Dans cette perspective, elle pense l'endettement fondamental de celui qui est livré à l'addiction. Mais ne faut-il pas distinguer aussi dans toute situation de dépendance celle qui sont toxiques de celles qui peuvent être fécondes ? celles qui nous enferment ou celles qui nous libèrent en nous ouvrant à l'autre ? Car il existe bien une dépendance heureuse, celle qui nous relie, celle que notre époque peut revisiter notamment en lien avec le soin. Il s'agit aujourd'hui d'en penser les conditions.
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Nous ressemblons aujourd´hui ã des adolescents révoltés qui découvrent qu´ils ne peuvent ni se suffire ã eux-mêmes ni vivre leur existence ã crédit, mais qu´il faut rendre des comptes. Entre l´oubli de la dette et le blocage sur la dette impayable, il est urgent pour nos sociétés d´apprécier le juste sens de la dette, capable de relier les hommes entre eux et d´ouvrir l´avenir. « Qu´avons-nous que nous n´ayons point reçu ? » se demandait saint Augustin, soulignant ainsi que l´homme seul ne peut se rendre créateur de lui-même.
La « crise des dettes » n´est pas seulement financière et économique. Elle affecte l´identité de l´individu contemporain et signe l´échec du désir d´indépendance radical qui est au coeur du logiciel néolibéral. Cet état critique de crise identitaire constitue une occasion pour élaborer, ã la jointure de l´intime et du social, de l´éthique et du politique, un sens de la dette qui permettrait d´en porter le poids avec plus de légèreté.
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Dans le Nord de l'Italie, niché dans les contreforts des Alpes, se trouve le monastère de Bose. Fondé dans les années 1970, dans le souffle du Concile de Vatican II, ce qui aurait pu n'être qu'une utopie spirituelle, où la mixité se joint à l'oecuménisme, est devenu un haut-lieu du christianisme, et son fondateur, Enzo Bianchi, une personnalité médiatique de premier plan en Italie.
Alexis Jenni et Nathalie Sarthou-Lajus n'avaient ni l'un ni l'autre pensé que cette figure spirituelle allait les amener à découvrir une voie pour penser un christianisme pour notre temps et à revisiter les fondements d'une religion de l'amour, de l'hospitalité, et à goûter de nouveau la saveur d'une Parole qui irrigue toute une vie. De cette rencontre avec la communauté de Bose, inspirée par le désir de vivre radicalement l'Évangile, ils ont retenu cette phrase emblématique : « toute vie chrétienne est une vie humaine », une phrase que l'abbé Pierre avait adressée dans les années 1970 au jeune Enzo Bianchi... Depuis, cette communauté incarne ce chemin d'humanisation.
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Vraiment ? toutes les questions pertinentes et impertinentes sur Dieu et la foi
Natalia Trouillier, Christophe Raimbault, Jean-Louie Souletie, Jean-Michel Maldamé, Nathalie Sarthou-Lajus
- Mame
- 20 Mai 2016
- 9782728922260
40 questions sur Dieu et la foi, essentielles et parfois dérangeantes, des réponses sans détour de très grands spécialistes, recueillies par une journaliste, pour un livre facile d'accès.
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Comment se relever d'une catastrophe, qu'elle soit individuelle ou collective ? Comment traverser les crises ou les épreuves ? Aujourd'hui, nous voudrions guérir de tout et par nous-mêmes, mais cette obsession de la thérapie et du sauvetage ne suffit pas toujours à étancher notre soif de sens. Dès lors resurgit la question : comment sauver nos vies ?
Dans un superbe essai où les interrogations nées d'une expérience intime rejoignent les questions politiques et spirituelles, Nathalie Sarthou-Lajus redonne sens à la possibilité d'une espérance réelle. Une espérance qui naît de la dimension relationnelle de tout salut - on ne se sauve pas soi-même, on est sauvé par l'autre, tel est le sens de la Résurrection dans l'évangile.
