PRINTEMPS DES POETES
Le Printemps des Poètes donne toute la place à la voix des poètes au mois de mars...
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Les armes miraculeuses Le grand coup de machete du plaisir rouge en plein front il y avait du sang et cet arbre qui s'appelle flamboyant et qui ne mérite jamais mieux ce nom-là que les veilles de cyclone et de villes mises à sac le nouveau sang la raison rouge tous les mots de toutes les langues qui signifient mourir de soif et seul quand mourir avait le goût du pain et la terre et la mer un goût d'ancêtre et cet oiseau qui me crie de ne pas me rendre et la patience des hurlements à chaque détour de ma langue la plus belle arche et qui est un jet de sang la plus belle arche et qui est un cerne lilas la plus belle arche et qui s'appelle la nuit et la beauté anarchiste de tes bras mis en croix et la beauté eucharistique et qui flambe de ton sexe au nom duquel je saluais le barrage de mes lèvres violentes [...]
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Ce recueil est un modèle de complicité artistique, les deux auteurs engendrant une oeuvre qui exige que les dessins de l'un et les poèmes de l'autre demeurent indissociables. Renversant l'ordre habituel des choses, Paul Éluard avait d'ailleurs tenu à préciser sur la page de titre du manuscrit de travail des Mains libres que c'était lui, le poète, qui avait «illustré» les dessins de Man Ray. En fait d'illustrations, les textes entrent plutôt en résonance intuitive avec les propositions graphiques : on dirait face à face des traits et des mots qui, tous, ont finalement fonction d'embarcadères et prennent un malin plaisir à jouer de l'égarement ou à décupler les destinations imprévues. Toutes les pages de ce livre témoignent d'une intuition active et partagée, toujours en mouvement, toujours éclairante. Deux artistes, avec leurs armes propres, y découvrent leur champ commun. Ils ont les mains libres, mais avec, en plus, le bonheur d'être ensemble.
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Mexico city blues : l'écrit de l'éternité d'or
Jack Kerouac
- Gallimard
- Poésie Gallimard
- 7 Avril 2022
- 9782072971709
Ce grand oeuvre poétique composé de 252 chorus, écrit à Mexico en 1955, nourri de marijuana et d'élans mystiques, est bien celui d'un jazzpoet passionné de blues et initié dès 1952 au bouddhisme par Allen Ginsberg. D'une extrême liberté, spontanée, folle, sauvage, joyeuse ou désespérée tour à tour, l'écriture de l'icône de la beat generation, qui tient du vertige, entre rythmique et mystique, n'a pas d'équivalent.
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Haïku ; anthologie du poème court japonais
Collectif
- Gallimard
- Poesie Gallimard
- 13 Novembre 2002
- 9782070413065
Né il y a trois siècles au Japon, le haiku est la forme poétique la plus courte du monde. Art de l'ellipse et de la suggestion, poème de l'instant révélé, il cherche à éveiller en nous une conscience de la vie comme miracle. De Bashô jusqu'aux poètes contemporains, en passant par Buson, Issa, Shiki et bien d'autres, Haiku est la première anthologie à présenter un panorama complet de ce genre littéraire, en lequel on a pu voir le plus parfait accomplissement de l'esthétique japonaise. «Pourquoi aimons-nous le haiku ?» interrogent les préfaciers de ce livre. «Sans doute pour l'acquiescement qu'il suscite en nous, entre émerveillement et mystère. Le temps d'un souffle (un haiku, selon la règle, ne doit pas être plus long qu'une respiration), le poème coïncide tout à coup avec notre exacte intimité, provoquant le plus subtil des séismes. Sans doute, aussi, parce qu'il nous déroute, parce qu'il nous sort de notre pli, déchirant une taie sur notre regard, rappelant que la création a lieu à chaque instant. Peut-être, enfin, parce qu'il sait pincer le coeur avec légèreté. Rien de pesant, rien de solennel, rien de convenu. Juste un tressaillement complice. Une savante simplicité.»
