NOS LECTURES 100% BRISTISH !
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Chargé de cours dans une université de seconde zone, Jim Dixon accumule les déboires professionnels et sentimentaux. Entre Welch, son supérieur soporifique et vaseux qu'il est obligé de supporter sans broncher et une collègue dépressive et collante, Jim est sur le point de craquer. Il finit par encourager l'un des ses étudiants à critiquer l'ouvrage d'un disciple de Welch. Il n'en fallait pas plus pour déclencher un véritable scandale...
Mais, face à l'adversité, Jim dispose de quelques ressources : son talent pour les grimaces et son imagination fertile.
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Une annonce discrète dans le Times propose à «Ceux qui Apprécient la Glycine et le Soleil» de louer un petit château médiéval dans une baie de la Riviera italienne. En ce mois d'avril, cette invitation réunit sur la côte méditerranéenne quatre femmes que tout oppose : Mrs Wilkins, épouse dénigrée ; Mrs Arbuthnot, aussi mélancolique que dévote ; Mrs Fisher, veuve redoutable ; et lady Caroline Dester, aristocrate au charme enchanteur. Fuyant le poids et la grisaille de leurs quotidiens, elles commencent à s'épanouir dans la douce chaleur du printemps italien. C'est alors que, parmi les roses, les lys et le jasmin, l'inattendu se produit. Le bonheur frapperait-il enfin à leur porte ?
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Dans son petit village du sud de l'Angleterre, Emma se distrait en mariant ceux qui l'entourent, avec un sens souvent très personnel d'une union bien assortie. Mais la société est bien trop petite, pour le monde intérieur d'Emma... La candide Harriet Smith, le malicieux Frank Churchill ou la ténébreuse Jane Bates suffiront-ils à l'occuper ?
Emma est le plus brillant, le plus ingénieux et le plus drôle des romans de Jane Austen. Pourtant, il peut agacer, ne correspondant pas aux canons romantiques et à l'idée (reçue) que l'on se fait d'une héroïne. Rendez-vous compte : Miss Woodhouse a le toupet d'être riche, et d'aimer ça, d'être belle et d'en jouir, d'être intelligente, et de ne pas s'en excuser. Pire, elle entend rester vieille fille ! Elles ne sont alors pas nombreuses, les femmes à pouvoir se le permettre. Jusqu'au bout, Austen nous provoque. Jusqu'au bout, on est surpris.
Traduit de l'anglais par Clémentine Beauvais -
Que se passerait-il outre-Manche si Sa Majesté la Reine se découvrait une passion pour la lecture ? Si, d'un coup, rien n'arrêtait son insatiable soif de livres, au point qu'elle en vienne à négliger ses engagements royaux ?
C'est à cette drôle de fiction que nous invite Alan Bennett, le plus grinçant des comiques anglais. Henry James, les soeurs Brontë, Jean Genet et bien d'autres défilent sous l'oeil implacable d'Elizabeth, cependant que le monde so British de Buckingham Palace s'inquiète. Du valet de chambre au prince Philip, tous grincent des dents tandis que la royale passion littéraire met sens dessus dessous l'implacable protocole de la maison Windsor.
Un succès mondial a récompensé cette joyeuse farce qui, par-delà la drôlerie, est aussi une belle réflexion sur le pouvoir subversif de la lecture.
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Imaginez ! L'Angleterre des années soixante-dix, si pittoresque, si lointaine, avec ses syndicats propères et sa mode baba cool. Une image bon enfant que viennent lézarder de sourdes menaces : tensions sociales, montée de l'extrême droite, et une guerre en Irlande du Nord qui ne veut pas dire son nom.Mais dans ces années où le pays va basculer de l'État-providence au thatchérisme et de la musique planante au punk, Benjamin, Philip, Doug et leurs amis ont bien d'autres choses en tête : s'intégrer aux cliques et aux clubs d'un lycée archaïque, oser parler aux filles, s'affirmer comme artistes en herbe, s'échapper de Birmingham l'endormie pour des aventures londoniennes... Trop innocents pour saisir les enjeux et les intrigues qui préoccupent leurs parents. Jusqu'à ce que le monde les rattrape.Dans ce roman foisonnant, qui comportera une suite, Jonathan Coe renoue avec la veine de Testament à l'anglaise, usant de tous les styles, entremêlant en virtuose récits et personnages, tirant d'une main experte tous les fils du destin, pour nous offrir à la fois une chronique adolescente tendre et drôle, un roman d'apprentissage nostalgique, et le tableau ample, grave et lucide d'un pays en pleine mutation.
