La plus complète histoire de l'art persan, (XIe -XIXe siècles) incluant : architecture, décors de faïence, céramique, tapis, calligraphie, et leur contexte littéraire, poètes et mystiques. Outre la Perse, l'étude englobe, les joyaux de l'art timouride à Boukhara, Khiva, Samarkand.
À 50 kilomètres au nord de l'actuelle Mexico, sur les hauts plateaux à 2 300 mètres d'altitude, une cité gigantesque de près de 150 000 habitants fut construite à l'aube de notre ère, berceau d'une civilisation qui a influencé l'ensemble du Mexique précolombien. Les colossales pyramides de la Lune et du Soleil, la « Citadelle » et le temple de Quetzalcoatl témoignent du prestige de la première « métropole », au sens moderne du terme, de l'Amérique, entre le 1er et VIIIe siècle. Son urbanisation en ramifications destinées à être prolongées sans fin, ses pyramides, aux dimensions comparables à celles de Gizeh en Égypte et construites à sueur d'homme, et enfin ses palais, d'une architecture grandiose et sobre, continuent de dévoiler leurs secrets. Les peintures murales, aux couleurs vives, véritables écritures du sacré, les bas-reliefs jaillissant des façades, les statuettes et les masques hiératiques en pierre dure au style épuré révèlent sa splendeur passée ; mais dénuée d'écriture, sa civilisation reste très mystérieuse. Incendiée et pillée vers 750, la ville devint, quelques siècles plus tard, un centre religieux pour les Aztèques. En découvrant ses vestiges monumentaux, ils la nommèrent Teotihuacán, « la cité des dieux ».
Un ouvrage qui souligne la profonde unité reliant les civilisations qui se sont succédées au Mexique, la parenté entre les peuples conquérants et les "barbares", à travers l'architecture, les arts, les structures sociales, les traditions et les mythes fondateurs.
Henri Stierlin a longtemps étudié les grands palais perses (Suze, Ecbatane, Persépolis). Il propose une nouvelle hypothèse quant à leur construction :
Des architectes et des artistes grecs, déportés des îles Ioniennes par l'empereur Darius, en seraient les auteurs. Dans le fil de son analyse, l'auteur relie la création de la célèbre frise des Panathénées du Parthenon d'Athènes à celle de la procession des tributaires de l'Apadana à Persépolis, comparaisons et superbes photographies à l'appui. De quoi relire toutes les relations Grèce-Perse à l'aune de ces échanges. L'ouvrage est préfacé par Manolis Korres, l'architecte grec qui a mené les restaurations de l'Acropole.
«Si l'on mesure à l'aune de l'architecture la production des édifices religieux en Espagne, dans les Asturies et dans le califat omeyyade, on saisit la disparité qui existe entre le David mozarabe et le Goliath arabe. Au regard des minuscules chapelles et des espaces cloisonnés des églises du Nord de la Péninsule, l'immensité de la salle de prière de Cordoue ne laisse pas augurer du succès de la reconquista ni de la victoire des rois catholiques, un demi-millénaire plus tard. Un jour pourtant, à Grenade, l'énormité du palais de Charles Quint tentera d'éclipser les fines dentelles de stuc de l'Alhambra. La donne aura changé. De même, la relative faiblesse des effectifs des envahisseurs arabes en Espagne est à mettre en parallèle avec la masse des populations autochtones hispano-romaines. Néanmoins, ce sont celles-ci qui ont subi la dynamique d'un peuple lancé dans la conquête du monde ancien et dont l'unique bagage résidait dans le message coranique que ses croyants aspiraient à délivrer à l'humanité. Là aussi, l'échelle relativise le constat, tout en le rendant plus mystérieux encore.
Tel est l'intérêt d'une enquête remettant en perspective les acteurs d'un affrontement militaire autant que culturel, religieux aussi bien qu'artistique. Sa valeur n'est-elle pas de mesurer l'aventure humaine dans ce champ clos que fut alors la Péninsule ibérique ? La civilisation s'y jouait à pile ou face. L'histoire n'y fut pas linéaire, elle a connu retournements et soubresauts. Et les résultats s'y mesurent aujourd'hui à l'échelle de la planète, dont une vaste partie parle le castillan, après la conquête planétaire qui résultait de la «reconquête»».