Une espérance qui n'efface pas les blessures ni les pertes, mais qui traverse, altière, le tragique de l'existence et renoue avec le désir radical de vivre.
Voir l'interview vidéo de l'auteur -
Cinq éloges de l'épreuve
Sylvie Germain, Elena Lasida, Anne Lécu, Véronique Margron, Nathalie Sarthou-Lajus
- Albin Michel
- Spiritualites
- 16 Avril 2014
- 9782226253996
Après avoir été longtemps supérieur du séminaire de l'Institut catholique de Paris, Robert Scholtus a réintégré le diocèse de Metz. Il a eu l'idée d'inaugurer à la cathédrale de Metz des conférences de Carême originales.
Pour la première année, il a invité cinq femmes, autour de cinq thèmes évoquant des épreuves de la vie, pour signifier que l'Évangile nous convoque jusque dans les moments les plus difficiles de notre existence, et peut les transfigurer :
Sylvie Germain, Eloge de la rupture.
Elena Lasida, Eloge du manque.
Anne Lécu, Eloge des larmes.
Véronique Margron, Eloge de la solitude.
Nathalie Sarthou-Lajus, Eloge du tragique.
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La culture occidentale doit - la cause est entendue - à ses sources judéo-chrétiennes et au mythe de la faute originelle sa conscience malheureuse, son sentiment morbide de culpabilité si aisément ravivé par la conscience de l'adhésion accordée par soi-même ou par ses pères à maint crime collectif. Pour ne pas parler du sentiment intime de culpabilité, poison des vies individuelles.S'employer à liquider dans les lettres et dans les esprits ce sentiment exagéré, métaphysique et religieux est, depuis Nietzsche au moins, apparu comme une oeuvre salubre, libératrice, propre à dénouer le lien infernal entre le sentiment de culpabilité et le besoin trouble de l'alimenter.Or, l'affaiblissement du modèle judéo-chrétien de la faute aura surtout mené, ici à une réactivation dangereuse de conceptions bien plus archaïques de la culpabilité, dont témoigne la logique d'accusation qui sous-tend le pharisaïsme moral contemporain, et là à un déni de toute forme de culpabilité qui se traduit par l'incapacité à se représenter la souffrance d'autrui et à assumer une quelconque responsabilité personnelle.D'où l'importance et l'actualité du travail proposé ici. Une approche plurielle (convoquant le droit, l'éthique, la politique, la théologie, la métaphysique et la psychanalyse) permet à l'auteur d'éclaircir notablement les débats contemporains sur la responsabilité et la réparation, et de proposer une approche raisonnée du juste sens de la culpabilité comme moment nécessaire de la finitude humaine.Nathalie Sarthou-Lajus, docteur en philosophie, directrice de la revue Esprits libres, a mené sur la question de la culpabilité une réflexion prolongée, déjà marquée par la publication de L'éthique de la dette (PUF, 1997).
Une anthropologie de la culpabilité. L'identité culturelle de la culpabilité. Qui est l'homme coupable ? Un déclin de la culpabilité ? La culpabilité juridique. La dette comme modèle de la culpabilité juridique. Les oscillations de la responsabilité en droit. L'aveu et la preuve. Le pardon et la justice. La culpabilité morale. La conscience de la faute. La responsabilité comme appel. Le remords ou la part du feu de la conscience morale. La relève du pardon dans la relation interpersonnelle. La culpabilité politique. La mauvaise conscience politique. L'idée d'une responsabilité partagée. Les phénomènes de repentance collective. La place du pardon dans l'histoire. La culpabilité théologique et métaphysique. Le sens du péché, du mythe au concept. La responsabilité comme dette originaire. Le repentir et la grâce. La culpabilité morbide. L'homme malade de lui-même. L'`dipe et anti-`dipe. Guérison et travail de deuil. Conclusion : Le sens de la culpabilité dans une aventure spirituelle.