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Cortège [...] Un jour Un jour je m'attendais moi-même Je me disais Guillaume il est temps que tu viennes Pour que je sache enfin celui-là que je suis Moi qui connais les autres Je les connais par les cinq sens et quelques autres Il me suffit de voir leurs pieds pour pouvoir refaire ces gens à milliers De voir leurs pieds paniques un seul de leurs cheveux Ou leur langue quand il me plaît de faire le médecin Ou leurs enfants quand il me plaît de faire le prophète Les vaisseaux des armateurs la plume de mes confrères La monnaie des aveugles les mains des muets Ou bien encore à cause du vocabulaire et non de l'écriture Une lettre écrite par ceux qui ont plus de vingt ans Il me suffit de sentir l'odeur de leurs églises L'odeur des fleuves dans leurs villes Le parfum des fleurs dans les jardins publics O Corneille Agrippa l'odeur d'un petit chien m'eût suffi Pour décrire exactement tes concitoyens de Cologne Leurs rois-mages et la ribambelle ursuline Qui t'inspirait l'erreur touchant toutes les femmes Il me suffit de goûter la saveur du laurier qu'on cultive pour que j'aime ou que je bafoue Et de toucher les vêtements Pour ne pas douter si l'on est frileux ou non O gens que je connais Il me suffit d'entendre le bruit de leurs pas Pour pouvoir indiquer à jamais la direction qu'ils ont prise Il me suffit de tous ceux-là pour me croire le droit De ressusciter les autres Un jour je m'attendais moi-même Je me disais Guillaume il est temps que tu viennes [...]
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Cette lumière est mon désir ; le livre de Shams de Tabriz
Rûmi
- Gallimard
- Poesie Gallimard
- 19 Novembre 2020
- 9782072924361
Jalâl al-din Mohammad Balkhi, dit Rûmî, (1207-1273) est avec Khayyâm et Hâfez un des plus grands poètes de la littérature persane et sans aucun doute une des plus grandes voix de la poésie mystique universelle. Dès l'âge de vingt-quatre ans il prend la suite de son père surnommé le "sultan des savants "et devient un maître spirituel respecté et admiré de tous suivi par des centaines de disciples. S'il rencontre au cours de ses voyages le poète Attar, l'auteur de la fameuse Conférence des oiseaux, puis le poète et philosophe soufi Ibn Arabi, c'est sa rencontre avec le derviche errant Shams de Tabriz en 1244 qui fait de lui le génial poète mystique que le volume que nous proposons donne à lire. Cette lumière est mon désir offre cent poèmes extraits du Livre de Shams de Tabriz, magnifiquement présentés et traduits par JeanClaude Carrière et Mahin et Nahal Tajadod. Chef d'oeuvre de la poésie mystique, issu certes de l'islam mais transcendant toutes les fois, ce parcours initiatique, danse dans l'ivresse jusqu'à l'extase, célèbre l'amour comme voie de l'absolu.
"Sans vin je suis ivre de mots" dit Rûmî et cette ivresse du coeur et de l'âme a tôt fait de gagner le lecteur .
"Fais couler dans nos veines L'eau de vie de l'amour, Que se traduise en nuit Le miroir de l'aurore.
Ô père de la joie nouvelle, Va dans notre veine de vie, Sois la boule où se voit le monde Et éloigne-toi des deux mondes.
Ma raison, ton gibier, Ta devise: tirer. Prends mon coeur au filet, Pour bien viser ma vie."
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«Est-ce le fil du langage qui retient le cerf-volant de ce que nous sommes ou est-ce l'envol du cerf-volant qui donne au fil sa tension particulière ? Reste que quelque chose tient et emporte jusqu'à faire apparaître une forme qui n'est pas plus de l'autre que de moi. Mais sûrement en deçà de ce qui s'expose. Ombre pour ombre.» Annie Le Brun.