Henri Stierlin
Longtemps l'image du monde vue du haut des cieux - la vue aérienne - est restée inaccessible au commun des mortels, et donc mythique. Seuls les dieux avaient le pouvoir d'englober du regard les constructions des hommes. De mesurer l'ampleur des paysages dans lesquels elles s'insèrent. D'apprécier les prouesses techniques mises en oeuvre. D'en comprendre le plan, l'organisation et la fonction. De contempler enfin la beauté de ces monuments qui pour l'essentiel avaient été élevés à leur gloire. Le simple mortel, lui, se contentait d'une vision terrestre... Aujourd'hui, à son tour, il peut enfin profiter de ce privilège des dieux. Grâce à la photo aérienne. Et grâce à la formule exceptionnelle d'une mise en scène époustouflante qui multiplie les points de vue et démultiplie le format. Avec NOTRE HISTOIRE LUE DU CIEL, le lecteur accède au plus spectaculaire des voyages que l'on puisse faire dans un livre. Ce troisième volume, consacré aux Cathédrales, Temples et Mosquées, est un voyage au-dessus des chefs-d'oeuvre érigés par la foi : le monde chrétien avec ses premières basiliques au Moyen-Orient, la byzantine Sainte-Sophie de Constantinople, la cathédrale gothique de Reims, la basilique baroque Saint-Pierre-de-Rome, les églises orthodoxes de bois en Russie, la cathédrale du futur de Brasilia au Brésil ; l'Asie bouddhiste et hindouiste avec Nara au Japon, le Bayon au Cambodge, le temple de Tanah Lot en Indonésie ; l'Islam avec la monumentale mosquée de La Mecque, le sublime mausolée du Taj Mahal en Inde, la Mosquée Bleue en Turquie, la Grande Mosquée de terre de Djenné au Mali.
En détruisant l'Empire achéménide, Alexandre invente la " mondialisation ". L'oekoumène s'étendra bientôt de l'Italie à la Sogdiane (Alexandrie Eschatè, l'" ultime "), à la Bactriane (Aï Khanoum, Bagram) et à l'Indus (Taxila, Nicée). L'opposition classique entre cité grecque et empires orientaux, cette disproportion qui étonna Hérodote et suscita son Enquête, n'a plus cours. Les grands royaumes des successeurs du Conquérant - Séleucides, Lagides, Attalides, souverains d'Épire ou de Macédoine -, consacrent la figure d'une royauté transcendante et divine, inspirée de l'Egypte et de la Perse, sans commune mesure avec l'étroite fonction politique des tyrans d'Athènes ou de Syracuse, et dont Rome hérite dès qu'Octavien se fait " Auguste ". Ainsi se développera, tout au long des six siècles séparant la mort d'Alexandre (323 av. J.-C.) de l'abdication de Dioclétien (305), une civilisation ouverte aux multiples influences qu'autorise l'élargissement de son aire aux limites du monde connu ; inspirée par l'esprit grec de la langue commune (koinè), mais animée d'une démesure à l'échelle de l'hybris des souverains, nourrie de puissance matérielle et de pouvoir spirituel. Bienfaiteur (Evergète) et sauveur (Sôter) du peuple auquel il se montre en majesté (Épiphane), le souverain est dieu. Cette civilisation " gréco-romaine " porte la marque de l'Orient. La monumentalité de l'urbanisme, comme de l'architecture palatiale et sacrée, traduit ce considérable changement d'échelle, que rendent immédiatement sensible les photographies de H. et A. Stierlin et les vues aériennes de C. Cerster. Elle s'accompagne d'un raffinement décoratif, d'un dynamisme et d'un allègement des formes qui s'expriment aussi bien clans le colossal temple d'Apollon à Didymes, dans l'autel de Zeus à Pergame, l'acropole de Lindos ou le portique d'Attale, à Athènes, que dans des créations plus tardives, voire plus exotiques : bibliothèque de Celsus à Éphèse, porte de l'agora de Milet et, plus spectaculaires encore, les vastes ensembles orientaux de Baalbek et de Palmyre, de Pétra, d'Apamée ou de Gerasa (Djerash), dont le forum ovale à colonnes ioniques annonce, un millénaire et demi à l'avance, la place Saint-Pierre du Bernin. En contrepoint, l'accent est mis sur l'exubérance, baroque avant l'heure, des formes de la sculpture, des bas-reliefs et de l'orfèvrerie, dont le raffinement extrême et la munificence révèlent une constante volonté d'impressionner. Un prodigieux développement des sciences et des techniques favorise la constitution de mégapoles, inconnues de l'âge classique et sans équivalent jusqu'à notre époque industrielle : Séleucie du Tigre rassemblait, comme Alexandrie et Antioche, six cent mille habitants (six