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Ce sommet de l'histoire du roman anglais (qui en compte d'ailleurs beaucoup) date de 1860. Le thème principal en est l'amour tragique entre un frère et une soeur, qui se brouillent de longues années pour se réconcilier dans la mort. Entre-temps, la jeune fille a été amoureuse d'un infirme, puis du fiancé de sa cousine : mal lui en prendra. Le meilleur du livre est dans la peinture poétique de l'existence quotidienne la plus humble, dans «le sentiment de la question mystérieuse de la vie humaine et de la vie de la nature, des mystères sublimes auxquels nous participons en le sachant aussi peu que la fleur qui pousse» (Marcel Proust). On aimera ainsi «la nouveauté des images venant d'une vue tendre et neuve des choses».
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À Middlemarch, petite ville de province à l'époque victorienne, les vies se croisent et se lient. Progrès scientifiques, industriels et sociaux s'apprêtent à bouleverser le quotidien. Dorothea Brooke, esprit jeune et libre, en quête d'émancipation, cherche son bonheur dans l'épanouissement intellectuel en épousant l'érudit Casaubon, qui cache mal un manque d'entrain. Tertius Lydgate, médecin idéaliste, s'engage dans une relation avec la vaniteuse Rosamond Vincy et met en péril ses ambitions. Comment s'épanouir au sein d'un mariage voué à l'échec? Peut-on s'affirmer malgré le regard de la société et ses carcans?Entre intrigues entrecoupées et amours contrariées, la grande romancière britannique dresse une fresque sociale sarcastique et une féroce étude de moeurs dans un foisonnement de personnages et de rebondissements. Une exploration grandiose et minutieuse de la nature humaine, de ses illusions et ses tourments, de ses sentiments et son insatiable désir.
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Ils sont quatre : quatre aventuriers plus ou moins pantouflards du monde animal à vivre l'aventure quotidienne de la vie. Il y a les deux amis, Rat et Taupe, le sage et bourru Blaireau et l'entêté, vaniteux et totalement irresponsable Crapaud par qui tout ou presque arrive.
Ces quatre-là suivent les saisons, le cours de l'eau et racontent en un livre magique tout ce qui fait le prix de l'existence : peur, amitié, désir d'ailleurs, perte, abandon, espoir...
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Aube du XXe siècle. Mary Lennox est une enfant chétive et mal-aimée, née en Inde et délaissée par des parents qui ne voulaient pas d'elle. Élevée par les domestiques, elle devient rapidement agressive et égoïste.
Mais, quand ses parents meurent d'une épidémie de choléra, voilà la jeune fille contrainte de partir pour l'Angleterre, où elle rejoint un oncle qu'elle n'a jamais connu, Archibald Craven, qui vit dans un manoir isolé dans les landes.
Pétrie d'ennui dans cette sombre demeure, la jeune Mary décide d'explorer le domaine. Faisant la rencontre d'un rouge-gorge, elle se laisse guider jusqu'à une clé oubliée de tous. Une clé qui permet d'ouvrir un jardin empli de merveilles et de secrets, qui pourrait bien changer la vie de Mary à tout jamais...
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«Il lui semblait qu'il y avait de nombreux points communs entre le divorce et le mariage ; les parents risquaient de se vexer qu'on ne le leur annonce pas à l'avance.» À trente-sept ans, Betsy Canning constate que, malgré sa richesse et ses trois beaux enfants, le bonheur lui échappe. Elle décide alors de se séparer de son mari. Mais, en 1936, la société anglaise est encore frileuse au sujet du divorce. À peine Betsy a-t-elle écrit à ses parents pour les préparer à cette idée que sa décision suscite l'ingérence de ses proches. Les plans de bataille se mettent en place, les quiproquos s'enchaînent et chacun, enfant comme adulte, ami ou simple connaissance, devra choisir son camp.
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Barchester, son calme, sa cathédrale, ses querelles religieuses. Qui va devenir évêque, être nommé doyen, bénéficier de telle charge, de tel avantage...? Paru en 1857, le roman se fait l'écho de l'actualité religieuse dominée par les grandes controverses au sein de l'Église anglicane, prise entre tradition et réformisme. Refusant dogmatisme et militantisme, Trollope s'intéresse à la comédie du pouvoir : il montre comment la conquête du pouvoir et sa conservation donnent lieu à des luttes féroces, mais surtout comiques. Il offre un roman satirique foisonnant, riche de personnages hauts en couleurs, de dialogues savoureux et d'une narration résolument moderne, où l'auteur se met en scène et interpelle le lecteur. Dans la famille des grands romanciers anglais, aux côtés de Sterne, Thackeray et Dickens, il est temps de redécouvrir Anthony Trollope.
Traduction de l'anglais par Christian Bérubé et révisé par Alain Jumeau. Édition d'Alain Jumeau.