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Vingt poèmes d'amour et une chanson désespérée ; les vers du capitaine
Pablo Neruda
- Gallimard
- Poésie Gallimard
- 5 Mai 1998
- 9782070404216
Vingt poèmes d'amour et une chanson désespérée suivi par Les vers du capitaine forme le livre d'une célébration nouvelle : l'amour y est toujours surprise, risque, désir, submersion, insurrection perpétuelle. L'homme y est autre, la femme y est autre, l'un et l'autre non pas meilleurs, mais en alerte, sur le qui-vive et, par là, plus vivants. Les Vingt poèmes d'amour ont connu, dans tout l'univers hispanique, une extraordinaire fortune, plus d'un million d'exemplaires diffusés. Les vers du capitaine, qui semblent l'oeuvre d'un forban inspiré, ont d'abord été publiés anonymement - pour préserver le secret de la relation amoureuse, dira Neruda - avant, eux aussi, de chanter dans toutes les mémoires du Chili, d'Amérique et d'Espagne. Généreuse, sensuelle, éblouie, passionnée est la poésie de Pablo Neruda. Militante également, si l'on accorde à ce terme son poids de révolte, de fraternité, d'utopies partagées. La parole de Neruda, c'est d'abord un élan, une houle de mots qui font sens et font chant. Cela touche au coeur et au corps avant de monter à la tête. L'écriture ici, même quand elle se nourrit des tourments du monde, est une fête, un plaisir, une jouissance.
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Le ciel brule/tentative de jalousie
Marina Tsvétaïéva
- Gallimard
- Poesie Gallimard
- 26 Octobre 1999
- 9782070403608
Il est des talents si impétueux que les événements les plus dévastateurs de l'histoire ne peuvent les étouffer. Admirée et aimée par Pasternak, Rilke et Mandelstam, Tsvétaïéva fait l'objet aujourd'hui d'un véritable culte en Russie. Entre révolte et impossible espoir, la singularité tragique de son itinéraire, d'une indestructible intégrité, garde en effet toute sa charge libératrice. «Jamais, comme l'affirma Joseph Brodsky, une voix plus passionnée n'a retenti dans la poésie russe du XX? siècle.» L'ensemble présenté ici comporte Le ciel brûle (soit les poèmes de jeunesse datant des années 1910-1923) et Tentative de jalousie, qui réunit tous les grands chants de la maturité (1924-1939). Ce large choix de textes, où se mêlent à l'infini tendresse et paroxysme, donne au lecteur l'image la plus juste possible du lyrisme expressionniste de Tsvétaïéva, dont l'oeuvre tout entière apparaît comme une extraordinaire leçon de vie.
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À l'occasion du 150? anniversaire de l'impression d'Une saison en enfer, seul témoignage laissé par Rimbaud de son oeuvre fulgurante, Poésie/Gallimard propose aux lecteurs de redécouvrir l'histoire de ce texte. Rimbaud en effet ne publia aucun recueil de poèmes de son vivant. Il fit uniquement imprimer à compte d'auteur cette plaquette de textes en prose, sertie de sept poèmes en vers, à l'automne 1873, peu avant ses dix-neuf ans. Le tirage complet de l'édition originale fut ensuite abandonné chez l'imprimeur de Bruxelles pour défaut de paiement. Rimbaud put en récupérer quelques exemplaires, qu'il distribua à ses connaissances avant de disparaître dans la corne de l'Afrique. Des années plus tard, c'est finalement Verlaine qui fit publier Une saison en enfer grâce à l'exemplaire que Rimbaud lui avait offert. Cette édition, fidèle à la composition de l'édition originale, reproduira en fac-similés les rares brouillons d'Une saison en enfer, conservés à la Bibliothèque nationale de France.
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Les soliloques du pauvre ; le coeur populaire
Jehan Rictus
- Gallimard
- Poésie Gallimard
- 19 Novembre 2020
- 9782072864919
Gabriel Randon, dit Jehan-Rictus, né en 1867 et mort en 1933, connaît une enfance difficile et conflictuelle, il quitte l'école vers quatorze ans, vit de petits métiers divers et commence à fréquenter le milieu des artistes et anarchistes de Montmartre. Menant une vie précaire, sans-logis pendant un temps, il fréquente à vingt-deux ans le monde des clochards et des vagabonds, expérience cruciale qui lui inspirera le meilleur de son oeuvre littéraire. Il a vingt-huit ans quand il entreprend en effet de donner la parole au petit peuple des rues et des déclassés dans des poèmes entièrement écrits dans sa langue, l'argot parisien. Ce sera Les Soliloques du pauvre qu'il fait connaître en les disant lui-même dans les cabarets montmartrois, au Chat noir notamment. Livre inclassable, sans équivalent dans l'histoire de la poésie, ce recueil qui connaît un succès immédiat en raison de sa force lyrique, de sa puissance oratoire et de sa maîtrise prosodique est sans doute, après Villon et avant Prévert ou Queneau, un des rares exemples d'une poésie qui use de la langue populaire et il préfigure d'une certaine façon le rap contemporain. Nous y avons adjoint le recueil Le Coeur populaire, écrit dans la même veine. C'est Nathalie Vincent-Munnia, universitaire spécialiste de la littérature populaire du XIX? siècle, qui a établi l'édition de ces deux recueils et le glossaire qui permettra au lecteur d'aujourd'hui de se familiariser avec l'argot truculent de Rictus. On trouvera à la fin du volume un lien vers l'enregistrement que fit Rictus de ses poèmes chez Polydor en 1931.