fois plus qu'Athènes au temps de son hégémonie). Physique, astronomie, géographie s'illustrent de noms célèbres ; la poliorcétique et son pendant, l'architecture militaire (ici l'exemple de Pergé, en Pamphylie) ; la construction navale, qui réduit au rang de barque la trière athénienne ; la sophistication de l'hydraulique et de la construction de barrages et d'aqueducs (tel celui d'Aspendos) ; l'ouverture des routes commerciales vers l'Inde et vers la Chine... enfin, l'astrologie, qui garantit aux puissants la maîtrise de l'avenir et la pérennité de leur pouvoir, laissant des monuments et des objets énigmatiques, tels la tour des Vents à Athènes ou le complexe mécanisme d'Anticythère, auquel de très récentes études viennent d'être consacrées. Outre les vingt-cinq plans en couleur analysant la structure sophistiquée des édifices, un document donne à voir dans toute sa majesté la fonction sacrée, liturgique même, du palais royal : la reconstitution, par le professeur M. Pfrommer, du Thalamègos, navire royal de Ptolémée IV, qui reproduit l'ordonnancement du palais. La division entre l'andros ouvert au public et le palais privé, l'oikos, rappelle celle du palais de Persépolis, entre la salle aux Cent Colonnes et l'Apadana où seul pénètre le cercle restreint des familiers du souverain. Dans le Thalamègos, comme au Hiérothèsion d'Antiochos de Commagène, à Nemrod Dagh, et en maints palais orientaux, la " salle des treize lits " est le lieu d'un symposium sacré où les douze convives du roi, face aux statues des dieux, célèbrent avec lui sa généalogie divine. On sait par quel retournement de tels rituels l'ultime Cène consacrera la divinité du Fils de l'Homme.
Pétra, capitale des Nabatéens, fut, à l'époque hellénistique et romaine, un fastueux relais de caravanes. Des monuments rupestres, taillés dans le grès rose et pourpre, y subsistent presque intacts. Leurs hautes façades ornent les à-pics d'unmassif rocheux perdu au coeur du désert. Érodé par la rivière de Moïse, un dédale de rocs abrupts et de failles encaissées constitue une forteresse naturelle. C'est là que les souverains des riches négociants par qui transitait le commerce entre Orient et Occident ont élevé, entre le IIIe siècle avant et le IIe siècle après J.-C., un ensemble unique et grandiose de monuments qui subsiste, telle une cité pétrifiée, dans ces montagnes sauvages. Des princes arabes profondément hellénisés y ont donné naissance à une culture spécifique, associant aux formes antiques des traits proprement nabatéens. Ce haut lieu fut la plaque tournante du grand commerce international du luxe, où s'approvisionnait le monde gréco-romain : Alexandrie, Antioche, Éphèse et la Rome impériale commandaient à ces marchands opulents épices et aromates, parfums et tissus précieux.
Pendant plus de trois siècles, Pétra a drainé le négoce des aromates - encens et myrrhe - d'Arabie du Sud et d'Érythrée, ainsi que des épices - poivre, cannelle, clou de girofle - en provenance de l'Inde, de laMalaisie et des archipels de l'Indonésie. Sans omettre la précieuse soie, dont la Chine conservait jalousement le monopole du processus de fabrication. Ces produits rares étaient échangés contre l'or, les vins fins, la céramique, les oeuvres d'art et l'orfèvrerie provenant de l'Occident. À Pétra, tout est objet de troc : les pierres précieuses, les perles, les parures, les tissus de prix, les tapis, les créations artistiques originales. Tout y circule : idées, écrits des poètes et des philosophes, concepts astrologiques. Ce carrefour du négoce est aussi celui par où transitent les messages de foi et les croyances nouvelles, où se nouent des mariages entre les mythes du monde antique et les religions de salut de l'OrientPétra est un noeud routier qui relie les terres aux mers, et les mers aux océans. C'est le point de jonction d'où la civilisation grecque se diffuse en Asie.
Les découvertes actuelles bouleversent la compréhension du site, de son époque, de ses croyances [...].Comme les royaumes lagide et séleucide environnants, Pétra participe d'un grand mouvement qui tend à faire du souverain une divinité à part entière. Le charisme de cet Homme Dieu transcende le froid panthéon civique. Il crée, par les vertus d'une étroite communion, lors des banquets sacrés, une forme de consubstantialité entre le souverain et son peuple.
