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Grasset
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Ils s'appellent Eva Joly, Renaud Van Ruymbeke, Philippe Courroye, Eric Halphen... Juges d'instruction à Paris, Rennes ou Lyon, ils n'hésitent pas à affronter les grands de ce monde, à mettre en prison des patrons d'entreprise publique, des ministres ou des maires. Il n'y a pas un jour où la presse ne les cite. Et pourtant. Au nom de la loi, les juges ne contournent-ils pas la loi ? Au nom du droit, ne donnent-ils pas de confuses leçons de morales ? Et quel rôle complice joue donc la presse ? Des Affaires aux simples affaires, de la corruption à la gestion, le juge saute vite le pas. On a même vu un préfet de 80 ans mis en examen parce qu'il n'avait pas prévu, en 1965, les inondations de Vaison-La-Romaine ! Eric Zemmour a entrepris une enquête fondée sur l'idée que les juges nous préparent un avenir où la démocratie sera remplacée par l'éthique et le suffrage universel par le droit. De l'intimidation menottes aux mains à la libre interprétation des lois, on assiste à toutes les dérives... A quand le coup d'état des juges ?
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On a dit beaucoup de choses sur le lent déclin de la droite française. Prise entre confusion des idées et lenteur des actes, déchirée jusqu'au sang entre querelles claniques et affaires judiciaires, la droite ne sait plus comment sortir de l'impasse. Mais le mal ne vient-il pas de plus loin ?
La démonstration d'Eric Zemmour est simple : c'est le gaullisme qu'on a assassiné. Les coupables se trouvent-ils à gauche ? Non, à droite. De 1968 à 1998, de la rupture de mai à l'entrée dans l'Europe. Pompidou, avec l'impatience du parjure, Giscard, le moderne, et Chirac, le centriste inconstant, ont achevé de trahir le mythe fondateur du gaullisme. La droite gouverne au centre et s'allie à la gauche, laissant au Front National le privilège d'incarner la nation, "le seul bien des pauvres", selon la formule de Jaurès. Et demain ?
On lira ici des portraits cruels, des confidences cinglantes, des aveux d'impuissance, des alliances dévoilées entre barons du gaullisme et anciens de 68. Toute la fresque d'une droite racontée comme une bataille : ses heures les plus sombres.
Eric Zemmour, né en 1958, est grand reporter au Figaro. Il est l'auteur, chez Grasset, de deux essais : Balladur, immobile à grands pas (1995) et le Coup d'Etat des juges (1997). -
Quand l'auteur du Dictionnaire de la réforme arrive à Matignon en mars 1993, il est l'homme du changement. Edouard Balladur a en effet confisqué à la gauche l'idée de la réforme pour la faire sienne ; il doit appliquer maintenant son programme. Les reculades, les rebuffades, la timidité au service de la réforme, voilà le sujet d'Eric Zemmour. Jacques Chirac ne s'y trompait pas en glissant, pervers : "L'immobilité ou les apparences du changement sont les pires ennemis"... Comment revenir sur les avantages acquis sans brutaliser les Français ? Faut-il résister à la fougue des Sarkozy, Madelin, et jadis Longuet ? De la loi Falloux au C.I.P., du plan social d'Air France à la privatisation avortée de France Telecom, de l'immigration à la politique de la ville, les écueils ne manquent pas. Portraits de l'entourage balladurien, précisions sur l'héritage pompidolien, anecdotes, analyse des blocages du système, Eric Zemmour, à la façon d'un Anti-dictionnaire de la réforme, éclaire un visage inédit de Balladur : l'homme qui prétendait que "les socialistes représentent l'ordre conservateur et la droite d'émancipation libérale" sera-t-il mis en contradiction avec lui-même ?