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«Pourquoi le cacher ? Ce n'est pas une poésie facile. Ses difficultés sont à proportion, en nous, des vieilles habitudes de voir et de leur résistance : René Char ou la jeunesse des mots, du monde... Il faut le lire et le relire pour, peu à peu, sentir en soi la débâcle des vieilles digues, de l'imagination paresseuse... Poésie qui se gagne, comme la terre promise de la légende et de l'histoire : celui-là qui y plante sa tente, qu'il soit assuré de s'en trouver plus fort et plus juste.» Yves Berger.
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Ce poème d'Aragon est un «roman achevé», au sens où l'on dit qu'une oeuvre est achevée ; c'est un roman en ce qu'il raconte une aventure du coeur. L'amour, l'expérience, la réflexion sur la vie en constituent les thèmes. Un Roman de la Rose. Et comme le Roman de la Rose, difficile à analyser, car sa signification est multiple, et la Rose ici, de l'aveu de l'auteur, indescriptible. Peut-être le lecteur en trouvera-t-il la clef dans les épigraphes au poème, l'une tirée du Gulistan ou L'Empire des Roses, de Saadi, l'autre de Roses à crédit, roman d'Elsa Triolet. Le thème de la Rose, commun à nos poètes médiévaux et à ceux de l'Orient, ne semblera aucunement d'apparition fortuite au coeur du poème que voici, à condition de se rappeler qu'Elsa voit le jour en même temps que ces Roses à crédit.
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À Mathilde Urrutia [...] Avec grande humilité moi j'ai fait ces sonnets de bois, en leur donnant le son de cette substance opaque et pure, et qu'ils atteignent ainsi tes oreilles. Toi et moi cheminant par bois et sablières, lacs perdus, latitudes de cendres, nous avons recueilli des fragments de bois pur, madriers sujets du va-et-vient de l'eau et de l'intempérie. De ces vestiges à l'extrême adoucis j'ai construit par la hache, le couteau, le canif, ces charpentes d'amour et bâti de petites maisons de quatorze planches pour qu'en elles vivent tes yeux que j'adore et que je chante. Voilà donc mes raisons d'amour et cette centaine est à toi : sonnets de bois qui ne sont là que de cette vie qu'ils te doivent. Octobre 1959.
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à pleine voix ; anthologie poétique 1915-1930
Vladimir Maïakovski
- Gallimard
- Poesie Gallimard
- 17 Novembre 2005
- 9782070306725
Fils d'un forestier géorgien, Vladimir Maïakovski avait une allure de bûcheron, et c'est avec une énergie de cette nature qu'il va s'attaquer à la poésie de son temps. Né en 1894, il publie ses premiers textes en 1912. Il adhère alors au futurisme qui lui paraît seul capable de remplacer le symbolisme et l'acméisme dont les raffinements aristocratiques l'ennuient, et peut-être même, l'écoeurent. Après la révolution d'Octobre, il s'engage à corps littéralement perdu, avec la volonté de créer un nouvel art révolutionnaire et, plus précisméent pour ce qui le concerne, de forger un langage accessible aux masses. Désormais, ses écrits vont suivre le cours politique des choses, avec petits et grands événements, difficultés et triomphes. Le poète et le citoyen militant deviennent en lui inséparables. La poésie de Maïakovski rompt avec les règles rigides de la prosodie, son vers prend les intonations du langage courant, mais en inventant une scansion qui porte les mots de la rue jusqu'à une sorte d'incandescence ou de frénésie. «Un poète, affirme-t-il, doit développer son propre rythme, abandonnant iambes et mesures canonisées, qui ne lui appartiennent pas en propre. Le rythme magnétise et électrise la poésie ; chaque poète doit trouver le sien ou les siens.» Cette nouvelle poétique, Maïakovski la voit comme un grand travail, et même une «industrie». Cet effort prométhéen, il va le tenir des années durant, les poèmes-fleuves succédant aux poèmes-fleuves, les récitals enfiévrés succédant aux voyages à travers l'URSS et le monde. Jusqu'au suicide soudain du 14 avril 1930, jour où l'élan révolutionnaire n'est plus assez fort pour sauver du naufrage un impossible amour.