Henri Stierlin
Le déchiffrement de l'Histoire suit parfois des chemins tortueux. Ainsi, on se demandera ce qu'ont de commun les grands temples républicains de Tivoli et de Préneste, le palais de Philippe II à Vergina et celui d'Hyrcan à Arak el-Emir, le navire royal de Ptolémée IV, la mécanique astrale d'Anticythère, les inscriptions d'Antiochos de Commagène et le rituel des banquets sacrés.
Toutes ces données forment le fil conducteur de l'enquête que mène Henri Stierlin sur les traces des rois divinisés hellénistiques, des généraux-dictateurs victorieux, tels que Marius ou Sylla, des souverains arabes de Pétra ou des empereurs kouchans d'Afghanistan. Elles se conjuguent dans ces Rois divinisés, ouvrage qui constitue une synthèse originale des recherches menées par l'auteur pendant vingt-cinq ans, pour renouveler l'interprétation de plusieurs monuments gréco-romains et pour en découvrir le sens caché.
Par un enchaînement de trouvailles, l'auteur donne une lecture entièrement neuve de l'architecture sous les rois hellénistiques, ainsi que de grands sanctuaires de la Rome républicaine. Il découvre ainsi un type ignoré d'édifices, consacrés au culte des rois divinisés. L'histoire de l'architecture antique prend vie dans ces pages qui proposent une vision renouvelée des édifices, dont les pierres revêtent désormais un sens inédit.
si l'égypte ancienne nous éblouit par ses monuments grandioses, la terre des pharaons a aussi livré d'admirables trésors d'orfèvrerie qui nous font aujourd'hui toujours rêver.
les richesses qui accompagnaient les souverains dans leur tombe sont à ce point fabuleuses que ceux qui les virent les premiers, carter pour toutankhamon et montet pour les trésors de tanis, ne purent en croire leurs yeux.
pendant deux millénaires, des oeuvres somptueuses se sont entassées dans les tombes, et les convoitises que suscitaient ces splendeurs ont hanté les chercheurs depuis des temps immémoriaux : pillages, rapines et violations de sépultures n'ont jamais cessé.
au xe siècle, heureusement, les fouilles archéologiques ont permis de sauver ces richesses qui font partie du patrimoine de l'humanité. par la diversité des oeuvres reproduites, des cercueils d'or ou d'argent aux délicats pectoraux émaillés et aux minuscules talismans, cet ouvrage constitue une synthèse unique de l'art des orfèvres égyptiens.
Après les Monuments de l'Antiquité, ce deuxième volume, consacré aux Citadelles et aux forteresses, offre un tour du monde des différentes innovations, de la Préhistoire au XXe siècle, en matière de défense militaire et de fortifications : l'Irlande celtique avec le fort de Dùn Aengus, la Chine avec la Grande Muraille, le Moyen-Orient avec la citadelle d'Alep, l'Europe médiévale avec le château fort de Caerphilly ou la cité de Carcassonne, le monde inca avec les bastions de Sacsahuamán, l'Inde des maharajas avec les majestueux palais fortifiés d'Amber, les places fortes de Vauban avec Blaye, les fortifications contemporaines avec le fort-prison d'Alcatraz et les bunkers du Mur de l'Atlantique au Cap-Ferret.
Des palais grandioses de Persépolis aux tombes royales de Marlik, de l'artisanat de luxe des Sassanides aux tombeaux de la Cité des Sables, cet ouvrage invite à un voyage artistique au coeur de la Perse antique, véritable berceau culturel de notre civilisation dont l'empire s'étendit du Point-Euxin aux rives de l'Indus.
Dernière des religions révélées, l'islam, né au viie siècle, suscite dès ses débuts une architecture impressionnante.
A partir de la simple maison de mahomet à médine, cette foi nouvelle s'exprime dans un édifice nouveau : la mosquée, lieu du prosternement. tant par ses espaces de prière que par ses palais et citadelles, l'art de bâtir du monde islamique, tout en empruntant aux civilisations conquises, s'affirme comme un courant esthétique majeur. des formes inédites surgissent. les architectes inventent la mosquée hypostyle, l'iwan, les stalactites, les mâchicoulis, le décor de faïence qui revêt coupoles et mihrab.
C'est un langage sans cesse divers qui, partout, décline la même présence du décor, de l'arabesque, des motifs géométriques, des claustra, et surtout des textes sacrés. henri stierlin, historien de l'architecture, décrit et explique les mille et une formes des bâtiments musulmans, en soulignant les constantes et les infinies variations d'un art animé, durant plus de dix siècles, par un élan et par un souffle grandioses.