L'art occupe dans la pensée de Deleuze une place déterminante, il théorise le domaine de l'art avec des concepts nouveaux, attrayants mais difficiles : corps sans organes, devenir-animal, lignes de fuite, machines désirantes... Il s'agit ici d'en exposer le fonctionnement en montrant pourquoi l'art, selon Deleuze, devient une machine à explorer les devenirs des sociétés. Cet ouvrage se propose de faciliter l'accès à une partie décisive de l'oeuvre de Deleuze.
Table des matières
1 -- Cartographie de l'art : de la littérature à l'image 2 -- Critique et clinique 3 -- L'affect de la force 4 -- Le corps sans organes 5 -- La critique de l'interprétation et la machine 6 -- L'art mineur 7 -- Rhizomes et lignes 8 -- La violence de la sensation 9 -- Art et immanence 10 -- Conclusions Index des noms er des notions
La formation du concept clef d'empirisme transcendantal permet de voir comment, à travers ses lectures, Deleuze tord et transforme l'histoire de la philosophie pour élaborer la sienne en propre. On assiste à un véritable mode d'emploi de la création en philosophie, en même temps qu'à l'élaboration de la pensée de Deleuze. Le propos de l'auteur est donc de "suivre" ce parcours et de montrer comment chacun des livres de Deleuze participe, à partir des lectures de Kant, Nietzsche, Hume, Bergson, Simondon et Spinoza, à la constitution d'un concept magistralement déployé dans Différence et Répétition, son premier maître livre. Il montre également le style philosophique de Deleuze et la façon que l'on avait de faire de la philosophie en France dans les années 1960.
Maudits mots ! On n'est jamais sûr de l'effet qu'ils produisent.
Ils en disent parfois trop ou pas assez... Mais qui a inventé le premier mot ? Pourquoi appelle-t-on un caillou : caillou ? Cratyle et Hermogène se disputent les réponses devant Socrate, flegmatique. Qui aura le mot de la fin ?
Deleuze était-il philosophe ou simple commentateur ? Longtemps équivoque, sa notoriété est maintenant celle d'un penseur et même celle d'une figure majeure du XXe siècle philosophique. Ce volume propose sur trois thèmes, l'événement, de l'animal à l'art, cinéma et philosophie, une approche plurielle et non-dogmatique de sa philosophie.
François Zourabichvili est maître de conférences à l'Université Paul Valéry-Montpellier III.
Anne Sauvagnargues est maître de conférences à l'École normale supérieure.
Paola Marrati est professeur à l'Université Johns Hopkins de Baltimore.
Issu d'un colloque de Cerisy consacré en 2015 à Gilles Deleuze, cet ouvrage expose les efforts joints de la jeune génération de chercheurs et ceux de ses aînés pour tenter, à partir d'une multitude de points de vue, de rendre compte de la fascination qu'exerce cette pensée, et de l'importance qu'y prend aussi, parallèlement aux personnalités de Deleuze et de Guattari, ce personnage créé entre eux comme un tiers, une « fonction » : D&G.
Attaché, dès avant 1953, à restituer des processus, des actes, des mouvements, des transformations, pour remplacer les substances, arrêts sur image, interprétations et représentations, Deleuze n'a cessé de suivre deux lignes qui, échappant au « transcendant » et répondant à une nouvelle théorie du signe, ne cessent de « bifurquer » tout en conservant leur mouvement infini : 1) la ligne de vie et de pensée, qui expérimente les multiplicités, c'est-à-dire manifeste et prend en compte librement l'éclair issu de la rencontre aléatoire entre singularités chargées d'une différence de potentiel ; 2) la ligne de l'art, qui agence les multiplicités, c'est-à-dire produit, « involontairement » et « à côté », des blocs de vie indépendants, à la fois créateurs et propageant un esprit et un acte de résistance. Cette double direction de recherche s'est afirmée dans la rencontre avec Guattari. Elle inspire aujourd'hui cet ouvrage.