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Je suis un volcan criblé de météores
Etel Adnan
- Gallimard
- Poésie Gallimard
- 23 Novembre 2023
- 9782073042163
Si Etel Adnan, née en 1925 à Beyrouth et morte en 2021 à Paris, a tardivement rencontré une notoriété internationale comme peintre, elle a été dès sa jeunesse et sa vie durant une poétesse prolixe, engagée, aux voix multiples, car nourrie aux nombreuses cultures, langues et traditions dont elle est issue : fille d'un turc et d'une grecque, élevée à Beyrouth et éduquée en Français, elle s'installe longtemps aux États-Unis puis en France, et donc, franco-américano-libanaise, écrit en trois langues. Yves Michaud a composé pour en rendre compte une anthologie qui couvre une période de cinquante ans, de 1947 à 1997, et permet au lecteur de découvrir ce vaste continent poétique où s'énoncent les drames de l'histoire autant qu'une vision cosmique et une spiritualité athée. Vaste, libre et nomade, cette poésie s'affranchit de tout formalisme, de toutes les modes et impose une voix fervente et lucide, sans équivalent dans notre temps.
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« Rien, en Poésie, ne s'achève. Tout est en route, à jamais.
En d'autres temps, d'autres termes, d'autres élans, la Poésie, comme l'amour, se réinvente par-delà toute prescription.
Ne sommes-nous pas, en premier lieu, des créatures éminemment poétiques ?
Venues on ne sait d'où, tendues vers quelle extrémité ? Pétries par le mystère d'un insaisissable destin ? Situées sur un parcours qui ne cesse de déboucher sur l'imaginaire ? Animées d'une existence qui nous maintient - comme l'arbre - entre terre et ciel, entre racines et créations, mémoires et fictions ?
La Poésie demeurera éternellement présente, à l'écoute de l'incommensurable Vie ».
Andrée Chedid.
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Avant d'être compositeur ou chanteur, Leonard Cohen est un poète, universel, lumineux et sincère. Abondamment illustré par l'auteur lui-même, ce volume rassemble plus de deux cents poèmes d'humour, d'amour et de désir. En vers comme en prose, l'artiste dit, entre gravité et autodérision, la solitude, l'angoisse de la mort, l'envie d'absolu. Chaque mot est une question et chaque question est une quête, celle du bonheur et de l'harmonie.
Traduit de l'anglais par Jean-Dominique Brierre et Jacques Vassal. Édité sous la direction de Jean-Paul Liégeois.
La traduction en français a été revue par Leonard Cohen, dont c'est l'une des langues maternelles.
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Marche forcée : Oeuvres (1930-1944)
Miklos Radnoti
- Points
- Points Poesie
- 8 Novembre 2024
- 9791041418435
J'étais fleur, racine suis,
Dans la terre, dans la nuit ;
ici s'achève ma vie,
tout là-haut pleure une scie.
En 1944, on retrouve sur le corps de Miklós Radnóti un carnet contenant ses dix derniers poèmes. Jusqu'à son dernier souffle, le célèbre poète hongrois, encore inconnu en France, célèbre la splendeur du monde, au-delà de la haine et de l'égoïsme des hommes, et témoigne d'une éclatante volonté de vivre. L'ensemble de son oeuvre, réunie dans ce recueil, révèle une poésie marquée par la nostalgie de l'enfance, le voyage et l'errance, mais aussi par une profonde conscience de la brièveté de la vie. -
Ma plus-que-reine : poèmes choisis (1983-2023)
Bernard Chambaz
- Points
- Points Poesie
- 1 Mars 2024
- 9791041416240
Qui ne lira
qu'un seul de mes poèmes
je voudrais simplement qu'il en saisisse
par intuition
l'amour
Dans ce recueil de poèmes choisis parmi l'oeuvre de toute une vie, Bernard Chambaz propose une sélection infiniment émouvante et personnelle des poèmes d'amour dédiés à son amoureuse, sa femme, Anne. Sa poésie libre et joyeuse, teintée de mélancolie, saisit l'émerveillement sans cesse renouvelé face à une vie vécue à deux, des grands voyages aux minuscules bonheurs qui constituent la mystérieuse magie d'un couple. L'on y trouve l'influence des poètes chers à l'auteur : William Carlos Williams, e.e. cummings ou encore Robert Desnos. Ma plus-que-reine se lit comme la partition déployée d'un amour plus fort que tout ; la voix du poète y résonne, éprise, vibrante jusqu'au point d'orgue. -
« Masque noir masque rouge, vous masques blanc-et-noir, Masques aux quatre points d'où souffle l'Esprit, Je vous salue dans le silence ! ».
Souvent symboliste, toujours musicale, la poésie de Léopold Sédar Senghor s'inspire des chants incantatoires dont les mots et les rythmes se lient à la pensée et au corps. Dans ce volume, est réunie l'intégralité de son oeuvre : Chants d'ombre, Hosties noires, Éthiopiques, Nocturnes, Lettres d'hivernage, Élégies majeures, Poèmes perdus, ainsi que Dialogue sur la poésie francophone et un ensemble de poèmes divers.
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Les amandiers sont morts de leurs blessures
Tahar Ben Jelloun
- Points
- Points Poesie
- 28 Juin 2024
- 9782757804704
Alternant la prose et les vers libres, Tahar Ben Jelloun dessine le portrait de son Maroc natal : l'air et le soleil, les odeurs et les musiques, les paysages magiques et majestueux.
Libre et sensuelle, la voix se mue en plainte quand elle décrit le déracinement et la douleur de l'exil. De l'hommage à Mahmoud Darwish au discours du chameau, c'est la mémoire de tout un pays que font renaître ces poèmes. -
Laterite ; déclinaison du temps premier
Véronique Tadjo
- Points
- Points Poesie
- 16 Février 2024
- 9791041413652
IL FAUT SAVOIR BÂTIR.
SUR LES RUINES DES CITÉS.
SAVOIR TRACER.
LES CHEMINS DE LIBERTÉ.
Véronique Tadjo écrit Latérite lors d'une traversée qui la mène de Paris à Abidjan. Elle propose un texte qui se lit comme une longue coulée poétique, hommage à la culture sénoufo, à la mémoire collective des griots et à la terre. Dans Déclinaison du temps premier, la poétesse exprime l'éclatement provoqué par la guerre et son cortège d'angoisses, de questionnements, mais aussi d'espoirs. -
Le destin va ramener les étés sombres : anthologie
Etel Adnan
- Points
- Points Poesie
- 4 Mars 2022
- 9782757893777
« Il y a une douceur à l'existence, un dire renouvelé, des ombres qui apportent du repos, l'atténuation des angles, la pousse des plantes... ».
Résonnant comme un testament littéraire, cette anthologie est le fruit d'une sélection toute personnelle d'Etel Adnan : Saisons, Mer et Brouillard, Nuit, Surgir, Déplacer le silence, cinq recueils constituant la quintessence de son oeuvre poétique. L'écrivaine y livre ses méditations sur le monde, les mythes, l'histoire, l'amour, le silence, le langage, l'avancée dans l'âge, la contemplation de la nature, la quête de la beauté, la mort ou encore la renaissance. Mêlant poésie, prose et philosophie, elle propose une exploration fragmentaire de la réalité, questionne la condition humaine et tente de concilier la mémoire et le temps.
Née à Beyrouth, Etel Adnan (1925-2021) est une artiste, poète et essayiste libano-américaine mondialement reconnue et érigée en modèle par les poètes et poétesses d'aujourd'hui.
Traduction : Martin Richet, Jérémy Victor Robert, Françoise Despalles, Pascal Poyet et Françoise Valéry.